Avis de tempête au FN

[sophie]

dans le figaro aujourdhui, Le ton monte au sein du Front national, Nicolas Barotte [24 mai 2004]

Règlements de compte au Front national. Jean-Marie Le Pen et sa fille Marine ont lancé la contre-offensive contre leurs opposants, parmi lesquels Jacques Bompard et Marie-France Stirbois, qui se trouve être une proche de Bruno Gollnisch, numéro deux du Front national. Conseillère régionale de Paca, elle a été écartée de la liste pour les européennes dans le Sud-Est au profit de Lydia Schenardi, une proche de Marine Le Pen. La place grandissante au sein du parti de la fille du président est au centre des inquiétudes des partisans de Bruno Gollnisch. Ceux-ci craignent que le dauphin officiel ne soit finalement écarté lorsque viendra le moment de la succession de Jean-Marie Le Pen, âgé de 76 ans.

Au FN, il est rare qu'on critique officiellement le chef. Les opposants au président du FN étaient cependant réunis vendredi et samedi à Orange pour un colloque organisé à huis clos par «L'Esprit public», le club de Jacques Bompard. Marie-France Stirbois y a souligné sa «parfaite loyauté» envers Jean-Marie Le Pen. «On n'est surtout pas une structure de critique du Front», a assuré Jacques Bompard. Mais le président du FN n'en est pas sûr. Il avait menacé d'exclusion les membres du parti qui participeraient à cette réunion. Hier, Jean-Marie Le Pen s'est toutefois montré un peu moins catégorique. «Si des gens n'ont pas respecté les statuts du parti, ils seront sanctionnés, comme dans tous les autres partis», a-t-il affirmé en qualifiant de «dérisoire» le colloque du maire d'Orange.

Jacques Bompard et Marie-France Stirbois affirment ne craindre aucune exclusion. «Ce serait disproportionné, d'autant que [cette menace] était au prétexte qu'ici risquaient d'être parmi nous d'anciens mégrétistes. Or dans le club de Marine Le Pen, Génération Le Pen, (...) il y a aussi d'anciens mégrétistes», a déclaré Marie-France Stirbois.

Marine Le Pen est bien au centre de la critique. Elle est en première ligne dans l'opération de «dédiabolisation» qu'a entreprise le Front national. Marie-France Stirbois, qui ne l'entend pas ainsi, a dénoncé, vendredi dans Le Monde, la «coterie» qui «exerce une influence néfaste» sur le président du mouvement. «Jean-Marie Le Pen et son entourage cherchent à éliminer tous ceux qui peuvent s'opposer à la prétendue volonté de Marine Le Pen de moderniser le programme du Front national», a-t-elle accusé.

La réponse ne s'est pas fait attendre. «Le FN ce n'est pas l'ANPE, ce n'est pas non plus une caisse de retraite», a déclaré vendredi Jean-Marie Le Pen. «Marie-France Stirbois a pris une grande responsabilité en mettant sur la place publique des critiques qui ne sont que la conséquence d'aigreurs concernant telle ou telle place», a ajouté Marine Le Pen dans Le Parisien de samedi.

Pris entre deux feux, le délégué général du FN, Bruno Gollnisch, qui n'était pas au colloque d'Orange, se garde de prendre position de façon trop tranchée. «Les questions de personnes et les questions de fonctionnement interne doivent céder le pas à la campagne politique», s'est-il contenté de déclarer vendredi à l'AFP. Mais lors de la composition des listes pour les européennes, Bruno Gollnisch avait publiquement regretté la mise à l'écart de Marie-France Stirbois, «une candidate naturelle et légitime». Pour la première fois, il critiquait une décision de Jean-Marie Le Pen. Le numéro deux du FN avait été ensuite vertement rappelé à l'ordre par le président du parti pour «sa novation» «assez maladroite et inconvenante». Mais à terme c'est bien lui qui risque d'être mis à l'écart par les amis de Marine Le Pen. Sur les huit premiers élus du comité central du FN, pratiquement aucun proche de Bruno Gollnisch n'a été investi en position éligible pour les européennes.

A trois semaines des élections, le Front national veut éviter une crise ouverte, se souvenant qu'en 1999, la scission des mégrétistes avait provoqué l'échec électoral du parti aux européennes (5,69%).

-- merci de faire un effort de présentation des textes que l'on cite, pour que l'on sache exactement ou est le texte cité et ce qui est un commentaire sur le texte --- modération --

[sophie]

Dans Libé du 26 mai

Le Pen minimise ses «problèmes internes»

Le chef du FN est revenu sur le conflit qui l'oppose à Marie-France Stirbois.

Par Christophe FORCARI

mercredi 26 mai 2004 (Liberation - 06:00)






Le calme après la tempête et Le Pen en barreur de petite mer. Le président du FN a minimisé, hier, la portée de son affrontement avec Marie-France Stirbois, écartée de sa liste européenne dans la circonscription Sud-Est. Des tensions amplifiées par la participation de l'ancienne députée de Dreux, la semaine dernière, à la réunion du club l'Esprit public créé par le maire frontiste d'Orange, Jacques Bompard. «Il s'agit là de problèmes internes au FN qui sont en voie de règlement», a prétendu, hier, le patron du parti d'extrême droite lors d'une conférence de presse. Le Pen a même nié avoir menacé de sanctions, lors d'une réunion tenue à Toulon le 15 mai, ceux qui se rendraient au conclave fractionniste de Bompard. «Il s'agit d'une interprétation car, évidemment, il n'y avait pas de journalistes à cette réunion», a assuré le président du FN. Il avait pourtant répété, samedi à Marseille, que «si des gens ne respectent pas les statuts du parti, ils seront sanctionnés comme dans tous les partis». «Encore faut-il que Le Pen ait les moyens de mettre ses menaces à exécution, se gausse un cadre du parti. Quand Marie-France Stirbois a demandé une réunion du bureau politique pour trancher le différend qui l'opposait à Le Pen, elle a obtenu sans peine plus de 25 % des signatures des membres de cette structure nécessaires à sa convocation.» La preuve, pour les proches de Bruno Gollnisch et de Marie-France Stirbois, que le rapport de force interne n'est plus forcément en faveur du clan Le Pen.

sophie, stp fais un effort de présentation. De plus je ne vois pas ce que la géguerre d'appareil a d'interessant! --

[Louis]

sophie va nous informer heure par heure des dévelopements de la bataille en cours chez les fachos.... J'espere qu'elle n'a pas pris pension en face du "paquebot", le siecle de l'affront national : ca va commencer a lui couter bonbon, cette affaire :whistling:

[zejarda]

je touve cet étalage d'article inintéressant. Si au moins sophie nous rajoutais des commentaires sur ce que la guerre des chefs au FN peut avoir comme incidence sur le sort des travailleurs. A mon avis, inutile d'en rajouter.

[sophie]

Oui oui vous avez raison

mais je n'ai pas trop le temps de venir sur le forum ces temps ci.. donc je me contente de mettre en ligne les articles

je me dis que quand le Fn va exploser ca permettra de garder un archivage des différentes étapes qui auront menées à la siscion...

je pense qu'un éclatement du FN interresse quand meme les militants du mouvement ouvrier... Je ne suis pas pour une "interdiction" du FN ou je ne sais quoi car cela ne résoudrait pas le problème du racisme ... Mais un éclatement du FN aurait des répercussions sur tout le paysage politique français avec des reclassements à droite
(création de nouvelle structures, ralliements à al droite parlementaire..)
Rappelons qu'apres la scission de Mégret avant les dernières européénnes, le Fn n'a réalisé qu'un petit 5,5 % !
Ce n'est pas rien quand meme
j'ai l'impression que vous avez une attitude de dénégation face à l'existence du FN??

Pourquoi cette attitude ?
des centaines de milliers de travailleurs votent FN...
Le Fn a essayé de les organiser (création de structures syndicales, d'associations etc..)
Il est présent sur le terrain (meme si il l'est moins depuis le départ de mégret)
Une nouvelle explosion du Fn pourrait, cette fois, durablement l'affaiblir...
donc je trouve intérressant de regarder ce qui se passse du coté de St Cloud...




Pour la présentation je suis désolée mais je suis incapable de faire des "quote"

je n'y arrive pas tout simplement.. ce n'est pas de la mauvaise volonté

si quelqu'un pouvait m'expliquer comment faire ?? ce serait sympa.

[logan]

Moi ce qui me frape surtout c'est que Le Pen fait le meilleur score de son histoire en 2002, malgré le départ de la grande majorité de ses cadres. Et Malgré le boycott médiatique avant les elections.

Ce qui me frappe c'est que dans les médias, dès qu'on parle "d'immigration" on entend le mot "problème".
Ce qui me frappe c'est que chaque jour les medias parlent d'insécurité.

Plus que La personnalité de Le Pen et de la situation interne au FN ce qui est inquiétant c'est que les idées d'extreme droite ont pénétré les esprits de beaucoup de travailleurs. Ces idées sont idéales pour détourner les problèmes de fond de cette société.
Un éventuel ecroulement du FN (et c'est très loin d'etre le cas !) ne fera pas mécaniquement reculer les idées qu'il a répandu sur l'immigration et l' insécurité.
D'autres courants politiques s'en serviront à leur avantage contre les travailleurs.

[sophie]

Je suis tout à fait d'accord avec toi Logan

mais le sujet de ce fil n'est pas comment "récupérer" les voix des travailleurs qui se perdent sur les listes des fachos.

C'est Le FN ets en train de vivre une grave crise liée à la succession de le Pen; Ses "lieutenants", les compagnons de toujours... voyant d'un tres mauvais oeil la place prépondérante accordée à la fille le pen dans les instances du parti, bien que le congrès l'ait désavouée (arrivée en 32 eme position au CC !!)

Je dis donc que la disparition du FN serait un événement politique car il provoquerait des reclassements à droite et changerait le rapport de force politique gauche/droite

la gauche ne pouvant plus se servir de l'épouvantail FN pour battre la droite notamment !!!

[zejarda]

Sophie,
je ne suis pas d'accord lorsque tu parles de "recuperer" des voix.
Personnelemnt j'en a rien a faire des voix.
Ce qui m'interesse c'est de pouvoir faire reculer les idées de LePen. Si Le Pen perd des voix, mais que ses idées se retrouvent encore dans la société, qu'aura-t-on gagné?

Il faut que nous arrivions a "influencer", a gagner les travailleurs qui se laissent abuser par la demagogie de LePen.

Le coté electoraliste de la chose ne m'interesse vraiment pas, et c'est pour cela que je dis que les articles que tu postes sont inninteressant.

Tu remarquera que la gauche se sert d'autre épouventail,i.e. le vote utile, et cela marche bien, même a l'ext-Gauche.

[sophie]

Bompard rue dans les brancards frontistes

Le maire FN d'Orange a publié deux communiqués cinglants contre le clan Le Pen.

Par Christophe FORCARI

jeudi 27 mai 2004 (Liberation - 06:00)






a trêve aura été de courte durée. Alors que Jean-Marie Le Pen s'ingéniait, avant-hier, à minimiser les tensions internes au Front national, son principal contradicteur, Jacques Bompard, jette de l'huile sur le feu.

Dans deux communiqués, le maire frontiste d'Orange règle brutalement ses comptes avec le clan Le Pen. A Louis Aliot, ancien directeur de cabinet de Le Pen, qui avait déclaré à Libération «n'avoir aucune leçon à recevoir» de la part d'un adhérent du FN qui «ne paye pas ses cotisations ni ne reverse ce qu'il doit», Jacques Bompard et sa femme, Marie-Claude, élue conseillère générale aux dernières cantonales, répondent qu'ils n'ont «nulle intention de donner des leçons à Louis Aliot. La raison en est simple : monsieur Aliot n'existe pas et n'a de consistance politique que celle qu'on veut bien lui donner». Et Bompard de menacer de poursuites : «Seules des excuses rapides et publiques de sa part peuvent faire qu'aucune plainte ne soit déposée.»

«Il n'est pas question que je m'excuse, répond Louis Aliot. S'il veut porter plainte, eh bien, Le Pen viendra témoigner pour moi. Je m'étonne également qu'il juge utile de faire un communiqué à propos de quelqu'un d'inexistant. Il prétend ne pas parler à la presse, mais il règle ses comptes par voie de communiqué.»

L'édile vauclusois ne s'arrête pas en si bon chemin. Il répond aussi directement à Marine Le Pen qui, toujours dans Libération, l'avait accusé de faire, «lui aussi, de la politique en famille» : «Jacques Bompard est maire d'Orange grâce à son travail militant. Marie-Claude Bompard est conseillère générale d'Orange-Est grâce à son travail de militante. Ils n'ont pas été élus sur un scrutin de liste grâce à une quelconque bienveillance présidentielle. Contrairement à certains, ils ne sont pas là pour avoir des places, et les places qu'ils occupent sont le fruit de leur travail», écrit Jacques Bompard. Et puisque tous les coups sont permis, le frondeur s'en prend directement au patriarche de Saint-Cloud, qui avait affirmé que des militants du MNR de Bruno Mégret animaient des débats lors de la réunion du club de Bompard, l'Esprit public, qui s'est tenue le week-end dernier à Orange. «Cette assertion est fausse et prouve que M. Le Pen parle par ouï-dire et ne s'est malheureusement pas donné la peine de lire le programme de ces journées de l'Esprit public.»

Jacques Bompard et Jean-Marie Le Pen s'entendent pour entretenir la flamme... de la discorde.

-- Sophie, tous le monde arrive a quoter un citation, essaye un peu, le texte cité doit être entre [ quote] et [/quote ] enlève juste les espaces dans les crochets pour que cela marche --