Sondage sur l'insécurité

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par sylvestre » 10 Août 2010, 10:59

Com 71 :
a écrit :Tu es pour une police non armée ?
et pour l'interdiction de la bombe atomique peut-être ?

les forces de répression seront armées tant que leurs commanditaires seront au pouvoir !

tu crois que l'affiche du NPA fait allusion à cela ?


Il faut bien entendu être pour le désarmement de la police, désarmement qui est/a été une réalité dans de nombreux cas, même si bien entendu les Etats en question se réservaient la possibilité de recourir aux armes en cas d'aggravation des conflits.
Mais, tout comme nous sommes pour l'extension maximum du droit de vote alors même que nous connaissons les limites du système parlementaire, de même nous devons être pour que les flics voient leur capacité de nuire réduite au maximum, alors même que nous savons que tant que nous n'aurons pas détruit l'Etat nous resterons en face d'une machine répressive.

J'ai même un peu de mal à comprendre tes remarques. Vaut-il mieux des flics armés et en impunité totale en cas de bavure, ou des flics désarmés avec un système judiciaire qui se penche sérieusement sur ses abus ? Il me semble que la réponse est très simple.

Maurice :

a écrit :La prévention par des bénévoles ou des professionnels me semble fondamentale en revanche je suis contre les règlements de compte entre les citoyens "honnêtes" qui commettent des délit pour se faire justice c’est la porte ouverte au populisme et pas à l’auto organisation des masses .


Visiblement Maurice n'a jamais vu une quelconque auto-organisation des masses. Quand les travailleurs occupent une usine, quand ils séquestrent un patron, ils commettent aussi un délit pour se faire justice.... Il n'y a pas de différence qualitative avec les saines réactions décrites par com 71 et Yannalan.
sylvestre
 
Message(s) : 0
Inscription : 11 Avr 2006, 11:12

Message par redsamourai » 10 Août 2010, 13:08

en bref, tu n'es pas pour que les travailleurs dirigent toute la société?

pour ma part je ne crois pas que l'existence de corps de répression spécialisé soit indispensable à la vie en société (sans classe). L'histoire et l'anthropologie l'ont montré: heureusement, l'humanité a passé la majeure partie de son histoire sans avoir besoin de flics ni d'avocats pour gérer ses histoires de voisinage :dry:

et d'ici au communisme, plus les travailleurs se soumettront les organes de justice et de police, plus ils exerceront ces tâches là-eux mêmes, mieux cela vaudra et moins il y aura de risque que de nouveaux exploiteurs prennent la place des anciens.
redsamourai
 
Message(s) : 8
Inscription : 26 Avr 2007, 16:51

Message par luc marchauciel » 10 Août 2010, 22:00

Je trouve l'affiche du NPA idiote et lunaire, et je comprends aussi l'énervement de certains au début de ce fil. Je me suis déja retrouvé à 2 ou 3 reprises dans mon existence contraint d'appeler les flics pour faire cesser un "tapage nocturne" qui m'empêchait de pioncer. Je suis seul dans mon appart, des débiles (qui ne bossent pas le lendemain) font la fête jusqu'à pas d'heure en ouvrant grand les fenêtres pour pouvoir respirer (rapport à leur fumée de tabac à la con) et donc faire profiter tout le quartier de leur musique (de merde), je leur demande plusieurs fois d'essayer de moins déranger le voisinage et ils s'en cognent (parce qu'ils savent bien qu'ils dérangent le voisinage, ils sont pas idiots,ils n'en ont juste rien à battre)... et là je fais quoi ?
J'essaie de réveiller 40 potes (faut déja avoir 40 potes) à deux heures du mat (pour être sûr d'avoir ensuite moins de potes...) pour une saine action collective autoorganisée à base de battes de base-ball ??????
Ou j'appelle les flics ?
Normalement, la réponse est dans la question.

Là, je ne parle que de problèmes de tapage nocturne de fêtards dans des quartiers étudiants ou bobos. Je n'ai pas de crainte particulière de représailles ou quoi que ce soit. Il y a d'autres lieux ou les subitles disctinctions entre "incivilité" et "insécurité" auront sans doute plus de mal à passer (déja, moi, dans mes conditions de vie très acceptables, je me sens chez moi en "insécurité" quand je suis victime de ce genre d"incivilités", alors j'imagine...)
luc marchauciel
 
Message(s) : 73
Inscription : 12 Avr 2008, 18:37

Message par yannalan » 11 Août 2010, 09:21

Le tapage nocturne, j'ai un oncle qui a eu ce problème. Il leur a dit gentiment de se calmer. Après, comme il embauchait à 6h30 le matin, il passait leur dire bonjour en sonnant comme un malade pour qu'ils se réveillent bien. Ça s'est vite calmé. (bon il était flic et ceinture noire) :smile:
Il y a des quartiers où c'est beaucoup plus dur de discuter, bien sûr. Mais si la réaction ne vient pas de l'intérieur, les CRS pourront toujours débouler et repartir, ça n'ira pas plus loin. Même en tant que police bourgeoise, ils sont inadaptés
yannalan
 
Message(s) : 303
Inscription : 15 Déc 2005, 17:37

Message par redsamourai » 11 Août 2010, 13:16

tu veux qu'on fasse un concours de ceux qui tuent le plus de gens entre les forces de répression de l'Etat et les "simples gens" même dans une société pourrie comme le capitalisme?

livre noir de l'Etat contre livre noir de la masse abrutie? ça, ça va être de la discussion!

et puis, pourquoi pas présenter Hitler comme un grand démocrate sous prétexte qu'il se soit servi du suffrage universel pour devenir chancelier, pendant qu'on y est?

Les analogies ça mène à tout... surtout quand on revendique le fait de partir de nulle part. :33:


(PS évidemment le papy révolutionnaire c'est une blague, une provoc, du pas sérieux... n'empêche que c'est quand même une manière d'argumenter! :ph34r: )
redsamourai
 
Message(s) : 8
Inscription : 26 Avr 2007, 16:51

Message par Zappa » 11 Août 2010, 14:25

Quand on parle de milices de quartier, Maurice voit ces citoyens américains qui s'organisent en patrouille pour traquer l'immigré clandestin à la frontière mexicaine. Quand on parle de réflexes collectifs et du fait que les habitants règlent eux mêmes tout un tas de problèmes de voisinages, il pense à ces histoires de gens qui abattent dans le dos des voleurs à la petite semaine. C'est une manière de voir. On pourrait trouver des tas d'exemples d'auto-organisation et de milices ouvrières qui vont dans le bon sens.
De même qu'on ne peut pas poser la question de la violence de manière abstraite, on ne peut pas essentialiser les questions de milices et d'auto-organisation : tout dépend de la classe sociale qui les exercent et des buts politiques qu'elles poursuivent.

Sinon pour Luc Marchauciel, on a l'impression aux vues de ton post que quelqu'un t'a reproché d'appeler les flics. Je joue pas au moralisateur ni au redresseur de tort. L'idée serait pas d'appeler 40 potes à 2H du matin mais puisque tu es en immeuble, voir avec tes voisins pour régler le soucis, ce qui suppose que tu connaisses un peu tes voisins ( et c'est là à mon avis que la réflexion n'est pas moralisatrice : un des problèmes c'est le manque de sociabilité, la vie de quartier qui se perd, le manque d'organisations politiques... ce que le PC faisait ne se fait guère plus. Et moi le premier, depuis 18 ans que j'habite un apparte avec mes parents, sur 30 personnes dans l'immeuble je dois connaître que 3 prénoms ). C'est sûr que c'est dans un contexte de reprise des luttes, de discussions politiques effrénées, d'explosion de la sociabilité, que ces réflexes pourront reprendre un peu largement, peut-être même que ça se fera de manière très " naturelle ".
Il ne s'agit pas non plus d'arriver à 40 avec batte de base-ball et rentrer dans le tas. Faut pas sous estimer la pression sociale et le fait qu'avoir affaire à des gens qu'on croise tous les jours en sortant de chez soi peut être bien plus dissuasif que de se prendre une amende tous les 3 ans après visite des flics.
Zappa
 
Message(s) : 0
Inscription : 29 Jan 2008, 11:28

Message par sylvestre » 12 Août 2010, 10:50

Zappa :
a écrit :De même qu'on ne peut pas poser la question de la violence de manière abstraite, on ne peut pas essentialiser les questions de milices et d'auto-organisation : tout dépend de la classe sociale qui les exercent et des buts politiques qu'elles poursuivent.


Je pense qu'il faut souligner le dernier point : des travailleurs peuvent former une milice réactionnaire, raciste, de briseurs de grève, etc. et d'autres travailleurs (voire les mêmes à une autre période) peuvent former une milice de protection des victimes du racisme, de défense des grévistes, etc.). Ce n'est évidemment pas la forme "milice" qui pose problème mais le sens de son action.

Naturellement l'idéologie dominante a un intérêt fondamental à protéger le monopole de la violence de l'Etat, à faire croire qu'il est le seul garant possible de l'ordre, etc. Il est important que les révolutionnaires fassent connaître et valorisent les expériences qui montrent qu'il n'en est pas ainsi. C'est de plus un terrain très intéressant pour comprendre les mécanismes qui mène à l'auto-organisation et à la remise en cause de l'oppression et de l'exploitation. Par exemple la pratique coutumière populaire de la "rough music" en Grande-Bretagne qui s'apparente au charivari français mais avait plutôt comme victime les individus coupables de violences conjugales ou d'abus de leur position dominante.
sylvestre
 
Message(s) : 0
Inscription : 11 Avr 2006, 11:12

Message par Valiere » 12 Août 2010, 11:07

Une milice ouvrière spontanée même "anti raciste" si elle n'a pas une direction politique révolutionnaire conséquente et responsable peut arriver à déraper.
Je ne conçois là que les milices ouvrières pendant une occupation en période non pré révolutionnaire.
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

PrécédentSuivant

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 5 invité(s)