Retraites et syndicats.

Message par ianovka » 23 Jan 2003, 16:11

a écrit :Les retraites et les confédérations syndicales: entre compromission et plan de lutte, il faut choisir !

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La journée de manifestation du 1er février doit être l'occasion pour les salariés d'intervenir sur leur propre terrain.

L'attitude des confédérations syndicales qui appellent à cette journée n'est pas exempte d'ambiguïté pour certaines, comme la CGT, mais ne l'est malheureusement absolument pas pour d'autres, et en particulier pour les dirigeants de la CFDT.

Garantir l'avenir des retraites du monde du travail nécessite d'abord de mettre un coup d'arrêt aux remises en cause des droits existants, imposées depuis des années, et d'abord aux reculs imposés par Balladur en 1993 aux salariés du secteur privé.

En 1995, lors des mouvements qui ont mis en échec la deuxième phase de cette attaque, celle contre le secteur public, les manifestations qui regroupaient des centaines de milliers de personnes avaient comme mot d'ordre : " 37 années et demie de cotisations pour tous, public comme privé ". À l'époque la CFDT, par la voix de Nicole Notat, s'était fait la complice de Chirac-Juppé dans leur offensive contre les retraites. Aujourd'hui Chirac est flanqué de Raffarin, mais c'est la seule différence.

En revanche, il est notable que la direction de la CGT s'est rapprochée de celle de la CFDT, et qu'elle ne reprend plus au niveau confédéral le mot d'ordre clair : " 37 années et demie de cotisation pour tous, public comme privé ", qui était au centre de la mobilisation de 1995.

Quant à la CFDT, François Chérèque, son dirigeant, tient des propos on ne peut plus clairs. Ainsi a-t-il déclaré le 16 janvier au Nouvel Observateur : " Il ne faut pas leurrer les salariés. Les trois leviers pour financer la réforme sont connus. Il y a bien évidemment le niveau des cotisations, la durée des carrières et enfin le niveau des pensions. Mais la solidarité entre générations concerne aussi les retraités. Eux aussi devront faire un effort ."

Voulant bien marteler que pour lui il est hors de question de s'attaquer au patronat, il ajoute : " Je ne crois pas que l'on puisse, comme le réclament certains, taxer la valeur ajoutée " (c'est-à-dire instaurer un impôt à payer par les entreprises en fonction du montant des salaires qu'elles versent, comme la taxe professionnelle le faisait). Sur le recul de l'âge de la retraite au-delà de 60 ans, Chérèque en rajoute même : " Je ne vois pas pourquoi les responsables politiques ou syndicaux qui se permettent de travailler au-delà de 60 ans n'accorderaient pas ce droit aux salariés. " Comme si le problème était la " liberté " pour les salariés de travailler au-delà de 60 ans !

La CFDT, dans un document daté du 7 janvier et adressé à toutes ses organisations, explique les objectifs de la manifestation du 1er février : " Sur la base d'un document commun CFDT-CGT, travaillé entre ces deux organisations depuis plusieurs mois, un texte commun a été élaboré. Pour la CFDT, ce texte, bien qu'étant un texte de compromis, reprend la totalité de nos demandes.

Il affirme la nécessité d'une réforme. (...) FO, qui sort d'une campagne électorale pendant laquelle elle s'est opposée à toute idée de réforme, où elle a combattu l'idée de retraite à la carte et a défendu une durée de cotisation de 37 ans et demie pour tous, a tenté de s'opposer à la démarche que nous défendons. Ses amendements, qui visaient à mettre en exergue le refus de faire évoluer les régimes du public et de tout allongement de la durée de cotisation, ont été rejetés par l'ensemble des organisations.

Dans ces conditions, en signant finalement le texte commun, FO a été, de fait, contrainte de "manger son chapeau"."

Quant à la nouvelle union entre CFDT et CGT, Chérèque l'éclaire bien dans Le Nouvel Observateur : " On voit bien, dit-il, que la CGT fait des efforts importants pour amener ses adhérents à une démarche de négociations ou de réformes. Mais on voit à chaque fois qu'il faut s'engager, qu'elle rencontre des difficultés. "

Mais ce que le secrétaire de la CFDT appelle des " difficultés " est réconfortant pour les militants attachés à la défense des intérêts de leur classe. Cela montre qu'il y a des militants CGT (et sans doute autant à la CFDT) qui ne sont pas prêts à s'aligner sur l'attitude des dirigeants de la CFDT, qui ouvertement sacrifient les droits des salariés.

" La voie de la réforme ", dont on nous rebat les oreilles, ne peut être autre chose que la voie de la compromission, autrement dit de la capitulation.

Paul SOREL
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par stef » 23 Jan 2003, 18:04

a écrit :L'attitude des confédérations syndicales qui appellent à cette journée n'est pas exempte d'ambiguïté pour certaines, comme la CGT,


Quelles "ambiguités" ? La direction de la CGT s'est totalement alignée sur les exigences de Chirac : refus de revendiquer les 37,5 années, défense de la nécessité d'une réforme ! Bref la confédé se situe dans la lignée de Cohen à l'EDF.

Certes l'article le dit mais encore une fois pourquoi ne pas dire ce qui est ? Pourquoi parler d'"ambiguités" alors qu'avec la plus grande clarté, la direction de la CGT est en train de tout faire pour protéger Chirac - au risque d'affaiblir encore plus le syndicat ! Et pour les travailleurs, la défense des retraites implique de se soumettre leurs organisations syndicales ainsi que ça a été fait à EDF.

Quant à FO, qui a signé l'appel au 1° Février, Chérèque peut effectivement se féliciter de ce que sa direction a effectivement mangé son chapeau.

Autre aspect frappant. F. Mer va ouvrir des "négociations". Il s'agit bien évidemment d'obliger les dirigeants syndicaux à se situer sur le terrain de la réforme, sur le terrain des exgences du gouvernement et du MEDEF. Pas un mot dans cet article.

Les militants de CpS, eux, considèrent que tout doit être fait pour interdire aux dirigeants syndicaux de participer à des négociations dont rien de bon ne peut sortir. C'est sur cette orientation qu'ils multiplient actuellement les interventions dans leurs milieux de travail.
stef
 
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Message par emman » 23 Jan 2003, 22:06

(stef @ jeudi 23 janvier 2003 à 18:04 a écrit :
Certes l'article le dit mais encore une fois pourquoi ne pas dire ce qui est ? Pourquoi parler d'"ambiguités" alors qu'avec la plus grande clarté, la direction de la CGT est en train de tout faire pour protéger Chirac - au risque d'affaiblir encore plus le syndicat ! Et pour les travailleurs, la défense des retraites implique de se soumettre leurs organisations syndicales ainsi que ça a été fait à EDF.

Moi je ne sais pas, si la direction de la CGT veut tout faire pour défendre Chirac. Je pense que les choses sont un peu plus compliquées que cela sinon l'édifice ne tiendrait pas debout et cela ne rimerait à rien de leur demander alors de ne pas aller négocier. Je pense que c'est plus les intérets immédiats de l'appareil - être un interlocuteur privilégié dans les négociations, postuler à la gestion des futurs fond de pension - qui mènent à cette politique. Et pour cela la direction de la CGT a besoin d'une certaine mobilisation et les autres syndicats aussi, mais pas de trop, au risque d'être dépassée. A nous d'essayer que cela leur échappe des mains comme à EDF-GDF.
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Message par pelon » 23 Jan 2003, 22:48

Je considère pour ma part qu'aller à la manifestation sans slogans critiques vis-à-vis des confédérations est se conduire en moutons qui vont faire masse pour le plus grand profit de dirigeants syndicaux qui vont les trahir.
Il faut qu'à cette manifestation s'exprime une défiance claire des confédérations.
Il faut des slogans comme :
- 37, 5 ans dans le public comme dans le privé.
- négociation = trahison
- A bas ! a bas les lois Fillon !
etc.

Si c'est pour défiler avec des slogans qui défendront théoriquement la pérennité de la retraite par répartition et que c'est cela qui ressort, on se sera fait rouler.
pelon
 
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Message par stef » 23 Jan 2003, 23:14

Pelon : je ne peux qu'être en accord absolu avec toi sur ce point (les négociations)... et regretter que ce ne soit pas ce qui ressort de l'article de LO.

Je pense que tu apprécieras l'activité que nous menons actuellement - et que nous sommes à ma connaissance seuls à mener sur la ligne : "dirigeant syndicaux, défendez NOS revendications, n'allez pas négocier sur les bases de Chirac".

Par contre je ne vois pas à quoi sert de rajouter dans ce contexte la question des lois Fillon - auxquelles tu sais l'importance que j'accorde par ailleurs. Concernant ces lois, rien ne t'empêche d'intervenir la ligne d'interdire les négociations de branche et d'entreprises qui ont actuellement lieu et dont le contenu est d'associer CGT et FO à la mise en pièce de la partie des conventions collectives régissant les licenciements (au profits d'accords d'entreprises).

Emman :
a écrit :Moi je ne sais pas, si la direction de la CGT veut tout faire pour défendre Chirac.

Qu'est ce qu'il te faut de plus ? Ils renoncent aux 37,5 années, ils vont négocier, ils ont tout fait pour faire passer le plan à EDF ! Encore une fois : la politique de l'appareil n'a rien d'"ambigu" (=pas clair, obscur). Elle est intégralement celle des patrons, avec un cynisme, une netteté rarement atteinte !

a écrit :Et pour cela la direction de la CGT a besoin d'une certaine mobilisation et les autres syndicats aussi, mais pas de trop, au risque d'être dépassée.

La réalité me semble inverse. Ils affaiblissent eux-mêmes la CGT - donc scient leur branche sur laquelle ils sont assis - dans leur politique de soutien à Chirac. Et s'ils voulaient réellement la mobilisation crois tu qu'ils se feraient aussi discrets qu'ils le sont actuellement ?
stef
 
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Message par pelon » 24 Jan 2003, 08:14

a écrit :
Par contre je ne vois pas à quoi sert de rajouter dans ce contexte la question des lois Fillon - auxquelles tu sais l'importance que j'accorde par ailleurs. Concernant ces lois, rien ne t'empêche d'intervenir la ligne d'interdire les négociations de branche et d'entreprises qui ont actuellement lieu et dont le contenu est d'associer CGT et FO à la mise en pièce de la partie des conventions collectives régissant les licenciements (au profits d'accords d'entreprises).

Sur les revendications, au-delà de leur formulation et les militants syndicaux peuvent en trouver eux mêmes, je ne suis pas pour délimiter strictement leur périmètre.
Bien entendu, le sujet c'est les retraites. Ce qui sera le plus important, s'il y a du monde évidemment, c'est qu'apparaissent des manifestants montrant leur défiance par rapport aux organisations ouvrières et si d'autres sujets sont évoqués, cela ne me dérange pas, bien au contraire.
On en déduira que la conscience ouvrière monte et que patronat et gouvernement sont en train de faire monter la sauce.
Je compte en particulier sur les militants d'EDF pour bien enfoncer le clou : Sur les retraites, comme sur le reste, aux travailleurs de décider, pas aux bureaucrates !
NB : je ne suis pas en désaccord avec mon organisation qui dit qu'il n'y a rien à attendre des négociations.
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Message par emman » 24 Jan 2003, 10:29

Je ne suis pas complètement d'accord avec toi Stef. Certes, la CGT frenne des deux pieds la mobilisation et pourtant elle a mis en place avec la CFDT et 5 autres organisations syndicales cette manifestation. Je ne sais s'il y aura du monde, mais c'est souvent grâce à cette unité syndicale affichée que dans le contexte actuelle les mobilisations les plus importantes ont lieu. Pour quelle raisons prendraient-elles ce risque si elles n'avaient pas à y gagner ? La CFDT n'a pas participé à 1995 et elle aurait très bien pu éviter cette mobilisation. Mais pour monayer la place des appareils, elles en ont besoin, même si ce n'est que pour trahir les salariés.

Bon sinon, voilà le texte que l'on va distribuer dans ma boite. Je trouve qu'il exprime assez les difficultés de faire prendre conscience aux syndiqués que la CGT s'apprète (a déja...) trahi les travailleurs sur cette question.
On a eu deux réunions syndicales sur le sujet, mais sans que les adhérents de la CGT soient réellement prévenus et il était du coup impossible de lancer un véritable débat sur le sujet au sein de la section.

Dans un premier temps, suite à une réunion où je n'étais pas présent, seule la première partie, issu du tract national de la CGT, devait apparaitre (le texte était d'ailleurs beaucoup plus long - 2 pages - et mou). Un militant du PT avait réussi à faire admettre la nécessité de quelques chiffres sur les budgets militaires notamment. Pour les délégués il n'étaient en tout cas pas question d'apparaitre en désacord avec la ligne générale de la confédération. D'ou l'acceptation de la nécessité d'une réforme, de négociation et tout ça.
A la deuxième réunion, où les délégués n'avaient pas jugé utile d'être présent, pensant que le texte resterait inchangé, nous avons décidé de rajouter les revendications : 37.5 pour tous, 75% du salaire et le clin d'oeil aux salariés d'EDF. Aucune des personnes presentes ne s'est opposée à cela.
Du coup on se retrouve avec un texte qui explique qu'il faut une réforme et des négociations et qui demande en parallèle le maintien du système actuel.
Dans cet état, et parce que les délégués ne pouvaient refuser des revendications maintes fois distribuées dans l'entreprise quelques mois auparavant, le tract va être distribué.

Moi je vous cache pas que ça me gonfle un peu de distribuer un tract qui appelle à de "véritables négociations", mais la dessus il a été impossible d'avancer, même si certains syndiqués avaient conscience que ces négociations n'avaient pas pour but une amélioration du système des retraites.

Voila le tract. Sans la mise en forme...

a écrit :
Une bonne retraite,
ça s’impose !
Face à l’engagement d’une réforme des retraites, les organisations syndicales
CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, UNSA, et FSU appellent tous les salariés aux
MANIFESTATIONS UNITAIRES
Samedi 1er février 2003

Une réforme des retraites, c’est un choix de société qui engage l’avenir pour plusieurs
décennies. Il ne peut se concevoir sans véritables négociations avec les représentants
des salariés. Il doit se faire dans la transparence et sous votre contrôle.
Et pas par un coup de force du gouvernement.
LE 1E R FÉVRIER 2003, MANIFESTEZ CES EXIGENCES !
Les sept organisations syndicales défendent ensemble des revendications de pro g r è s
social avec des objectifs communs aux salariés du privé et du public :
• la garantie du droit à la retraite à taux plein à 60 ans ;
• un haut niveau de retraite avec un taux élevé de remplacement par rapport
à la rémunération d’activité ;
• la priorité à l’emploi permettant aux jeunes d’accéder à un emploi stable
et de combattre l’exclusion du travail des plus âgés
• la garantie du pouvoir d’achat des retraites et de leur niveau relatif
par rapport aux rémunérations des actifs.
Ces exigences sont communes à tous les salariés qu’ils soient du public comme du
privé. Elles leur permettent de se rassembler, d’être plus fort pour défendre et améliorer
le système de répartition, tout en garantissant les acquis des divers régimes.
(comme l’ont exprimé clairement les salariés d’EDF-GDF)

C’EST ÉGALEMENT ENSEMBLE QUE LES ORGANISATIONS SYNDICALES
AFFIRMENT LA NÉCESSITÉ D’IMPOSER, POUR LE FINANCEMENT DES RETRAITES,
UNE RÉPARTITION DES RICHESSES CRÉÉES PLUS FAVORABLE AUX SALARIÉS.

C’est sans réserve que la CGT va défendre ces objectifs communs, qui donnent du
poids aux priorités revendicatives qu’elle n’a cessé d’avancer depuis des mois :

- MAINTIEN DE NOTRE SYSTEME DE RETRAITES
- RETOUR AUX 37,5 ANS de cotisations pour tous
- UNE RETRAITE AU MOINS ÉQU I VALENTE A 75 % DU SALAIRE
- TA X ATION DES REVENUS FINA N C I E R S
- R E VA L O R I S ATION ET INDEXATION DES RETRAITES SUR LES SALAIRES
- UNE RETRAITE AU MOINS ÉGALE AU SMIC


PAS D’ARGENT POUR
LES RETRAITES,
LA SÉCU, L’ECOLE, LES
CHÔMEURS ?
Pour maintenir les retraites
jusqu’à 2040, il suffirait d’y consacrer
chaque année + 0,09 % des richesses
produites, soit actuellement
8, 3 milliards d’euros,
sur les 9 200 milliards de PIB.
Revenir aux 37,5 ans
de cotisations pour tous
ne coûterait que 4,5 milliards d’euros.
Alors que
l’exonérations des charges
patronales s’élève à
18,2 milliards d’euros
48 avions Raffales :
= 2,7 milliards d’euros
Un porte-avions = 3 milliards d’euros
BUDGET MILITAIRE POUR 2003
= 40 MILLIARDS D’EUROS (+ 6,1 %)
Par contre :
1 million d’emplois créés apporterait :
80 milliards d’euros
Taxer les revenus financiers à 7 % :
40 milliards d’euros
Elargir l’assiette
des cotisations patronales :
25 milliards d’euros

TOUS A LA MANIFESTATION LE 1er FÉVRIER 2003 - 14 H RÉPUBLIQUE
emman
 
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Message par stef » 24 Jan 2003, 11:14

a écrit :Certes, la CGT frenne des deux pieds la mobilisation et pourtant elle a mis en place avec la CFDT et 5 autres organisations syndicales cette manifestation. Je ne sais s'il y aura du monde, mais c'est souvent grâce à cette unité syndicale affichée que dans le contexte actuelle les mobilisations les plus importantes ont lieu. Pour quelle raisons prendraient-elles ce risque si elles n'avaient pas à y gagner ? La CFDT n'a pas participé à 1995 et elle aurait très bien pu éviter cette mobilisation. Mais pour monayer la place des appareils, elles en ont besoin, même si ce n'est que pour trahir les salariés.


Il faut être clair : l'appel au 1° février - qui ne "revendique" pas les 37 années 1/2 et revendique par contre des négociations - se situe totalement sur la ligne du Chirac et du MEDEF. alors cette unité syndicale, c'est celle des appareils CONTRE les travailleurs. Alors pourquoi cette manifestation ? Tout simplement parce qu'il faut bien donner le change et occupper le terrain.
Quant à la CFDT elle est totalement dans son rôle. Elle n'est pas opposée en soi aux manifs, bien au contraire. Le point est qu'elle doivent se situer sur le terrain du Capital... ce qui est le cas.
Il est tout à fait signficatif que les dirigeants CGT se soient alliés aux divers jaunes (CFDT, UNSA...) pour faire manger son chapeau à FO - qui suggérait quand même de rajouter les 37 annuités 1/2 !
Ceci étant dit, il va de soi que les gens qui manifesteront ce jour-là ne le feront pas parce qu'ils sont sur la ligne de Thibaut.


Maintenant le texte de ta section. Parler des budgets militaires et je ne sais quoi n'a aucune importance en l'affaire. Le point essentiel n'est pas là; il est que lui aussi se prononce pour les négociations de trahison. Je comprends donc que ça "te gonfle" de distribuer une merde pareille. Moi, je refuserais de le diffuser, j'expliquerais pourquoi, et je lancerais un appel en direction des dirigeants sur la ligne "Maintien des 37,5 annuités, du code des pensions, boycott des négociations de Chirac et Sellière !". Bref, je ferais tout pour reproduire le contenu de ce qui s'est exprimé à EDF !
stef
 
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Message par emman » 24 Jan 2003, 11:35

(stef @ vendredi 24 janvier 2003 à 11:14 a écrit :Je comprends donc que ça "te gonfle" de distribuer une merde pareille. Moi, je refuserais de le diffuser, j'expliquerais pourquoi, et je lancerais un appel en direction des dirigeants sur la ligne "Maintien des 37,5 annuités, du code des pensions, boycott des négociations de Chirac et Sellière !". Bref, je ferais tout pour reproduire le contenu de ce qui s'est exprimé à EDF !

Dans ma boite, cela ne rimerait à rien, sinon à me couper pour un bon bout de temps des adhérents de la CGT qui se demanderaient à quoi je joue. En discuter en réunion, ça je peux le faire, faire un contre appel syndical, tout seul dans mon coin, non. Maintenant je peux en effet refuser de distribuer le tract, mais je pense que le fait qu'il revendique les 37,5 pour tous et qu'il mette en avant, même de manière imparfaite, le fait qu'il est possible de prendre l'argent là où il est, n'est pas anodin dans ce contexte où la confédération à tout simplement mis ces revendications au placard. Donc au bout du compte, j'hésite. D'ailleurs si les autres pouvaient donner leur avis...
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Message par stef » 24 Jan 2003, 11:47

a écrit :Dans ma boite, cela ne rimerait à rien, sinon à me couper pour un bon bout de temps des adhérents de la CGT qui se demanderaient à quoi je joue.

Je crois que tu te poses mal la question. Dans un centre des impôts notre cde vient de sortir un appel sur la ligne définie ci-dessus, à la suite d'un affrontement saignant avec les bureaucrates FO (par ailleurs PT). 18 signataires sur 19 dans le service... alors oui, notre cde est "isolé" des rares syndiqués qui ne sont pas gênés (euphémisme...) par la ligne des appareils. Mais à sa mesure, il exprime ce que les travailleurs veulent ! Là est l'essentiel.
Un révolutionnaire n'est pas syndiqué pour se faire faire prisonnier de l'appareil !

En ce qui concerne le tract. Les bureaucrates peuvent avancer les revendications les plus radicales qui soient s'ils y sont obligés. Le fait est que s'asseoir à la table des négociations, c'est déjà se situer sur le terrain de la remise en cause des acquis. Là est l'essentiel. Vous avez cherché à résister, vous n'y êtes pas arrivés. C'est la vie, ça arrive. Tu n'es comptable que de proposer ce que tu penses correct. Mais ne diffuses pas cette saleté !
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