A bas la réforme des retraites...

Message par meichler » 05 Avr 2010, 18:54

La première action à mener c'est, à l'intérieur des syndicats, pour que les dirigeants refusent d'aller à la réunion du 12 avril, convoquée par Sarkozy-Fillon et Woerth, pour que les centrales syndicales apportent leur caution à la «réforme»-destruction des retraites.

Pas un trimestre de plus ! Défense du droit à la retraite à 60 ans ! Défense du Code des pensions de la fonction publique ! Non à la retraite par points!

Et aux dirigeants des syndicats : N'Y ALLEZ PAS ! Aucune participation des syndicats au plan de destruction des retraites. À bas la «concertation» avec les ennemis des travailleurs et de leurs droits.

Organisez plutôt le combat efficace, pour les revendications, pour la défense des retraites.
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

(Baruch SPINOZA)
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Message par Valiere » 06 Avr 2010, 05:49

oui mais ce n'est pas gagné...
Il faudrait aussi et cela est plus facile que les syndicalistes POI et NPA qui occupent des places dans les syndicats, respectivement FO et la FSU mènent ce combat. Ceux de LO le font au moins à l'intérieur et ensuite finissent par y aller, ceux du NPA n'ont pas autant de "complexes".
Ce qui montre la difficulté dêtre révolutionnaire et co-gestionnaire syndical!
Valiere
 
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Message par Ottokar » 06 Avr 2010, 06:47

Qu'est-ce que ces "difficultés" ? On est avec les travailleurs ou on gère et on est dans le système, avec les patrons. Et on trahit les siens.

Quant à mener des "batailles" d'amendement dans le syndicat, c'est du parlementarisme syndical, qui prend la proie pour l'ombre et se bat contre des moulins à vent, surtout à la taille qu'on est. Typique PCI et ses avatars (mais feue la LCR faisait pareil dans la CFDT, SUD, etc.) On fait "'se prononcer" trois syndicalistes d'ici, on fait adopter une "bonne" résolution là, un appel ailleurs, et on croit qu'on a changé quelque chose. Si les syndicats ne vont pas à la réunion, ils vont organiser la grève ? Quelle blague... C'est de la "mise au pied du mur", ridicule quand on s'adresse à des organisations de 500 000 adhérents et qu'on est 50 (ou même 5000, cela n'y change rien).

Même pour entraîner des militants syndicaux, la voie la plus efficace, c'est d'agir. Mais il faut pouvoir, et cela ne nous est pas toujours donné.
Ottokar
 
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Message par yvonne » 06 Avr 2010, 10:24

Je suis dépassée par vos analyses. Pour moi, vos idéologies (qui rejoignent les miennes que je sais utopiques) sont malheureusement inaccessibles en l'état. Elles relèvent de l'idéal par de la réalité ( A moins d'une révolution mais combien en sont convaincus aujour'hui ???)

Moi, productrice de lait, je fais comment concrètement aujourd'hui pour vendre mon lait au cours mondial (150 € les 1000 L !!!) ????
Mon prix de revient est de 340.00 (hors ma rémunération) et actuellement je le vends en moyenne depuis un an à 250 € ????? :headonwall:

Je cotise pour la protection sociale à hauteur globalement de 70 € par 1000 L, pour la solidarité... car en contrepartie, aucune indemnité journalière en cas de maladie ou d'accident (ça, c'est du domaine des caisses d'assurances privées si j'en ai les moyens) et ma future retraite serait aujourd'hui de l'odre de 796 € par mois !!! :headonwall:

Au moins, en taxant les produits laitiers qui rentrent au cours mondial sur le territoire (juste pour que les indus augmentent leurs marges car nous produisons pourtant suffisamment de marchandise pour le marché national), je ne serais pas en compétition avec des produits (non soumis aux mêmes règles sanitaires et environnementales) issus de pays sans garantie sociale !!

Cette fuite en avant, à toujours vouloir produire moins cher (pour pouvoir toujours acheter moins cher) en sacrifiant les TRAVAILLEURS au profit des parasites capitalistes nous tuera tous. L'hémorragie est désormais incontrolable.



yvonne
 
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Message par quijote » 06 Avr 2010, 15:40

(yvonne @ mardi 6 avril 2010 à 11:24 a écrit : ( A moins d'une révolution mais combien en sont convaincus aujour'hui ???)



En général seule une minorité est convaincue de la nécessité d'une révolution . La plupart des gens font avec .
Et pourtant et pourtant , le faits l 'ont prouvé , une révolution éclate quand les conditions sont réunies : c'est à dire quand la situation objectivement est tellement insupportable qu 'il n ' y a pas moyen de faire autrement .
.POUR L 'INSTANT ,encore , la plupart des gens peuvent encore espérer , (et arrivent bon an mal an à survivre .).

Mais jusqu' à quand ? Est-ce que la crise s'aggravant , il y aura pas un tel degré d'exaspération que la colère sociale 'éclatera : regarde les travailleurs de la Sodimex : je suis sûr qu 'habituellement , ce sont des gens "raisonnables" , pacifiques , bons pères de famille , n 'aspirant qu 'à une chose , que leurs enfants s'intègrent le mieux possible .. et pourtant ces travailleurs , poussés à bout ont menacé de faire sauter les citernes de gaz ..
Et puis les agriculteurs , je suis sûr qu'ils ne se considèrent pas individuellement comme des révolutionnaires . Mais pourtant ,( et ils ont bien raison )de s'en prendre aux symboles de l 'Etat bourgeois , d'attaquer les préfectures ..
Alors , je ne lis pas dans le marc de café , et suis incapable de te dire quand ça aura lieu ..mais la cause est là : toute l'absurdité et l 'ignominie d'un système économique irrationnel qui tôt ou tard fera pêter la marmite..
quijote
 
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Message par jedi69 » 06 Avr 2010, 16:15

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(yvonne @ mardi 6 avril 2010 à 10:24 a écrit :
Au moins, en taxant les produits laitiers qui rentrent au cours mondial sur le territoire (juste pour que les indus augmentent leurs marges car nous produisons pourtant suffisamment de marchandise pour le marché national), je ne serais pas en compétition avec des produits (non soumis aux mêmes règles sanitaires et environnementales) issus de pays sans garantie sociale !!


ça fait des années que l'état bourgeois pratique le protectionnisme, taxer les produits étrangers, et pour les paysans ça va pas de mieux en mieux, au contraire.

Et dans les pays pauvres c'est l'inverse, il y a moins de taxes aux frontières, mais ça change rien les paysans s'appauvrissent aussi.

Tant qu'on reste dans le cadre de l'état bourgeois, du système capitaliste, on sacrifie les TRAVAILLEURS au profit des parasites capitalistes. Sauf si les travailleurs se battent ... mais bon, si on se bat en masse, ne nous limitons pas à nous battre pour une taxe protectionniste qui flirte avec le chauvinisme, non, au moins battons nous pour remettre en cause le capitalisme, pour contrôler les millions, les milliards des entreprises publiques et privées, des banques ...

Aujourd'hui plus que par le passé on en a les capacités, on en a le potentiel, les possibilités ...

Oui les travailleurs ne sont pas révolutionnaires en ce moment, ils se tirent dans les pattes, il sont en concurrence les uns contre les autres, la bourgeoisie divise pour régner ... ça n'empêche pas des journées de grèves de 100aines de milliers de travailleuses, travailleurs, voir de millions localement ou internationalement ... même si c'est sur la défensive, même si c'est insuffisant ... c'est ça qu'il faut amplifier, ce sont les travailleurs qui régleront leurs propres problèmes ...

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Message par Crockette » 06 Avr 2010, 22:18

pour le lait c'est sûr que les grossistes-industriels et autres hypermarchés s'en foutent plein les poches...sur le dos des petits producteurs de lait.

mais chez les agriculteurs on sait qu'il ya aussi les gros producteurs de céréales qui gagnent très bien leur vie...

c'est un métier qui est traversé par plusieurs classes sociales...du bas jusqu'au haut de l'échelle.

Crockette
 

Message par Valiere » 06 Avr 2010, 23:09

oui et les petits quand ils sont patrons . Ils sont féroces avec leurs employés
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Message par yvonne » 07 Avr 2010, 16:54


ça fait des années que l'état bourgeois pratique le protectionnisme, taxer les produits étrangers, et pour les paysans ça va pas de mieux en mieux, au contraire.

Là, il faut m'expliquer par quel biais ?????



"oui et les petits quand ils sont patrons . Ils sont féroces avec leurs employés" et ça, c'est vraiment des idées reçues, du style "tous les patrons sont des salauds" !!!

Ah, si c'était si simple !!!!
yvonne
 
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Message par jedi69 » 08 Avr 2010, 00:45

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


ça n'a rien à voir avec les retraites ... mais bon ...

Voilà le protectionnisme organisé à grande échelle :

("Cercle Léon Trotsky n°112 du 17 octobre 2008 " a écrit :
Crises alimentaires périodiques, plus d'un milliard de sous-alimentés : le capitalisme affameur (17 octobre 2008)


L’impérialisme maintient dans la pauvreté la paysannerie des pays sous-développés


La culture d’exportation imposée par l’impérialisme

Dans quasiment toutes les colonies, la monoculture fut imposée. En Indochine, ce fut la culture de l’hévéa, à la fin du XIXe siècle qui fut exploitée entre autres par Michelin.

L’Afrique, déjà décimée par le trafic d’hommes et de femmes réduits en esclavage, eut à subir comme les autres colonies la spécialisation de son économie. Au Tchad, le coton fut cultivé, enrichissant les familles Boussac et autres. Au Cameroun l’administration française développa le cacao. Au XIXe siècle, l’administration coloniale française imposait aux habitants du Sénégal de lui fournir de l’arachide ou de la graine de palme. Si les villageois ne satisfaisaient pas à cette demande, les troupes coloniales mettaient les villages à feu et à sang. C’est par la simple cueillette à la main que les graines d’arachide et de palme étaient récoltées avant d’être expédiées en France. Là, elles étaient transformées en huile alimentaire ou en savon pour le plus grand profit de la famille Lesieur qui bâtit sa fortune grâce à l’exploitation de l’arachide.

Dans les années 1930, lorsque la moitié des terres agricoles furent couvertes d’arachide, l’administration coloniale importa de la brisure de riz d’Indochine pour satisfaire la consommation locale. Elle imposa le riz en remplacement du mil que l’on produisait en quantité insuffisante du fait de l’extension de la production d’arachide. Cela lui permettait aussi de trouver un débouché au riz d’Indochine, autre colonie française. Non seulement les habitants furent contraints de produire de l’arachide mais ils devinrent dépendants de l’impérialisme pour leur nourriture de base. Les colons ou les entreprises de l’empire colonial ont volé les meilleures terres. Les métropoles ont mis en faillite les produits de l’artisanat local en inondant le marché de marchandises à bas prix. Elles ont appauvri et brisé toute une partie de la population par le travail forcé et l’exploitation. L’investissement pour les chemins de fer, les routes ou les ports a été limité à ce qui était indispensable aux affaires des capitalistes présents sur ces marchés. Les progrès techniques ou médicaux que le capitalisme aurait pu apporter furent quasiment inexistants. Dans la plupart des colonies, les paysans en restèrent à l’utilisation des outils les plus rudimentaires. Le capitalisme a renforcé la barbarie de ces sociétés et a dégradé la situation de leurs habitants en se superposant aux anciennes classes dominantes.
Après l’indépendance politique, le pillage continue

Cette emprise directe a duré jusque dans les années 1960 pour la plupart des pays d’Afrique et d’Asie. Ils s’en sont libérés, pour un certain nombre d’entre eux, tels que l’Algérie ou l’Indochine, au prix de guerres extrêmement violentes et destructrices. Mais à partir de là cette domination s’est exercée sous d’autres formes et perdure avec toujours autant de brutalité.

Les ex-colonies sont devenues indépendantes mais elles ont continué à être écrasées non plus directement par le pouvoir colonial mais par le marché mondial. Les pays qui n’ont jamais été au sens strict des colonies ont été dominés par les grandes puissances et le sont restés. Chacun de ces pays est enfermé dans des choix politiques très restreints qui les conduisent à perpétuer ce que nous avons souligné pour la période coloniale, à savoir la monoculture d’exportation. Il n’y a plus de chicote mais la violence est la même.


("Cercle Léon Trotsky n°112 du 17 octobre 2008 " a écrit :
Crises alimentaires périodiques, plus d'un milliard de sous-alimentés : le capitalisme affameur (17 octobre 2008)

En Europe


En Europe, ce n’est qu’à partir de la Seconde Guerre mondiale, que, ne pouvant faire face à la demande agricole intérieure, la plupart des États des pays les plus riches se sont engagés dans une politique de modernisation de l’agriculture. Celle-ci était encore très peu mécanisée et utilisait peu d’engrais. La France en particulier restait un pays à forte population rurale. Des millions de petits exploitants possédaient les terres.

Le gouvernement a favorisé la constitution de coopératives de producteurs, qui sont devenues depuis de véritables sociétés capitalistes malgré leur statut particulier. Les marchands de grains privés ont quasiment disparu au profit de ces coopératives. Des aides au départ ont été instaurées pour inciter les paysans à se reconvertir et faciliter ainsi la concentration des terres. En se regroupant, les paysans ont pu acheter des tracteurs, centraliser leur production. La modernisation demandait d’engager des capitaux de plus en plus importants. Des financements et des prêts bonifiés ont été mis à disposition des paysans. Les terres ont été remembrées pour former des zones plus vastes facilitant l’emploi de moyens modernes. Dès le milieu des années 1950, la France est devenue exportatrice de céréales.

La constitution de la Communauté européenne dans les années 1960 a permis à l’agriculture de disposer d’un marché protégé. Le commerce était libre entre les six partenaires de la Communauté européenne. Mais les importations étaient contrôlées. La préférence communautaire s’appliquait. À l’issue de cette transformation, le nombre de paysans, en France, est tombé de sept millions après la Seconde Guerre mondiale à sept cent mille aujourd’hui. C’est dans ces conditions alliant la protection du marché intérieur et une aide importante de l’État et de l’Union européenne que s’est faite la modernisation de l’agriculture.


Ce ne sont pas les agriculteurs de base, les paysans qui gagnent fondamentalement dans le cadre du capitalisme, mais bien les capitalistes quelque soit la politique ... là bas tout en en étant décolonisé, ici en se modernisant ... le progrès sociale et le progrès technologique a surtout profiter aux capitalistes ...

Et avec la crise, les capitalistes s'en prennent à tous les progrès qu'il soit sociale ou technologique ... ils font tomber un à un les acquis sociaux ... les investissements baissent dans la production agricoles, dans la main d'oeuvre agricole au profit de la spéculation mondiale ... spéculation même sur les produits alimentaires de base qui a provoqué les émeutes de la faim aux 4 coins du monde en 2008.

Aujourd'hui ce protectionnisme, ce chauvinisme sert toujours aux capitalistes :

("Lutte Ouvrière" a écrit :
mardi 5 mai 2009

Politique agricole commune : une vache à lait pour les plus riches

Le gouvernement a publié la liste des bénéficiaires des aides de la PAC, la « politique agricole commune ». Cela ne surprendra personne : les aides vont avant tout à ceux qui en ont le moins besoin.

Les vingt-quatre plus gros bénéficiaires de la PAC en France ne sont même pas des agriculteurs, mais des groupes industriels comme le volailler Doux ou le groupe du luxe LVMH - au titre de sa production de cognac. Les petits paysans, quant à eux, ne touchent individuellement que des aides dérisoires.

En agriculture comme dans le reste du monde capitaliste, on ne prête qu’aux riches.


("Lutte Ouvrière" a écrit :
mercredi 1er avril 2009

Du « blé » pour les céréaliers

Vendredi 25 mars quelques milliers de céréaliers ont manifesté dans les rues de Paris. Ils protestaient contre la réorientation d’une partie des aides agricoles de l’Union européenne prévue en 2010.

Jusqu’alors les céréaliers des régions les plus riches étaient les principaux bénéficiaires de la politique agricole commune.

Sans attendre, lundi 30 mars, Sarkozy leur a promis une aide de 170 millions d’euros. C’est peu dire que le gouvernement se montre beaucoup moins réactif face aux salariés.


("Lutte Ouvrière" a écrit :
mardi 10 novembre 2009

Bouches-Du-Rhône - Les travailleurs saisonniers face aux patrons et à l’État

Des travailleurs saisonniers qui réclamaient un titre de séjour en France sont passés dernièrement devant le Tribunal administratif pour défendre leurs droits. Ces ouvriers agricoles travaillent pour ramasser des fruits dans la plaine de la Crau avec des contrats saisonniers OMI.

Le tribunal administratif s’est révélé particulièrement tatillon dans l’examen de leurs dossiers. Certains travailleurs ont obtenu une carte de séjour, d’autres avec des dossiers similaires ont été débouté. L’un d’eux s’est même vu reprocher de ne plus être considéré comme travailleur agricole. Il n’avait en effet pas été repris par son patron après avoir fait grève...

L’État, par le biais du Tribunal Administratif, semble soutenir ces patrons capables de voler des milliers d’heures de salaire, de faire ramasser des fruits en montant sur des amas de cagettes instables et de ne respecter qu’une seule loi, celle du fric.
jedi69
 
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Inscription : 04 Avr 2006, 19:15

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