mardi 16 mars 2004
Les trotskistes à l'heure de STMicro Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, a rencontré les trois ouvrières de STMicroelectronics qui, lundi encore, poursuivaient une grève de la faim entamée il y a deux semaines.
Fred Laguet
1 200 personnes autour de Laguiller-Besancenot à Rennes
À un mois de la fermeture de STMicroelectronics, le thème de campagne était tout trouvé pour le meeting d'Olivier Besancenot et d'Arlette Laguiller, qui a réuni 1 200 personnes hier soir à Rennes : « Il faut interdire les licenciements aux entreprises qui font des bénéfices. »L'usine STMicroelectronics, menacée de fermeture, est devenue l'un des passages courus de la campagne des régionales. Après Jean-Yves Le Drian, qui avait visité les trois grévistes de la faim vendredi, Olivier Besancenot a fait un détour par la tente qui les abrite avant le meeting rennais de la liste LCR-LO.Jean et blouson de cuir zippé, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire commence par l'accolade avant de s'accroupir, un verre à la main, entre Nelly, Jocelyne et Annie, qui ne s'alimentent plus depuis deux semaines : « C'est un acte de vie et non un acte de mort », explique Nelly. « Il faut prendre soin de soi quand même », suggère Olivier Besancenot. Après avoir dénoncé les subventions publiques à l'usine STMicroelectronics des Bouches-du-Rhône, qu'il a visitée deux jours plus tôt, il retrouve ses accents des plateaux de télévision pour prôner « l'interdiction des licenciements collectifs aux entreprises qui font des bénéfices ».En recevant des représentants de STMicroelectronics et de Thomson, avant d'entamer le meeting commun, Arlette Laguiller préconisait de « lever le secret bancaire pour que n'importe quel salarié sache à quelle sauce il va être mangé. Il faut savoir exactement ce qu'il y a dans les entreprises ».Pas de divergence sur la réglementation des licenciements, mais l'intégration des écoles Diwan à l'Éducation nationale fait toujours débat au sein de l'alliance comme à l'intérieur des formations : « La LCR est plutôt favorable », résume Olivier Besancenot, interrogé au cours d'une conférence de presse. « Il n'y a qu'un service public qui puisse garantir l'égalité de tous les enfants », développe Françoise Dubu (LCR), tête de liste en Bretagne. Arnaud Hell, conseiller régional sortant, indique cependant : « Nous sommes opposés à l'immersion linguistique, car c'est contraire aux lois de la République. »
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C'est du même ordre que la dernière présidentielle avec Arlette, mais c'était un record !