production industrielle en France,delocalisations

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par madec » 12 Sep 2004, 17:26

Aux USA la productivité a augmenté de 2,8% dans les années 80 et s'est acceleré dans les années 90 a 3,8% . Dans le meme temps, le nombre d'emplois dans les usines est passé de 19,5 millions de salariés en 1979 à 14,5 millions en 2004 .
Si le nombre de travailleurs avait augmenté en proportion avec la production
industrielle , il y aurait environ au USA 40 millions d'ouvriers.La consequence,c'est que les patrons US ont reussit a faire produire plus avec moins d'emplois et plus d'heures travaillées . Peut on faire un parallele avec la France en prenant la meme période (1980,2004), la production industrielle en France a t'elle baissé ou augmenté ? a quelle rang ce trouve la France en 2004 ?, ce rang a t'il changé sur la période(1980,2004) , quelle est l'evolution de l'emploi industrielle
et derniere question , quelle est la part des délocalisations dans la perte d'emplois en France ? Voila cela fait beaucoup de questions mais merci d'avance a ceux qui y repondrons
madec
 
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Message par logan » 12 Sep 2004, 17:57

il y a une dizaine d'année sc'était environ 3%
Donc un phénomène ultra minoritaire dans les pertes d'emploi.
logan
 
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Message par Oslono » 12 Sep 2004, 18:00

J'avais lu que ça representait environ 300 000 emplois sur 20 ans.
Oslono
 
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Message par madec » 13 Sep 2004, 15:47

:blink:moi ca me surprend beaucoup ce chiffre de 5% ,je pensais que c'etait un phénomene beaucoup plus important. Pourtant dans les discussions que j'ai ,la crainte de perdre son emploi suite a une delocalisation d'entreprise vers un pays etranger revient assez frequement . C'est vrai que dans les actualites(à la télé) ca revient souvent.Le patronat ,avec l'aide des médias,a su exploité cette crainte dans le monde du travail et a enfoncé dans le crane de l'ouvrier qu'il a pas le choix .
madec
 
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Message par othar » 13 Sep 2004, 21:10

c'est vrai que c'est assez difficile d'avoir une vue d'ensemble sur ces problèmes!
othar
 
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Message par greg » 15 Sep 2004, 14:43

à madec, j'espère répondre à ta question

a écrit :Rapport sur la "désindustrialisation" : Moins d'emplois mais plus de production... et plus de profits


Le 27 mai, était présenté à l'Assemblée nationale par Max Roustan (UMP) le rapport mis au point fin février par la Délégation à l'aménagement du territoire, la Datar, sur la réalité de ce qu'on appelle la "désindustrialisation", ainsi que l'enquête complémentaire que ce député a conduite. Le fait que ce député soit connu pour ses idées libérales rend son constat encore plus significatif.

Selon lui, les restructurations dans l'industrie "ne sont plus uniquement dictées par des raisons de survie, mais sont initiées par des entreprises en bonne santé financière et touchent des usines souvent rentables". Et d'ajouter: "Cette course aux profits peut conduire les industries cotées en Bourse à privilégier des logiques à court terme pour satisfaire les actionnaires." On ne saurait mieux dire!

Le rapport de la Datar rétablit en effet la vérité sur ce que tous les politiciens, de droite comme de gauche, et Chirac en premier, appellent la "désindustrialisation" de la France. En réalité, les délocalisations restent marginales par rapport à l'évolution globale de la production industrielle. En 24 ans, de 1978 à 2002, la valeur de la production industrielle en France a augmenté, en valeurs constantes, de 2,5% par an en moyenne. La part de l'industrie dans l'ensemble des richesses produites dans le pays est restée stable, elle, depuis plus de trente ans, malgré l'explosion des services.

Mais ce qui est notable est que, pendant le même temps, le patronat a fait disparaître 1,5 million d'emplois dans l'industrie, comme le notait le député UMP, "pour satisfaire les actionnaires", qui, aurait-il pu ajouter, exigent une augmentation des profits de 15% par an.

Ainsi, "les gains de productivité des salariés dans l'industrie française ont été parmi les plus élevés du monde, à raison de 4,1% par an depuis 1990", note le rapport de la Datar. Voilà pourquoi toute une partie de la population a été poussée vers la misère. Car ceci est le résultat d'une aggravation brutale des conditions de vie imposées à toute la classe ouvrière, avec des suppressions massives d'emplois pour les uns et l'intensification considérable des rythmes du travail pour les autres. Ces sacrifices, le patronat les a imposés avec l'appui actif de tous les gouvernements, de droite pendant 10 ans, et de gauche pendant 15 ans.


Lu dans LO en juin
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Message par boispikeur » 15 Sep 2004, 20:52

(Caupo @ dimanche 12 septembre 2004 à 18:50 a écrit :
a écrit :, quelle est la part des délocalisations dans la perte d'emplois en France ?


Moins de 5 %. Lu dans Le Monde de vendredi ou samedi.
Voici -Je pense- l'article dont parle Caupo.

a écrit :Un phénomène dont l'impact reste marginal à l'échelle de l'Union européenne
LE MONDE | 09.09.04 | 14h33
Bruxelles de notre bureau européen

Hautement médiatisées, les délocalisations ne représenteraient pourtant qu'une part marginale des emplois supprimés en Europe. C'est ce que tend à montrer un recensement réalisé par l'Observatoire européen du changement (EMCC), basé à Dublin, en Irlande, et qui dépend des institutions européennes. L'observatoire a identifié, depuis début 2002, 1 460 entreprises ayant annoncé la suppression de 777 000 emplois dans l'Union à quinze, ainsi que la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie. Seuls 4,8 % des suppressions d'emplois comptabilisées sont dus à des délocalisations avérées.

Les trois quarts des emplois supprimés le sont à la suite de restructurations et 15 % à cause de faillites. La France est dans la tendance, les délocalisations ne représentant que 6 % des cas de restructurations et 3 % des emplois supprimés. Cet inventaire, qui est réalisé en puisant dans la presse des différents pays de l'Union, ne se prétend ni exhaustif ni scientifique. Mais en l'absence de données irréfutables, il renforce les observations faites en juin dans un rapport du sénateur français Francis Grignon (UMP, Bas-Rhin).

Les économistes, écrit M. Grignon, "ont tous indiqué que, quels que soient les critères retenus, les délocalisations n'étaient pour l'instant pas un phénomène statistique important, et que leurs effets sur la capacité industrielle du pays comme sur l'emploi étaient extrêmement limités". Il cite la direction des relations économiques extérieures (DREE), qui estime que les délocalisations n'auraient représenté que 4 % des investissements directs des entreprises françaises à l'étranger, soit 19 milliards d'euros, de 1997 à 2001.

Selon M. Grignon, le ministère du travail américain estime que les délocalisations et la concurrence étrangère expliqueraient seulement 2 % des licenciements de plus de 50 personnes réalisés aux Etats-Unis entre 1998 et 2003. Selon une étude du Center for Economic Policy Research, les investissements allemands et autrichiens dans les pays d'Europe de l'Est et centrale auraient conduit à la destruction de "seulement" 90 000 emplois sur la période 1990-2001.

A contrario, selon une enquête réalisée en 2003 par les chambres de commerce allemandes (DIHK), 45 % des entreprises investissant à l'étranger seraient motivées par la perspective d'économies de coûts. Le débat porte sur la définition de la délocalisation, une restructuration pouvant être suivie, plus tard, d'un investissement dans un autre pays, pour des raisons de coût, d'accès au marché, sans que la délocalisation soit affichée.

L'EMCC s'est livré à une analyse détaillée des 104 cas de délocalisation avérée qu'il a recensés. Plus touchés que les autres dans les restructurations, Royaume-Uni et France arrivent en tête. La Grande-Bretagne a vu 13 290 emplois délocalisés par 12 entreprises. Elle est suivie de la France (3 718 emplois pour 18 entreprises), l'Allemagne (3 500 emplois pour 3 cas), l'Italie (2 227 pour 7 cas), la Finlande (1 924 emplois pour 9 cas) et la Suède (1 810 emplois pour 9 cas).

L'observatoire a aussi réalisé une analyse sectorielle : 21 % des emplois délocalisés l'ont été dans la métallurgie, 20 % dans les services financiers, 15 % dans les postes et télécommunications et 12 % dans le textile. Chaque pays a ses spécificités. Les Britanniques ont délocalisé une partie de leurs services financiers, à l'instar de Norwich Union (2 000 emplois administratifs et informatiques transférés en Inde) et HSBC (4 000 emplois supprimés et transférés en Asie). Les télécommunications et la métallurgie sont particulièrement touchées en France et en Finlande.

Les pays à coût de main-d'œuvre relativement faible ne sont pas épargnés, à l'instar du Portugal, pays le plus pauvre de "l'ancienne" Europe, qui a connu neuf cas de délocalisations, en particulier dans le secteur automobile, au profit de l'Asie et de l'Europe de l'Est, ou dans le textile, secteur où l'Union européenne lève progressivement ses quotas d'importation.

Supposés bénéficiaires de l'arrivée d'investissements étrangers, de nouveaux pays membres subissent aussi parfois des délocalisations, à l'instar de la Slovaquie où le cigarettier Imperial Tobacco a fermé son usine (300 emplois) en raison des changements de conditions d'importation dans ce pays à la suite de son entrée dans l'Union.

Arnaud Leparmentier

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Message par madec » 16 Sep 2004, 14:02

merci pour les infos,c'est bien les chiffres qu'il me fallait.Mais il y a un truc que je comprends pas, comment on explique que la valeur de la production industielle est
continuée augmenté de1978 à 2002, alors que la classe ouvrière en France et dans les pays industrialisés a vu son pouvoir d'achat diminué dans la meme période et qu'une fraction importante de celle-ci est basculé dans la pauvreté(9
millions de pauvres en France).Avec l'augmentation des prix des produits de consomations(l'inflation) c'est une bonne partie de la population qui a reduit sa propre consomation.Si la production industrielle a augmenté de 2,5% de 1978 à
2002 qui achete les produits?
madec
 
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Message par greg » 17 Sep 2004, 11:44

Je pense que l'un explique l'autre malheureusement.

Les endettements sont souvent dus aux crédits à la consommation ou aux emprunts.

Pour pouvoir vivre nomalement le salaire ne suffit plus et les salariés sont quasi obligés d'acheter par mensualité, avant c'était la voiture ou la maison, aujourd'hui on en est aux fournitures scolaires ou même à l'alimentation.
greg
 
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