Vénézuela pour le NON au référendum !

Dans le monde...

Message par othar » 17 Août 2004, 09:43

(Caupo @ mardi 17 août 2004 à 08:09 a écrit : Maintenant, ça va être une vraie promenade de plaisir la propagande anti-impérialiste au Vénézuela et toutes les conditions se trouvent réunies pour qu'une tendance marxiste puisse trouver l'oreille des masses.



J'ai plutôt l'impression que les choses doivent être assez confuses dans la tête de gens.
Et puis en Amérique du Sud, il me semble que l'arrogance de l'Impérialisme américain masque aux yeux des masses la réalité de la domination des bourgeoisies "autochtones".(éventuellement compradores)

Cela dit je connais pas très bien la situation au Vénézuéla.
Par exemple, y a t'il des "tendances marxistes" ayant une présence politique dans la classe ouvrière et un crédit (même faible) ?
othar
 
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Message par mael.monnier » 17 Août 2004, 13:57

Dans l'Humanité d'aujourd'hui :
a écrit :" Il sera difficile à Bush d’exercer ses pressions " Edgardo Lander, docteur en sciences sociales, est professeur de l’université centrale du Venezuela à Caracas.

Envoyé spécial.

Quels enseignements tirez-vous des résultats de ce référendum ?

Edgardo Lander. Après le putsch raté d’avril 2002 et la grève pétrolière de l’an dernier, je constate que c’est la troisième défaite de l’opposition qui avait fait de ce référendum son cheval de bataille. D’autre part, vu le contexte mondial, la présence d’observateurs et la transparence du processus électoral jusqu’ici, le Venezuela va s’en trouver consolidé tant sur le plan national qu’international. Il sera désormais difficile à l’administration Bush d’exercer ses pressions. On en arrive à une situation où il reste deux ans et demi avant la prochaine élection présidentielle. Ce laps de temps devrait permettre d’amplifier la politique publique (sociale, agricole, souveraineté alimentaire, développement du système des coopératives, etc.). La marque du succès, c’est seulement un an de réalisations. Jusqu’alors les débats avaient tourné autour des changements politiques et constitutionnels, après quoi il a fallu survivre à une agression très forte de l’opposition. La mise en ouvre de la politique publique était très limitée. Cependant la remise en ordre des forces armées, la récupération du pétrole dans le giron public, l’augmentation du prix du pétrole, le rattrapage de la production du brut en 2003 ont permis d’impulser l’ensemble de la politique sociale durant cette dernière année. Les secteurs populaires sont une base fondamentale d’appui au gouvernement.

Comment risque de réagir l’opposition ?

Egardo Lander. Il y a trois postures. En premier lieu, les secteurs radicalisés, d’extrême droite, les putschistes de 2002, estimaient à l’occasion du référendum qu’il n’était pas possible de donner la légitimité à un gouvernement impliqué dans un processus électoral. Leur but était de créer les conditions d’instabilité, en utilisant notamment la fraude électorale, pour légitimer un gouvernement autoritaire. Ils sont minoritaires mais représentent une force. Le parti le plus important, Action démocratique (AD, social-démocrate), n’avait pas grand intérêt au référendum. Il a une vision à plus long terme. Il a concentré ses efforts dans la perspective des élections de maires et de gouverneurs en septembre prochain. S’ils avancent là, ils préparent le terrain pour faire sortir Chavez plus tard. Enfin il y a l’organisation autour d’Enrique Mendoza, la Coordination démocratique (dont fait d’ailleurs partie AD). Elle a opté pour un ensemble plus large afin d’obliger le gouvernement, avec la pression et l’aide de la communauté internationale, c’est-à-dire des États-Unis, de mettre en oeuvre le référendum à l’issue duquel Chavez devait être défait. Après ce scrutin l’opposition va se recomposer. Les plus radicaux vont passer la facture à ceux qui ont conduit à la défaite.

Quelles alternatives s’offrent désormais à Chavez pour sortir de la crise ?

Edgardo Lander. Il y a toujours un danger qu’une victoire donne des idées aux plus sectaires. Ce qui constituerait un frein pour avancer sur la voie d’une démocratie plus inclusive, plus ouverte. Je ne le prédis pas, mais cette possibilité existe. Il est plus probable qu’une grande partie des problèmes de corruption, d’inefficacité de l’administration soit l’occasion d’un débat plus démocratique, plus large de la part du gouvernement et qu’il permette d’avancer dans l’organisation et la mise en place, de manière plus autonome aussi, du plan social qui s’est développé depuis un an. Dans cette continuité, d’autres politiques publiques sont à mettre en ouvre de façon à dépasser le stade de l’urgence. Si ces politiques, touchant le développement économique et la création d’emplois, sont institutionnalisées pour leur garantir plus de permanence, on pourra alors parler de changements dans la société vénézuélienne. Je pense surtout à la production plus importante d’aliments, aujourd’hui importés dans de grandes proportions au Venezuela. La grève pétrolière a démontré combien nous étions dépendants.

Entretien réalisé par Bernard Duraud

(Source : http://www.humanite.presse.fr/journal/2004...04-08-17-398882)
mael.monnier
 
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Message par mael.monnier » 22 Août 2004, 20:15

(France 2 @ dimanche 22 août 2004, 11:14 a écrit :
Vénézuela: l'audit confirme Chavez


Hugo Chavez, le président du Venezuela - France 2

L'audit international du référendum de dimanche dernier a confirmé samedi la victoire du président Hugo Chavez

A la demande de l'opposition qui affirmait que les machines de vote électroniques avaient été manipulées, les observateurs internationaux ont procédé à des vérifications supplémentaires.

Ils ont confirmé samedi la transparence de la consultation et du même coup la victoire du président et son maintien au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat en 2006.

L'audit n'a mis en lumière que des divergences mineures et pas la moindre preuve que l'on ait manipulé le système de vote électronique, ont indiqué des observateurs.

"L'audit a apporté des résultats très positifs (...) ce qui nous permet de fermer la page (...)", a déclaré le recteur principal du Conseil national  électoral (CNE) Jorge Rodriguez, précisant que le pourcentage d'erreurs relevées était sensiblement le même que celui relevé dimanche soir (0,02%).

La vérification a été réalisée entre jeudi et samedi sur un échantillon de 150 urnes et machines utilisées pour le scrutin en l'absence de représentants de l'opposition qui avait déjà annoncé qu'elle n'en reconnaîtrait pas les résultats.

Elle s'est faite en présence d'observateurs de l'Organisation des Etats Américains (OEA) et du Centre Carter, de l'ancien président américain Jimmy  Carter, qui a joué un rôle important de médiateur dans la crise politique vénézuélienne.

L'opposition pas apaisée



A l'issue d'une intense médiation, le Centre Carter et l'OEA avaient obtenu du gouvernement et de l'opposition un accord en mai 2003 sur l'organisation d'un référendum révocatoire à mi-mandat comme issue à la crise politique.

Le vote de dimanche dernier était entièrement automatisé dans plus de 95% des bureaux, l'électeur poussant un bouton pour dire "oui" ou "non" à la révocation du mandat du président. Ensuite, un bulletin était imprimé et placé dans une urne pour vérification ultérieure.

Selon des résultats officiels communiqués mercredi sur la base de 96% des bulletins dépouillés, M.Chavez a été maintenu à son poste grâce à un peu plus de 59% des voix (soit 5,5 millions de bulletins pour le "non" à la révocation). Près de 41% des électeurs (3,8 millions) ont demandé sa destitution.

Pour autant, rien de semble devoir apaiser la colère de l'opposition, qui a menacé vendredi de boycotter les élections régionales du 26 septembre. L'opposition estime que les réformes auxquelles procède l'ancien militaire Hugo Chavez poussent le Vénézuela vers un système communiste à la cubaine.

Ancien parachutiste élu pour la première fois en 1998, Hugo Chavez a accusé ses opposants de ne pas accepter la défaite et les a mis en garde contre toute tentative de fomenter des troubles dans le pays, cinquième exportateur mondial de pétrole. Une grande grève de l'opposition avait paralysé le secteur pétrolier fin 2002-début 2003.


(Source : http://info.france2.fr/monde/4008489-fr.php)
mael.monnier
 
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Message par mael.monnier » 24 Août 2004, 20:03

Sur le site du RISAL, on peut consulter une interview d'Hugo Chavez du 19 août traduite de l'espagnol (http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1082), un article de Bernard Cassen du 22 août 2004 (http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1080) et un article de Pierre Broué du 23 août 2004 (http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1084) sur le traitement du Venezuela dans les médias.

Dans Swissinfo hier, une dépêche indique que Washington a enfin accepté les résultats même s'il n'y a toujours pas de communiqué écrit sur le sujet :
a écrit :23 août 2004 23:33
Venezuela/référendum: Washington accepte les résultats de l'audit

WASHINGTON - Les Etats-Unis ont accepté lundi les résultats de l'audit mené sur le référendum au Venezuela. La consultation a confirmé le soutien au maintien au pouvoir du président Hugo Chavez et écarté les accusations de fraude lancées par l'opposition.

«Nous pensons que les résultats de cet audit sont cohérents avec les résultats annoncés par le Conseil national électoral le 16 août», a déclaré le porte-parole adjoint du département d'Etat, Adam Ereli.

Selon ces résultats, quelque 59 % des votants se sont prononcés pour le maintien au pouvoir du président Chavez, et l'audit sur un échantillon de points de vote, dont les conclusions ont étés rendues publiques samedi, n'a pas permis de déceler la «fraude massive» dénoncée par l'opposition.

M. Ereli a ajouté que l'opposition vénézuélienne devait désormais soit étayer par des preuves «nouvelles», ses accusations d'irrégularités, soit accepter «d'aller de l'avant» en vue d'une «réconciliation nationale».

Washington avait reconnu la semaine dernière la victoire du président Chavez sur la base des «résultats préliminaires», mais avait réservé son jugement final en attendant les conclusions de l'audit.

M. Ereli a toutefois laissé entendre que Washington, contrairement à son intention initiale, pourrait s'abstenir de publier un communiqué écrit sur le résultat final de cette consultation.

Les Etats-Unis sont en froid avec le président vénézuélien, à qui ils reprochent son style populiste, sa rhétorique anti-américaine et ses sympathies pour le dirigeant cubain Fidel Castro.

Les Etats-Unis importent toutefois quelque 15 % de leur pétrole brut du Venezuela, et la stabilité politique dans ce pays est considérée comme une priorité par de nombreux opérateurs pétroliers au moment où les cours flambent.
(Source : http://www.swissinfo.org/sfr/swissinfo.htm...143&sid=5166035)

L'Agence Vietnamienne d'Information a quant elle publiée une dépêche informant qu'Hugo Chavez compte accéler les réformes sociales :
a écrit :Hugo Chavez s'engage à accélérer la Révolution de Bolivar
08/23/2004 -- 11:50(GMT+7)
 

La Havane, 23 août (AVI) - Le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé dimanche sa détermination d'accélérer les politiques de réforme socio-économique, dans le cadre de la Révolution de Bolivar, visant à édifier une société équitable et démocratique.

Le président Hugo Chavez a affirmé que les résultats du référendum entrepris le 15 août ont tourné une nouvelle page dans l'histoire du Venezuela. Il a appelé les personnes de l'opposition ayant reconnu sa victoire de ce référendum à mener les dialogues pour l'édification du pays. Toutefois, le président Hugo Chavez a rejetté les dialogues avec la coalition d'opposition "la Coordination démocratique" (CD) et affirmé que la CD n'était pas un parti.

Le même jour, l'opposition a affirmé qu'il y avait eu une "fraude électronique" et que les machines avaient été programmées pour se bloquer, une fois arrivées à un nombre précis de votes en faveur du "oui" à la révocation. Cette dernière a également appelé la population à s'opposer au gouvernement.

Avant, l'audit du référendum de dimanche dernier au Venezuela a écarté les accusations de fraude de l'opposition, confirmant la victoire du président Hugo Chavez.

La vérification a été réalisée entre jeudi et samedi sur un échantillon de 150 urnes et machines utilisées pour le scrutin. Elle s'est faite en présence d'observateurs de l'Organisation des Etats Américains (OEA) et du Centre Carter, de l'ancien président américain Jimmy Carter qui a joué un rôle important de médiateur dans la crise politique vénézuélienne. L'audit a permis de montrer que le vote automatisé a été "sûr", "rapide" et "transparent".

Selon des résultats officiels communiqués mercredi sur la base de 96% des bulletins dépouillés, M. Chavez a été maintenu à son poste grâce à un peu plus de 59% des voix (soit 5,5 millions de bulletins pour le "non" à la révocation).

Dans un autre déroulement, quelque 25 personnes ont trouvé la mort samedi dans le crash d'un avion militaire, apparemment en raison du mauvais temps, dans une zone montagneuse du nord-ouest du Venezuela, a annoncé dimanche l'armée vénézuélienne.

Les autorités étaient sans nouvelles de l'avion qui transportait dix militaires et quinze civils, dont cinq mineurs, peu après son décollage de l'île La Orchila, dans les Caraïbes (nord du Venezuela).

L'avion, qui se rendait à Maracay, dans le sud-ouest du pays, a été repéré par les équipes de secours dans la nuit de samedi à dimanche dans la zone de Mariara, à 100 km de Caracas. -AVI
(Source : http://www.vnagency.com.vn/NewsP.asp?LANGU...&NEWS_ID=114725)
mael.monnier
 
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