Une telle vision tend à exclure la barbarie extrême des perspectives d’avenir, alors que l’éventualité existe de voir apparaître des phénomènes sociaux, ou a-sociaux, à côté desquels, malheureusement, le nazisme ferait figure d’historiette.
C’est l’urgence de la révolution qui est ainsi gommée, avec l’hostilité organique des révolutionnaires à la société actuelle et à son devenir. Car, bien-sûr, si le nazisme n’est pas à mettre au compte de la bourgeoisie, alors sont légitimés les rapprochements avec les courants libéraux, humanistes de celle-ci, sur la base d’une commune réprobation de l’Holocauste.
C’est pourquoi, à ce sujet, il faut réaffirmer : «L’extermination des juifs européens par l’impérialisme allemand est un avertissement pour tous les autres peuples, leur montrant le sort qui les attend si la société actuelle continue à pourrir.»
(C.Picquet @ dans Rouge a écrit :
Ni les organisations palestiniennes, ni le mouvement de solidarité n'ont à gagner à une assimilation absurde, conduisant nécessairement à relativiser l'exceptionnalité de la Shoah. Dans le même sens, il ne saurait être accepté que certains pays arabes se soient opposés au rappel, dans la déclaration officielle cette fois, du caractère imprescriptible du génocide hitlérien.
(F.Duval @ PF.Grond, C.Picquet,dans Rouge a écrit :
Aucune analyse ne peut éviter de partir de ce qui est à la fois central et spécifique lors du dernier conflit mondial. A savoir le nazisme, notamment dans sa dimension irréductible aux analyses en termes de classe: le judéocide. L’organisation méthodique, industrielle, de la solution finale, ce que l’on appelle improprement l’Holocauste ou la Shoah, ne peut sérieusement être présentée comme une simple conséquence des menées impérialistes, de la lutte pour "un nouveau partage du monde et de ses richesses" entre puissances impérialistes et dont l’issue nous serait relativement indifférente.
(F.Duval @ dans Rouge a écrit :
Si Milosevic égale Hitler, finalement Hitler n'est plus qu'un dictateur parmi d'autres, juste peut-être un peu plus sanguinaire. Cette instrumentalisation ne peut que déboucher sur la négation du caractère unique de la Shoah et, en définitive, sur la banalisation du nazisme.
(Mandel en 1947 @ . a écrit :
En Allemagne c’est le pouvoir d’Etat, tombé entre les mains des dirigeants nazis, qui a organisé d’en haut la persécution et plus tard l’extermination des juifs. En ce sens c’est le capitalisme décadent qui remit sciemment entre les mains d’une bande de criminels sanglants, (qui) est pleinement responsable du sort effroyable des masses juives en Europe durant la guerre. L’extermination des juifs européens par l’impérialisme allemand est un avertissement pour tous les autres peuples, leur montrant le sort qui les attend si la société actuelle continue à pourrir.