Informations Ouvrières

Message par com_71 » 02 Mars 2010, 13:21

Merci, Valière, d'avoir résumé pour nous la contribution du POI
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Valiere » 03 Mars 2010, 15:48

Que voulais-tu que je rajoute

1- on attaque nos acquis, il faut les défendre
2- un seul mot d'ordre : touchez pas à nos retraites!
3- refus d'aller à des pseudos négociations
4- on dénonce les faux syndicats
5- on appelle à l'unité...
C'est du classique mais plus près du terrain que les élections régionales qui moi, m'ennuient


désolé d'avoir oublié tout cela
sinon : tu avais raison, j'avais été un peu court !
:wacko:

Pour moi les lambertistes ont très souvent une position correcte et leur seule faiblesse c'est vis à vis de la lutte contre l'intégrisme... le reste pas de problème
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Message par Front Unique » 04 Mars 2010, 23:23

Informations Ouvrières N° 87 semaine du 04 au 10 Mars 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

A minima

Abstention ou vote (par défaut) pour l'opposition : c'est un rejet massif du
gouvernement Sarkozy et de sa politique qui semble devoir s'exprimer dans les élections régionales.

Tel est du moins le pronostic partagé par les commentateurs attitrés.

Curieusement, comme s'il était urgent de « sauver le soldat Sarkozy », c'est le moment où surgissent des secours venus d'où on ne les attendait pas.

Le directeur des Echos (journal de la classe capitaliste) se félicite de ce qu'il appelle la « grande alliance » entre Sarkozy et Bernard Thibault.

Une alliance, préciset- il, qui n'est «évidemment ni officielle ni permanente », mais « légitime », car elle fixe un cadre permettant de « déminer l'avancée des réformes en les négociant largement et directement avec les partenaires sociaux », et « d'éviter des embrasements ».

Dans Le Monde, Michel Noblecourt, partisan avéré de l'association capital-travail, évoque à propos des retraites la « négociation sous contrainte ».

Noblecourt se félicite : « Le Parti socialiste se dit prêt à discuter. »

Il se félicite également de ce que cinq organisations syndicales aient « décidé une journée nationale d'action a minima le 23 mars pour que la réforme prenne en compte “le niveau des pensions, l'emploi, le financement, la pénibilité, le Code des pensions et la réduction des inégalités” ».

Pour Noblecourt, la messe est dite.

Il y aura le « débat » avec les partis (lire page 4) et avec les syndicats.

Et puis,au bout du débat, la contre-réforme : Noblecourt annonce comme déjà
acquis « un nouvel allongement de la durée des cotisations au-delà des 41 ans prévus en 2012 (41,5 ou 42 ans en 2020 ?) ».

Et, entre les deux, comme un passage obligé, il y aura eu la mobilisation « a minima » du 23 mars, à laquelle appellent aussi bien les organisations
syndicales citées que les partis de l'opposition, journée du 23 mars qui exige un « débat »… déjà programmé par le gouvernement.

Un « débat » dont la seule fonction est de légitimer par avance la contre-réforme des retraites.

Mais au fait, qu'est-ce qui la justifie, cette contre-réforme ?

Les 32 milliards d'exonérations de cotisations sociales versés chaque année aux patrons ?

Les 46 milliards versés chaque année comme intérêts de la dette externe aux groupes financiers et aux spéculateurs ?

Les centaines de milliards mis à disposition des banques pour les renflouer durant l'année 2009 ?

Noblecourt dévoile le pot aux roses.

« Alors que la France est surveillée par la Commission européenne sur ses déficits publics et son endettement, le but de la réforme des retraites est aussi de donner un signal fort à Bruxelles et auxmarchés. »

Dans une situation où des centaines de milliers de chômeurs supplémentaires sont d'ores et déjà annoncés pour cette année 2010, et où, de toute part, la classe ouvrière exprime son rejet de la politique du gouvernement, ne faut-il pas au contraire affirmer clairement, nettement et à haute voix que rien ne justifie une quelconque « réforme des retraites » ?

Rien ne justifie le « débat », piège auquel Sarkozy invite les dirigeants de la gauche, qui s'y prêtent avec complaisance, et les responsables d'organisations syndicales, qui en font le thème d'un 23 mars « a minima ».

Tout exige au contraire de bloquer l'offensive sur les retraites.Tout exige de forger l'unité, refusant tout consensus, autour du mot d'ordre « Ne touchez pas à nos retraites ! ».

Une unité dont le meeting de La Garde dessine les contours (lire page 8). A minima



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Message par Front Unique » 10 Mars 2010, 22:59

Informations Ouvrières N° 88 semaine du 11 au 17 Mars 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Proche de l’Europe ?

« Le non des Islandais à un référendum sur une dette bancaire les éloigne de l’Europe » (Le Monde).

Précisons : de l’Europe de Maastricht, des fonds de pension et des spéculateurs nord-américains.

Et c’est une bonne chose.

Mais en refusant de rembourser 10 000 euros par habitant pour la faillite d’une banque, le peuple islandais se rapproche du peuple grec, qui combat contre le pillage de la nation et de tous les peuples d’Europe.

Mais comment comprendre que les partis de « gauche » islandais (au gouvernement) aient refusé d’appeler à voter non ?

Sous une autre forme, ces problèmes se trouvent posés chez nous à l’occasion des élections régionales.

Tous les partis qui s’y présentent proposent une politique régionale, des objectifs régionaux, acceptant le cadre de « l’Europe des régions ».

L’Union européenne, en effet, impose que les nations soient morcelées en « régions », facilitant la privatisation et le démantèlement des conquêtes sociales et des droits ouvriers.

La même Union européenne,rappelons-le, interdit d’interdire les licenciements au nom de la concurrence libre et non faussée.

A quelques jours de l’élection régionale, la direction deTotal vient d’annoncer la fermeture de la raffinerie de Dunkerque.

A la question : « Total, vous le nationalisez ? », Martine Aubry répond : « Non,bien sûr (…). Total (…) doit mettre tous les moyens pour reclasser ses salariés et recréer sur le territoire autant d’emplois qu’elle en a supprimés » (Paris Match, 3 mars).

La même Martine Aubry appelle les Français à « voter pour des régions qui les protègent (…) en matière de formation,d’économie,d’emplois ».

Et du côté du Parti communiste français ?

L’éditorialiste de L’Humanité, ce 9 mars, oppose l’annonce de la fermeture du site des Flandres à la promesse faite par le gouvernement d’une « table ronde spécifique à l’avenir de la raffinerie des Flandres ».

Comme si cette table ronde annoncée il y a quinze jours n’avait pas pour fonction de faire passer la pilule de la fermeture de la raffinerie !

Pour les élections, le Parti communiste français propose la mise en place de « fonds régionaux pour l’emploi et la formation », chargés de « définir des objectifs sociaux chiffrés de recul du chômage, de création d’emplois » région par région.

Mais les travailleurs de la raffinerie des Flandres exigeaient le redémarrage pour maintenir tous les emplois.

Pourquoi les dirigeants du PS et du PCF refusent-ils de dire clairement : aucune suppression d’emploi, retrait du plan, redémarrage ?

Pourquoi tournent- ils le dos à la renationalisation ?

La seule issue serait-elle d’accompagner les plans de destruction d’emplois ?

Certainement pas !

Les travailleurs français, pas plus que ceux de Grèce, d’Islande, d’Allemagne ou d’Italie, ne veulent pas se voir imposer la régression sociale généralisée au compte des multinationales et des fonds de pension.

La lutte contre la privatisation, pour la nationalisation et la renationalisation, pour l’interdiction des licenciements, est plus que jamais à l’ordre du jour.

La forte abstention pronostiquée par les commentateurs pour l’élection régionale exprimera une exigence de rupture : rupture avec la politique du gouvernement Sarkozy au service des licencieurs et des spéculateurs, rupture donc, aussi, avec le consensus qui, dans tous les domaines, découle de l’acceptation du cadre de l’Union européenne.

Au-delà de l’élection régionale, qui n’ouvrira aucune issue, cette exigence devra bien s’imposer.

N’en déplaise au Monde, le peuple islandais semble bien proche aux travailleurs français (et de toute l’Europe) ces jours-ci…


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Secrétaire national du POI



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Message par Crockette » 12 Mars 2010, 15:56

oui oui très bien sauf que pour parler au nom des travailleurs et surtout ceux du bas de l'échelle, c'est toujours le meme problème, il faut réaliser un certain pourcentage comme apr exemple à l'époque de MARCHAIS. Là on peut se permettre (un petit peu) de parler au nom des travailleurs.

pourquoi les rmistes ne votent pas à gauche du PS ?
pourquoi les chomeurs ne votent pas à gauche du PS ?
pourquoi les intérimaires ne votent pas à gauche du PS ?

pourquoi les ouvriers, les employés du bas de l'échelle ne votent pas à gauche du PS ?

c'est une vraie question cela. ya pas que le problème des profs qui comptent ds les orgas trotskistes, j'espère... :sleep:
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Message par com_71 » 12 Mars 2010, 16:24

(Crockette @ vendredi 12 mars 2010 à 15:56 a écrit :

pourquoi les rmistes ne votent pas à gauche du PS ?

déjà il faut se rendre compte que "voter à gauche du ps" c'est encore souvent voter pour un gouvernement ps (cas du pcf, du pg, ou même du npa qui se distingue mal des précédents)
la gauche du ps, c'est encore la gauche bourgeoise !
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Message par Front Unique » 17 Mars 2010, 16:19

Informations Ouvrières N° 89 semaine du 18 au 24 Mars 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Consensus contre démocratie

C’est une société bien organisée que Sarkozy a appelée de ses vœux deux jours avant le premier tour des régionales, dans une interview au Figaro Magazine.

Un système dans lequel chaque composante a sa place.

Lui, Sarkozy, représentant de la classe capitaliste, mandaté par l’Union européenne, se doit « d’engager les réformes trop longtemps différées ».

Mais comment « faire avancer ces réformes dans un climat apaisé et serein (…) dans un pays comme la France,où (…) existe une tradition de luttes sociales et idéologiques forte » ?

Donc, selon Sarkozy, il faut à la fois « apaiser » et « avancer ».

Pour l’apaisement : « J’ai beaucoup de respect pour les syndicats, qui, durant la crise, ont fait preuve de courage et de sens des responsabilités.

Je tiens à ce qu’une concertation approfondie soit menée avec eux.

Mais ce n’est pas aux organisations syndicales de prendre sur elles l’impopularité d’une réforme des retraites, je ne m’attends pas à un grand mouvement de soutien de leur part. »

Impossible, donc, de demander aux confédérations syndicales un soutien ouvert aux contre-réformes.

Mais, selon Sarkozy, elles devraient y contribuer.

« Mi-avril, le Conseil d’orientation des retraites (COR) (1) remettra son rapport, qui nous permettra de faire le point.

Nous engagerons la concertation avec les représentants syndicaux et nous ferons des propositions pour qu’un texte soit déposé au Parlement en septembre. »

Une « concertation » toute relative, puisque, par avance, tous les aspects des régimes de retraite sont dans le collimateur : « Je n’accepterai pas qu’on mette en cause le régime de répartition ni le niveau de vie des retraités.

Pour le reste, nous mettrons tout sur la table. »

Mais pour « avancer »,Sarkozy se tourne vers le PS et ses alliés.

A la question « Peut-il y avoir un consensus ? » sur les retraites, il répond : « Mme Aubry avait déclaré qu’elle était pour la retraite à 62 ans avant de faire un tête-à-queue sous la pression de ses amis. Nous verrons bien de quel côté tombera le PS. Après tout, le pire n’est pas certain. »

Plus généralement, Sarkozy attend de l’opposition de « gauche » qu’elle assume toute sa place dans le consensus.

Se vantant de ce que « depuis que je suis président de la République, nous avons supprimé 100 000 postes de fonctionnaires », il se tourne vers les régions et les départements pour leur dire : vous devez en faire autant.

Le consensus que Sarkozy appelle de ses vœux est ennemi de la démocratie.

C’est l’ébauche d’un système corporatiste où les syndicats devraient « apaiser » et les partis d’opposition devraient « consentir » pour faire passer les exigences destructrices de la classe capitaliste et de ses institutions.

Deux jours après que cette interview a été publiée, l’abstention massive a exprimé et le rejet de la politique de Sarkozy et le rejet du système de co-gouvernance par lequel un gouvernement de droite et des exécutifs régionaux de « gauche » se partagent la mise en oeuvre de la politique dictée par l’Union européenne dans le même temps où ils participent d’un consensus pour mettre en œuvre la contre-réforme des retraites.

Plus que jamais, la défense de la démocratie exige la rupture du consensus…et que l’on ne touche pas à nos retraites !

(1) Dans lequel siègent les représentants de toutes les confédérations syndicales.


Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI


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Message par com_71 » 17 Mars 2010, 16:28

du langage de politicien cet édito !
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Message par pelon » 17 Mars 2010, 16:51

Oui, "la politique dictée par l'Union" on sait comment c'est respecté. Chacun fait ce qu'il veut, ouvertement ou en douce.
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Message par Front Unique » 25 Mars 2010, 21:48

Informations Ouvrières N° 90 semaine du 25 au 31 Mars 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Classe contre classe

On s’en doutait,mais un sondage est venu le confirmer :
69%des ouvriers et 64%des employés se sont abstenus le 14 mars, ainsi que 72 % des électeurs de 18 à 34 ans.

Un vote de classe qui en rappelle un autre : le 29 mai 2005, 79 % des ouvriers et 67 % des employés avaient voté non au traité constitutionnel et à l’Union européenne.

2005-2010, une constante : confrontée aux pires difficultés, la classe ouvrière refuse d’être sacrifiée sur l’autel de la barbarie capitaliste et cherche à se regrouper.

Si le bulletin de vote non a cédé la place à l’abstention, c’est parce que la démocratie a été bafouée, piétinée, violée par le vote conjoint des députés PS et UMP adoptant au Parlement le traité constitutionnel rejeté.

Il n’en reste pas moins que, même sur le terrain déformé de l’abstention électorale, la classe ouvrière cherche à se regrouper.

Le gouvernement le comprend, qui, dans les heures qui ont suivi le deuxième tour, a tout concentré sur une question : la contre-réforme des retraites doit passer.

Et sur un moyen : il faudra bien que les dirigeants de la gauche fassent leurs propositions pour instaurer cette contre-réforme.

Classe contre classe.

La classe capitaliste exige la destruction des retraites ouvrières pour satisfaire aux diktats des agences de notation des fonds spéculatifs, comme l’a avoué expressément l’entourage de Sarkozy.

Le Fonds monétaire international exige, avec l’Union européenne, la mise en coupe réglée des retraites.

Les grandes banques aussi, qui ont réalisé l’an dernier 11milliards de profits pour les cinq premières d’entre elles en France.

Les grandes entreprises aussi,celles du CAC40, qui viennent de distribuer 35 milliards d’euros de dividendes.

Classe contre classe. Classe ouvrière contre classe capitaliste.

Faudrait-il jeter un pont qui aille d’un camp à un autre ?

C’est ce que propose Cohn-Bendit, préconisant la dissolution de fait de tous les partis dans une vaste « coopérative politique » où plus personne ne prétendrait même représenter les intérêts des couches populaires.

C’est d’une certaine manière ce que dit Martine Aubry quand elle affirme dimanche soir à la télévision : « Nous avons nos propositions pour la réforme des retraites. »

Faut-il tendre la main au gouvernement ou combattre sa politique ?

Faut-il tendre la main à la classe capitaliste ou combattre ses exigences ?

Le problème est posé à l’ensemble des partis, PS, PCF, Parti de gauche, Verts, alliés de la « gouvernance » régionale sur presque tout le territoire.

Le Parti ouvrier indépendant s’est constitué sur le terrain de la défense des intérêts ouvriers et de l’indépendance des organisations syndicales contre l’intégration corporatiste.

Le Parti ouvrier indépendant n’a cessé de le déclarer : rien ne justifie la moindre contre-réforme des retraites.

Rien ne justifierait qu’un seul centime soit soustrait à une seule retraite ouvrière, qu’une seule minute de travail soit ajoutée au temps déjà trop long des cotisations.

Rien ne le justifierait, puisque l’unique objectif d’une réforme des retraites, c’est…de faire gonfler les profits capitalistes.

L’exigence ouvrière, c’est que l’unité se réalise pour interdire toute contre-réforme des retraites et tout consensus.

Dans cette campagne pour l’unité, rejoindre le Parti ouvrier indépendant, c’est renforcer l’outil permettant d’aider à répondre au rejet de classe, qui s’est exprimé, ces 14 et 21mars, sur le terrain paradoxal de l’abstention électorale.


Daniel Gluckstein
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