a écrit :Puisqu'on répète, je répète : il n'y a pas à légiférer pour interdire quelque relation que ce soit entre adultes consentants. Ou est la faille dans cette proposition ?
Si ce " consentement " est autre chose que le résultat du patriarcat et de la société capitaliste, comment expliques-tu que ce sont presque toujours des femmes qui vendent leur corps à des hommes, et comment expliques-tu, via cette notion bourgeoise de la liberté, que ce sont toujours les prolétaires, les immigrés et les pauvres qui le font dans les pires conditions ?
Je suis désolé mais c'est tout de même le B.A. BA du marxisme que de démystifier la prétendue liberté contractuelle qui unirait le dominant et le dominé et rendrait ainsi cette domination légitime. Le jour où tous les besoins fondamentaux de tous et toutes seront pourvus par la société ou en échange d'un travail OBLIGATOIRE (pour tous, pas que pour les ex-prostitués, je pense que c'était le sens de la mesure prise par la Commune, à vérifier), c'est à dire le jour où l'argent aura perdu sa valeur magique, hé bien pourquoi pas effectivement admettre que si ça leur chante deux adultes consentants pourraient monnayer leurs relations sexuelles si c'est leur délire.
En attendant cette " liberté " est une liberté vide de tout contenu, une liberté bourgeoise, la liberté pour la minorité d'asservir la majorité, et, dans une certaine mesure, pour les hommes d'asservir les femmes.