Je ne suis pas complètement d'accord avec toi Stef. Certes, la CGT frenne des deux pieds la mobilisation et pourtant elle a mis en place avec la CFDT et 5 autres organisations syndicales cette manifestation. Je ne sais s'il y aura du monde, mais c'est souvent grâce à cette unité syndicale affichée que dans le contexte actuelle les mobilisations les plus importantes ont lieu. Pour quelle raisons prendraient-elles ce risque si elles n'avaient pas à y gagner ? La CFDT n'a pas participé à 1995 et elle aurait très bien pu éviter cette mobilisation. Mais pour monayer la place des appareils, elles en ont besoin, même si ce n'est que pour trahir les salariés.
Bon sinon, voilà le texte que l'on va distribuer dans ma boite. Je trouve qu'il exprime assez les difficultés de faire prendre conscience aux syndiqués que la CGT s'apprète (a déja...) trahi les travailleurs sur cette question.
On a eu deux réunions syndicales sur le sujet, mais sans que les adhérents de la CGT soient réellement prévenus et il était du coup impossible de lancer un véritable débat sur le sujet au sein de la section.
Dans un premier temps, suite à une réunion où je n'étais pas présent, seule la première partie, issu du tract national de la CGT, devait apparaitre (le texte était d'ailleurs beaucoup plus long - 2 pages - et mou). Un militant du PT avait réussi à faire admettre la nécessité de quelques chiffres sur les budgets militaires notamment. Pour les délégués il n'étaient en tout cas pas question d'apparaitre en désacord avec la ligne générale de la confédération. D'ou l'acceptation de la nécessité d'une réforme, de négociation et tout ça.
A la deuxième réunion, où les délégués n'avaient pas jugé utile d'être présent, pensant que le texte resterait inchangé, nous avons décidé de rajouter les revendications : 37.5 pour tous, 75% du salaire et le clin d'oeil aux salariés d'EDF. Aucune des personnes presentes ne s'est opposée à cela.
Du coup on se retrouve avec un texte qui explique qu'il faut une réforme et des négociations et qui demande en parallèle le maintien du système actuel.
Dans cet état, et parce que les délégués ne pouvaient refuser des revendications maintes fois distribuées dans l'entreprise quelques mois auparavant, le tract va être distribué.
Moi je vous cache pas que ça me gonfle un peu de distribuer un tract qui appelle à de "véritables négociations", mais la dessus il a été impossible d'avancer, même si certains syndiqués avaient conscience que ces négociations n'avaient pas pour but une amélioration du système des retraites.
Voila le tract. Sans la mise en forme...
a écrit :
Une bonne retraite,
ça s’impose !
Face à l’engagement d’une réforme des retraites, les organisations syndicales
CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, UNSA, et FSU appellent tous les salariés aux
MANIFESTATIONS UNITAIRES
Samedi 1er février 2003
Une réforme des retraites, c’est un choix de société qui engage l’avenir pour plusieurs
décennies. Il ne peut se concevoir sans véritables négociations avec les représentants
des salariés. Il doit se faire dans la transparence et sous votre contrôle.
Et pas par un coup de force du gouvernement.
LE 1E R FÉVRIER 2003, MANIFESTEZ CES EXIGENCES !
Les sept organisations syndicales défendent ensemble des revendications de pro g r è s
social avec des objectifs communs aux salariés du privé et du public :
• la garantie du droit à la retraite à taux plein à 60 ans ;
• un haut niveau de retraite avec un taux élevé de remplacement par rapport
à la rémunération d’activité ;
• la priorité à l’emploi permettant aux jeunes d’accéder à un emploi stable
et de combattre l’exclusion du travail des plus âgés
• la garantie du pouvoir d’achat des retraites et de leur niveau relatif
par rapport aux rémunérations des actifs.
Ces exigences sont communes à tous les salariés qu’ils soient du public comme du
privé. Elles leur permettent de se rassembler, d’être plus fort pour défendre et améliorer
le système de répartition, tout en garantissant les acquis des divers régimes.
(comme l’ont exprimé clairement les salariés d’EDF-GDF)
C’EST ÉGALEMENT ENSEMBLE QUE LES ORGANISATIONS SYNDICALES
AFFIRMENT LA NÉCESSITÉ D’IMPOSER, POUR LE FINANCEMENT DES RETRAITES,
UNE RÉPARTITION DES RICHESSES CRÉÉES PLUS FAVORABLE AUX SALARIÉS.
C’est sans réserve que la CGT va défendre ces objectifs communs, qui donnent du
poids aux priorités revendicatives qu’elle n’a cessé d’avancer depuis des mois :
- MAINTIEN DE NOTRE SYSTEME DE RETRAITES
- RETOUR AUX 37,5 ANS de cotisations pour tous
- UNE RETRAITE AU MOINS ÉQU I VALENTE A 75 % DU SALAIRE
- TA X ATION DES REVENUS FINA N C I E R S
- R E VA L O R I S ATION ET INDEXATION DES RETRAITES SUR LES SALAIRES
- UNE RETRAITE AU MOINS ÉGALE AU SMIC
PAS D’ARGENT POUR
LES RETRAITES,
LA SÉCU, L’ECOLE, LES
CHÔMEURS ?
Pour maintenir les retraites
jusqu’à 2040, il suffirait d’y consacrer
chaque année + 0,09 % des richesses
produites, soit actuellement
8, 3 milliards d’euros,
sur les 9 200 milliards de PIB.
Revenir aux 37,5 ans
de cotisations pour tous
ne coûterait que 4,5 milliards d’euros.
Alors que
l’exonérations des charges
patronales s’élève à
18,2 milliards d’euros
48 avions Raffales :
= 2,7 milliards d’euros
Un porte-avions = 3 milliards d’euros
BUDGET MILITAIRE POUR 2003
= 40 MILLIARDS D’EUROS (+ 6,1 %)
Par contre :
1 million d’emplois créés apporterait :
80 milliards d’euros
Taxer les revenus financiers à 7 % :
40 milliards d’euros
Elargir l’assiette
des cotisations patronales :
25 milliards d’euros
TOUS A LA MANIFESTATION LE 1er FÉVRIER 2003 - 14 H RÉPUBLIQUE