Offensive nationaliste et xénophobe

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Vérié » 04 Déc 2009, 12:44

a écrit : Quijote
il y avait aussi des militantes d 'origine algérienne ; elles se battaient et le FLN était obligé de les respecter .. à l 'époque on parlait pas de "religion" de " voile" et je ne sais quoi : Ils se battaient pour la liberté , pour l 'indépendance de l ' Algérie , contre la puissance coloniale . des étudiants , des travailleurs algériens ,leur femme , j 'en fréquentais : ce qui était présent , c'était cette lutte . Pas les histoires de religion

Oui, ces militantes existaient et je l'ai précisé. Elles étaient généralement d'origine petite bourgeoise (ce qui ne retire rien à leur courage bien entendu.) Le FLN n'était pas "obligé de les respecter", comme tu le dis. Il les tolérait car il avait besoinde toutes les forces pour mener son combat nationaliste, de même qu'il tolérait plus ou moins les militants tenant un langage "marxisant" - à condition qu'ils n'empiètent pas sur ses prérogatives. Mais cette "vitrine" de militantes émancipées dissimulait une toute autre réalité de la société algérienne.
Il est faux qu'il n'était pas question de religion, puisque le FLN mettait en avant le Djihad. Il tenait souvent un double langage : moderniste marxisant vis à vis de la gauche française, beaucoup plus traditionnaliste vis à vis de la population. Et, dès que l'indépendance a été acquise, les quelques femmes émancipées ont été remises à leur place, les "traditions" défendues par le pouvoir. Seules quelques héroines internationalement connues comme Djamila Boupacha ont bénéficié d'un tarif de faveur. Donc tu idéalises un peu tes souvenirs... Moi, qui ai fait mon service militaire aux côtés de "FSNA" - Français de souche nord africaine, c'est à dire de jeunes algériens incorporés de force dans l'armée et généralement sympathisants de la cause nationaliste, je peux te dire qu'ils étaient pour la plupart très religieux, observaient le ramadan (ce qui était très chiant).
a écrit : Quijote.
Dernier point : a propos de l 'Algérie , tu chipotes : en quoi les " barbus" qui s 'en prenaient aux jeunes filles non voilées à la sortie des école , les vitriolaient même , en quoi leur terreur , leurs meurtres, sont différents de ce qui se passe en Iran ,?

Non, je ne chipote pas : j'évoquais des milices pro-patronales s'attaquant aux travailleurs en lutte. Ca n'existe pas en Algérie. Ce sont les forces gouvernementales, théoriquement laïques, qui jouent ce rôle. Mais je ne nie pas les exactions des Intégristes, que l'histoire raménera peut-être un jour à leurs justes proportions, en raison de l'intoxication et des provocations du gouvernement algérien, dont les services commettent fréquemment des crimes pour les faire endosser aux islamistes et justifier la répression - comme viennent de le confirmer les dernières révélations sur le massacre des moines de Tiberine.
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Mais, même si "tout est lié", on s'écarte beaucoup du sujet. Ce qu'il est important de comprendre, c'est que le danger qui menace aujourd'hui les travailleurs en France et même la société française dans son ensemble, c'est beaucoup plus la montée de la xénophobie islamophobe, aujourd'hui reprise par les principales autorités politiques du pays, que les islamistes.
Vérié
 
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Message par jedi69 » 04 Déc 2009, 15:45

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(Vérié @ vendredi 4 décembre 2009 à 11:44 a écrit :

Mais, même si "tout est lié", on s'écarte beaucoup du sujet. Ce qu'il est important de comprendre, c'est que le danger qui menace aujourd'hui les travailleurs en France et même la société française dans son ensemble, c'est beaucoup plus la montée de la xénophobie islamophobe, aujourd'hui reprise par les principales autorités politiques du pays, que les islamistes.


Si l'histoire ne jouaient pas un rôle, si les frontières étaient impénétrables, ça pourrait le faire tout ça, mais non.

Avec l'aggravation de la crise du système d'exploitation capitaliste ... le replis identitaire est généralisé mondialement par la bourgeoisie.

Si on veut comprendre ce qui se passe dans la tête des travailleurs, ça vient de leurs traditions, de leurs luttes passées et présentes, des conditions économiques objectives.

Il me semble que jamais dans l'histoire moderne la classe ouvrière, les classes exploitées ont basculé totalement dans la réaction, mais elles y ont été entrainées, trahis, elles l'ont subis, 2 guerres mondiales leurs ont appris les valeurs nationalistes, racistes. La vague décolonisation en ont fait de même, ont fait reculer le racisme et le nationalisme malgré les directions bourgeoises nationalistes.

D'un point de vue Historique comment la classe ouvrière mondiale pourrait pencher entièrement, ou majoritairement vers l'extrême droite, même localement, elle voit rapidement qu'elle est victime du racisme, du nationalisme, des religions. Et surtout du capitalisme.

Avec l'aggravation de la crise, les frontières ont explosé, les émeutes de la faim ont mis en évidence ça, le prolétariat ne peut pas se contenter de résoudre ses problèmes dans le cadre de frontières, dans le cadre du capitalisme, sous la direction des spéculateurs, des banquiers, des financiers. Ça n'importe quel travailleur l'a compris, ça fait parti de son vécu, de sa vie. ce qui lui manque c'est des perspectives, des militants, des dirigeants pour aller plus loin.

La bourgeoisie voudrait semer la confusion, une confusion mondiale. la lutte des travailleurs se fait donc mondialement, on peut pas se limiter à lutter contre le chauvinisme, la xénophobie, le racisme organisé par la droite, l'extrême droite, suivis par la gauche ici, en Europe. On est obligé aussi de combattre l'extrême droite des pays pauvres, les musulmans, les catholiques, les juifs, le combat des réactionnaires des pays pauvres traversent les frontières.

(Vérié @ vendredi 4 décembre 2009 à 11:44 a écrit :
a écrit : Quijote
il y avait aussi des militantes d 'origine algérienne ; elles se battaient et le FLN était obligé de les respecter .. à l 'époque on parlait pas de "religion" de " voile" et je ne sais quoi : Ils se battaient pour la liberté , pour l 'indépendance de l ' Algérie , contre la puissance coloniale . des étudiants , des travailleurs algériens ,leur femme , j 'en fréquentais : ce qui était présent , c'était cette lutte . Pas les histoires de religion

Oui, ces militantes existaient et je l'ai précisé. Elles étaient généralement d'origine petite bourgeoise (ce qui ne retire rien à leur courage bien entendu.) Le FLN n'était pas "obligé de les respecter", comme tu le dis. Il les tolérait car il avait besoin de toutes les forces pour mener son combat nationaliste, de même qu'il tolérait plus ou moins les militants tenant un langage "marxisant" - à condition qu'ils n'empiètent pas sur ses prérogatives. Mais cette "vitrine" de militantes émancipées dissimulait une toute autre réalité de la société algérienne.

Il est faux qu'il n'était pas question de religion, puisque le FLN mettait en avant le Djihad. Il tenait souvent un double langage : moderniste marxisant vis à vis de la gauche française, beaucoup plus traditionnaliste vis à vis de la population. Et, dès que l'indépendance a été acquise, les quelques femmes émancipées ont été remises à leur place, les "traditions" défendues par le pouvoir. Seules quelques héroines internationalement connues comme Djamila Boupacha ont bénéficié d'un tarif de faveur. Donc tu idéalises un peu tes souvenirs... Moi, qui ai fait mon service militaire aux côtés de "FSNA" - Français de souche nord africaine, c'est à dire de jeunes algériens incorporés de force dans l'armée et généralement sympathisants de la cause nationaliste, je peux te dire qu'ils étaient pour la plupart très religieux, observaient le ramadan (ce qui était très chiant).


Je pense que tu exagères.

Qu'il y ai un poids des traditions dans les campagnes, c'est sûr, mais les villes, où se trouvaient concentrait la classe ouvrière, aspiraient à bien plus, et c'est elles qui tiraient les peuples à l'indépendance. C'est pas pour rien que les bourgeois eux même se sont emparé du langage marxiste pour s'imposer en Chine, au Vietnam, en Algérie, à Cuba, aux 4 coins du monde. Ils voulaient brider la classe ouvrière mondiale sous l'exemple de la bureaucratie stalinienne.

Le reflux a été imposé à la classe ouvrière par la bourgeoisie, mais la classe ouvrière est bien plus à gauche partout sur la planète, il lui manque juste son avant garde révolutionnaire.

(Vérié @ vendredi 4 décembre 2009 à 11:44 a écrit :
a écrit : Quijote.
Dernier point : a propos de l 'Algérie , tu chipotes : en quoi les " barbus" qui s 'en prenaient aux jeunes filles non voilées à la sortie des école , les vitriolaient même , en quoi leur terreur , leurs meurtres, sont différents de ce qui se passe en Iran ,?

Non, je ne chipote pas : j'évoquais des milices pro-patronales s'attaquant aux travailleurs en lutte. Ça n'existe pas en Algérie. Ce sont les forces gouvernementales, théoriquement laïques, qui jouent ce rôle. Mais je ne nie pas les exactions des Intégristes, que l'histoire ramènera peut-être un jour à leurs justes proportions, en raison de l'intoxication et des provocations du gouvernement algérien, dont les services commettent fréquemment des crimes pour les faire endosser aux islamistes et justifier la répression - comme viennent de le confirmer les dernières révélations sur le massacre des moines de Tiberine.


Sinon les années 90 en Algérie ont montré là encore que la classe ouvrière et paysanne en Algérie n'avaient rien de commun avec la bourgeoisie au sommet de l'état, mais aussi avec les intégristes. On pouvait pas isoler ce qui se passait en Algérie de ce qui se passait au Moyen Orient et dans le monde. Comme on pouvait pas nier les répercussions que ça avait sur les banlieues.

Ce qui a été dramatique pour le prolétariat algérien, c'est qu'il était désarmé, il n'avait pas de direction politique pour combattre et les intégristes et le pouvoir bourgeois, c'est encore le cas aujourd'hui, et ici aussi. D'ailleurs, la religion musulmane et le nationalisme Algérien en ont pris un coup. La majorité de la population, des travailleurs sont spontanément plus à gauche aujourd'hui, mais malheureusement sans direction. Une partie subit, et suit le pourrissement de la bourgeoisie, des réactionnaires.

Et comme les frontières ne sont pas impénétrables, ça s'étend ici. On combat non seulement l'intégrisme, les religions musulmanes, juives, chrétiennes, mais aussi les états bourgeois de ces pays, et ceux d'ici qui ont beaucoup plus de moyens, qui sont totalement soumis au capitalisme, car au fond le prolétariat en est victime.

On peut pas dire qu'on combat que la xénophobie, le racisme français, européen.

On peut pas dire qu'on combat que l'intégrisme, les religions musulmanes.

On combat les 2 au sein de la classe ouvrière, les frontières ne sont pas impénétrables, le problème a été mondialisé, on y répond mondialement. Donc ni de complaisance avec la droite et l'extrême droite française, ni de complaisance avec les musulmans, et leurs militants.

Sans direction politique le prolétariat va aller vers la gauche, voir l'extrême gauche, on va voir des explosions sociales, voir des révolutions, mais ça va prendre du temps, et on risque de perdre, comme la révolution Espagnol, la révolution Hongroise. Alors qu'avec plus de militants, de dirigeants communistes révolutionnaires, fier de l'héritage, des traditions marxistes, léninistes, trotskistes, prolétarienne on serait certains de renverser la bourgeoisie et de détruire le capitalisme une bonne fois pour toute !
jedi69
 
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Message par quijote » 04 Déc 2009, 15:50

A Vérié ,

même si les références à l 'islam existaient au sein du FLN ; ce n 'est pas ça qui ressortait .. et d 'ailleurs par rapport à ça , ils n 'étaient pas tous d 'accord entre eux ..
Et ce n 'est pas une question de "souvenirs" mais à l 'époque au sein des travailleurs algériens comme parmi la petite bourgeoisie intellectuelle , toutes ces histoires de religion semblaient bien peu présentes et complêtement à l 'arrière plan . je dirai plus : tout un tas de pratiques avaient presque complètement disparu et je ne me souviens pas de filles voilées sur les bancs de la fac . C'est vrai qu'il y avait encore des femmes âgées qui gardaient ça par une sorte d 'habitude mais rien chez les jeunes .. alors que maintenant ..
Et je trouve que tes complexes par rapport à l '"islamophobie" , et ta crainte perpétuelle qu'on puise tomber et être associés aux xénophobes , ça me paraît être une forme d' opportunisme . Nous disons ce qu'on a à dire , sans concession , avec NOS mots , tant pis si certains ont une interprétation tordue.
quijote
 
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Message par Vérié » 04 Déc 2009, 17:27

A Jedi et Quijote,

Non, je ne pense pas du tout exagérer. Il ne faut pas idéaliser la situation passée.
-Certes l'appareil du FLN était composé de laics qui tenaient un discours "moderniste socialisant", qui a d'ailleurs suscité beaucoup d'illusions parmi le courant trotskyste pabliste. Le FLN, ce n'était pas Al Qaida...
-Ca n'empêchait pas la religion d'être très influente dans la population. Croire que les femmes algérienne étaient plus "libérées" à l'époque de la guerre d'Algérie qu'aujourd'hui, relève d'une vision complètement fausse de la société algérienne de l'époque. Dans n'importe quel document d'actualité de l'époque, on voit de très, très nombreuses femmes voilées, aussi bien dans le bled, où elles étaient souvent majoritaires dans certaines régions, que dans la casbah. La crainte des militaires était d'ailleurs toujours qu'elles cachent des armes sous leurs vêtements amples...
As-tu oublié les cérémonies de "dévoilement" organisées par l'armée, et notamment par Massu, à grand renfort de publicité pour le rôle émancipateur de la France ?
-Le FLN, si moderniste soit-il n'hésitait pas à prêcher la guerre sainte sur le terrain.
D'ailleurs toute une partie de son vocabulaire était emprunté à la religion : Djihad, combattant, martyr (j'ai oublié les noms arabes.)
-Qu'il y ait eu un courant modernisateur n'a pas empêché les traditionnalistes de prendre immédiatement le dessus. Tu remarqueras d'ailleurs que Ben Bella s'est depuis tourné ouvertement vers la religion. Je connais un peu ce sujet pour avoir des amis pieds rouges (ex pablistes) qui ont travaillé à Radio Alger au lendemain de l'indépendance. Ils ont tenté d'organiser des émissions pour appeler les jeunes filles à refuser d'être mariées de forces à 12 ou 13 ans, appeler les femmes à se faire respecter etc. Alger Républicain (le journal du PCA) a essayé aussi. Ils ont essyué camouflet sur camouflet, se sont fait virer et même arrêter (et torturer pour certains) au moment de la prise de pouvoir de Boumedienne.
-Le courant moderniste parmi les femmes a toujours été limité à une infime partie de la petite bourgeoisie intelllectuelle. D'ailleurs, on peut remarquer qu'il n'y a pas eu une femme parmi les dirigeants de premier plan du FLN. Aucune non plus dans les cadres de l'ALN. Les femmes étaient tout juste bonnes à placer des bombes au péril de leur vie, assurer la logistique et la tambouille des combattants.

Donc, à mon avis, la situation des femmes s'est plus améliorée dans ce pays qu'elle ne s'est détériorée. Et encore bien davantage dans l'immigration. Intégristes ou non, jette un oeil sur les plages algériennes, ce n'est pas celles de Gaza avec des femmes qui se baignent en djellabah...

Bref, Jedi et Quijote, il me semble que vous parlez de sujets que vous ne connaissez pas très bien.

a écrit : Quijote
Et je trouve que tes complexes par rapport à l '"islamophobie" , et ta crainte perpétuelle qu'on puise tomber et être associés aux xénophobes , ça me paraît être une forme d' opportunisme

L'opportunisme consiste au contraire à mon avis à avoir cautionné - au moins un peu - l'opération lancée par Gérin. L'islamophobie, je ne l'ai pas inventée, c'est un courant dangereux et assez fort qui va de l'extrême-droite à une partie de la gauche, comme le montrent par exemple les incroyables déclarations de Glavany : "La lumière vient de Suisse." Donc, nous ne dénoncerons jamais assez l'offensive xénophobe/islamophobe.
Mais, comme je l'ai dit, le dernier édito de LO et l'article sur la votation suisse me conviennent parfaitement...
________________________
Toujours HS, mais on peut ouvrir un fil.
Pour ceux que l'histoire du rôle de la religion dans la guerre d'Algérie, dans la société algérienne et dans l'émigration intéresse, voici un lien avec un site comportant un travail sur le sujet :
http://islamenfrance.canalblog.com/archive...pole/index.html

On y apprend notamment que le courant religieux était très influent dans la guerre et que Messali Hadj, rival du FLN qui fut soutenu par les Lambertistes, était considéré comme... un "islamo nationaliste". (D'ailleurs Hadj signifie "saint/qui a fait son pélerinage à la Mecque.)
Vérié
 
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Message par yannalan » 04 Déc 2009, 19:23

Pour ce qui concerne l'Algérie, j'y ai vécu de 55 à 67 et je confirme ce que dit Vérié. Des dirigeants "laiques" du FLN, c'est un rêve dans la mesure où pour les algériens, le fait d'être musulmans faisait partie de leurs marqueurs d'identité, si on peut dire, me^me sans pratique religieuse et en buvant un coup de temps à autre.
A l'indépendance, d'ailleurs, les non-musulmans ont du demander leur naturalisation, même s'il étaient des combattants FLN.
Et les femmes, elles portaient le voile avant, elles l'ont porté après en général, sauf une couche de la bourgeoisie. Le pouvoir algérien a toujours été tiraillé entre des tendances "modernistes" d'autres moins
Quant aux traditions machistes, elles ont aussi toujours existé : je me souviens de camarades de fac en France, en particulier une qui était fille d'un responsable cgt/pc de Renault, militante PC aussi, mais il &était pas question qu'elle aille à une réu après 18h00... Le voile était invisible, mais il était là.
yannalan
 
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Message par artza » 04 Déc 2009, 22:41

"L'Algérie est ma patrie, l'arabe est ma langue, l'Islam est ma religion", était un slogan courant du nationalisme algérien qui excluait les juifs et les pieds-noirs et accessoirement chatouillait les berbéristes.

Messali Hadj se réclamait explicitement de l'Islam par son accoutrement et son titre de hadj.

Une tendance importante du nationalisme les oulémas était religieuse rigoriste.
Auncun nationaliste algérien ne se démarquait de la religion même si il n'en pensait pas moins.

La quasi totalité des jeunes français solidaires de la lutte des algériens ne voyaient pas ce problème, ou ne voulaient pas le voir. C'était mon cas. Ce sont les militants trotskystes de Voix ouvrière qui m'ont ouvert les yeux. Les autres trotskystes :altharion:
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Message par quijote » 04 Déc 2009, 23:06

Tout ceci est vrai mais c 'est en tant que militants pour l 'indépendance de l 'Algérie qu 'apparaissaient les combattants du FLN et tous ceux qui étaient de leur côté mais non en tant qu"'islamistes" combattant au nom de la religion même s'ils se référaient par ailleurs à la religion.. et puis , je le répète , "islamophobie" , je me passe très bien de ce terme pour dire ce que j'ai à dire et pour m'opposer aux discriminations , aux inégalités ,à l'injustice dont peuvent être victimes les travailleurs immigrés EN GENERAL et parmi eux bien sûr , un certain nombre de religion musulmane et ainsi éviter les malentendus et les équivoques .
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Message par jedi69 » 05 Déc 2009, 01:19

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


Ce que je voulais souligner en parlant de la guerre d'indépendance de l'Algérie, c'est qu'elle se fait dans le cadre du capitalisme, avec des dirigeants bourgeois et leurs contradictions qui va du réactionnaires islamistes, nationalistes, aux progressistes, employant un langage marxiste, pour se mettre à sa botte le PC, les syndicats, et par dessus tout la classe ouvrière.

Je ne nie pas qu'il n'y avait pas de révolutionnaires communistes parmi ces bourgeois, ou ils étaient ultra minoritaires, peu influent.

Ces contradictions on les retrouve dans la classe ouvrière, parmi les travailleurs en générale. Internationalement c'est l'heure des indépendances aux 4 coin du monde, les plus radicaux n'hésite pas à brandir si nécessaire Marx, Lénine ... et Staline ... à parler de solidarité internationale entre les peuples opprimés, voir entre les travailleurs. Ça c'est en temps de luttes. Tout ça parle à la classe ouvrière, plus qu'aux paysans, aux masses pauvres arriérées.

Quand il n'y pas de lutte ça, c'est moins le cas parmi les travailleurs, et plus encore parmi les paysans. C'est subordonné, ça reste enfuis dans les mémoires, comme les anciens se remémorent Mai 68, les anciens là bas se remémorent les luttes pour l'indépendance, la participation des femmes bourgeoises, mais aussi travailleuses, même si les dirigeants, les bourgeois, les hommes essaient de brider tout ça. En période de luttes, la bourgeoisie en faisant appelle inévitablement à la population, à la moitié féminine, elle ouvre une boîte de pandore.

D'ailleurs, elle l'a fait dans le cadre de politique réactionnaire, durant les guerres mondiales, les hommes devenaient soldats, et les femmes allaient à aux champs, à l'usine, faisaient les travaux des hommes, prenaient les responsabilités des hommes. Aujourd'hui on est même à avoir des femmes soldats, des bourgeoises officiers.

En temps de mobilisation pour l'indépendance, les femmes sont aussi mobilisées, même si elles sont pas fondamentalement libérées parce que c'est pas une révolution purement prolétarienne, et surtout une société socialiste. Et ça, ce sont des choses qui restent même si le flux revient, même si la bourgeoisie se sert des idées réactionnaires de manière dictatoriale. Le reflux n'est pas totale dans les villes, parmi les ouvrières, les employées, et même les bourgeoises, il y a un certains progrès. L'élément progressiste dans n'importe quel pays, même le plus réactionnaire, ça reste la classe ouvrière, ça reste en ville, où les travailleuses, jouent un rôle, même subordonné.

Je suis pas en train de dire qu'en Algérie les ouvrières sont l'égales des ouvriers, même en France ce n'est pas le cas, les inégalités, le poids des traditions réactionnaires sont surement plus lourd là bas, c'est sûr. Même en temps de lutte comme vous avez pu le constater, ce sont les faits qui compte, la pratique.

Pour moi, il y a un fossé entre un croyant et un pratiquant ... même ceux qui font le ramadan. La majorité des travailleurs, et des travailleuses ne suivent pas à la lettre le coran, ce qui est impossible. L'industrialisation du monde a bousculé les pratiques, les croyances, on s'adapte ... "moderniser l'islam" ... dans les faits l'Islam, le Coran sont subordonnés, même dans les pires dictatures Islamiques, c'est impossible d'appliquer texto le Coran. Les plus misérables ne savent ni lire, ni écrire, ils sont loin de comprendre tout le coran.

La vie quotidienne au travail, au quartier ont rendu ces écrits obsolètes, ils tiennent sous perfusion, avec les financement de la bourgeoisie, des capitalistes. Il suffit que la classe ouvrière se secoue un peu et tout ça vole en éclat. Je parle même pas de révolution.

Les émeutes de la faim n'était pas une révolution, mais ça donne une idée de la propagation d'une mobilisation révolutionnaires des travailleurs sur la planète avec des dirigeants, des militants communistes révolutionnaires. Ces émeutiers, dont des femmes qui ne voulaient crever la dalle, finir comme au Darfour, malgré toutes leurs croyances réactionnaires ont dans les faits été bien plus progressistes que la bourgeoisie et son système d'exploitation capitaliste pourrissant.

Oui, je sais très bien que les femmes ne sont pas totalement émancipée en Algérie, elles sont même plus subordonnées qu'en occident, mais on peut pas nier qu'il y a une certaines progression dans les faits. L'industrialisation, l'urbanisation aidant ... et je sais bien aussi que le combat des femmes n'est pas finis ici aussi, il n'y pas égalité entre les travailleuses, et les travailleurs, ne serait ce que sur les salaires ... même aux États Unis, même au coeur de la bourgeoisie, des exploiteurs. Seul une révolution prolétarienne peut imposer ça. Dans le cadre du capitalisme on peut que défendre des positions gagnées par des femmes contre la bourgeoisie et les réactionnaires, ou en acquérir encore un peu, mais c'est sous le socialisme qu'on fera les plus grand bond.

La bataille c'est pas les méchants xénophobes contre les gentils musulmans et inversement. C'est le travailleurs contre la bourgeoisie et son maniement internationale des religions, du racisme, de la xénophobie, pour faire diversion sur les intérêts, les revendications vitales des travailleurs ... prendre le contrôle des entreprises, des finances, de la société toute entière sans frontière.

Avec la xénophobie et la religion musulmane, ils sont en train de nous donner un os à ronger, pour calmer la faim, et détourner la colère des prolétaires.

A+
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Message par tridon » 05 Déc 2009, 15:19

Montée irrésistible de l'Islamisme ?
Oppression des femmes ?
La CGT toujours à l'avant-garde de la résistance...

Doc4.doc
tridon
 
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Message par Vérié » 06 Déc 2009, 09:50

Un article intéressant de la chercheuse Esther Benbassa, qui fait le parrallèle entre l'antisémitisme et l'islamophobie. (Publié dans Le Monde daté du 5 décembre).

Petite_querelle_de_minarets.pdf
Vérié
 
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