Informations Ouvrières

Message par luc marchauciel » 08 Oct 2009, 13:33

(Ottokar @ jeudi 8 octobre 2009 à 07:17 a écrit :
(Front Unique @ mercredi 7 octobre 2009 à 19:36 a écrit : C'est de mobilisation qu'il s'agit ! sur un plan politique, c'est l'initiative du comité de Roquebrun, qui, appuyée par des milliers d'élus, propose aux organisateurs de la «  votation » d'organiser ensemble une manifestation nationale, à Paris, dans l'unité, sur un seul mot d'ordre : retrait du projet de loi.

Ouais ! Un comité de Palavas-les-flots ! et une manif nationale ! à l'assemblée ! par milliers et par milliers ! non, par millions et par millions ! dans l'unité ! Choueeeeette et en plus la rrrrépublique, aaaah c'est trop, je meurs !

:D
luc marchauciel
 
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Message par Front Unique » 14 Oct 2009, 17:20

Informations ouvrières n° 68 semaine du 15 au 21 Octobre 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

L'acte III du dépeçage

Donc, Jean Sarkozy, fils de, est nommé à la tête de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense (EPAD) : (2 500 entreprises, « la vitrine de la France dans les milieux économiques internationaux », selon Libération). De toute part, on crie au scandale. Mais, sous le scandale visible, n'y a-t-il pas plus grave encore ?
L'EPAD gérera demain 770 hectares, notamment la moitié de la ville de Nanterre, dont l'aménagement échapperait ainsi à ses élus.

Protestation, légitime, du maire (PCF) : « Nanterre fait l'objet d'un traitement particulier que rien ne justifie. » Traitement particulier ?

Que dit le projet de loi sur les « territoires », que le Conseil des ministres doit examiner le 21 octobre ?
Il met en place des « métropoles » dont les prérogatives l'emporteraient sur celles des communes et départements, qu'elles disloqueraient. Ainsi, le projet du « Grand Paris » prévoit, dans un périmètre de 700 hectares autour de chacune des 40 gares du futur métro rocade, des zones directement prises en charge par l'Etablissement public à vocation industrielle et commerciale (EPIC). 40 fois 700 hectares : c'est l'équivalent de la superficie additionnée de Paris et du 92, ainsi soustraits aux lois communes de la République !

C'est de dépeçage qu'il s'agit.

Il y a une vingtaine d'années, une institution politique américaine, la Brookings Institution, avait recommandé, concernant l'Afrique, de ne plus raisonner en termes de nations souveraines ou d'Etats, mais de distinguer entre « Afrique utile » — celle des réserves de pétrole, or, gaz, diamants — et « Afrique inutile ». S'agirait-il à présent, en conformité avec les directives et traités de l'Union européenne, de découper entre France utile et France inutile ?

Tout est lié. Le dépeçage de la République, c'est la loi Hortefeux et la privatisation de La Poste et l'ouverture à la concurrence totale de la SNCF (13 décembre prochain) et l'autonomie des universités et les ARS régionalisant, privatisant santé et Sécurité sociale, etc.

Après la mise en place des régions, puis les lois instaurant l'intercommunalité forcée, c'est l'acte trois du dépeçage de la République : privatisation des fonctions de l'Etat, loi de la jungle, dictature des groupes privés, des bandes et des « communautés ». Dangereuse est l'équivoque entretenue sur ce sujet par les dirigeants des partis de gauche.

Dirigeants du Parti socialiste qui, dans les régions qu'ils administrent, prennent leur part dans la remise en cause des règles communes de la République et la privatisation des services publics (les mêmes, à propos du « Grand Paris », revendiquent de « participer réellement à son élaboration »). Dirigeants du Parti communiste, du Parti de gauche et du NPA qui, dans une déclaration commune, en appellent à « mettre en œuvre un programme traduisant dans les régions les exigences populaires (…), un programme régional, véritablement alternatif ».
On ne peut accompagner la marche à la dislocation de la République et défendre les intérêts de la population laborieuse. Une véritable démocratie politique exige le retour à la République une et indivisible, rompant avec toutes les politiques de dislocation des droits ouvriers et démocratiques dictées par l'Union européenne. Ce combat est indissociable de l'exigence de renationalisation de la SNCF, d'EDF-GDF, de La Poste, de retour à un système national d'instruction publique. C'est sur ce terrain que le Parti ouvrier indépendant soutient l'appel des 500 élus à mettre en échec le projet de loi Hortefeux de démantèlement de la République.



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Message par Front Unique » 21 Oct 2009, 23:35

Informations ouvrières n° 69 semaine du 22 au 28 Octobre 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Qu'est-ce qui fait défaut ?

Plus de 50 000 paysans ont manifesté dans tout le pays vendredi dernier. Ils ont dit : « Nous voulons vivre et faire vivre nos enfants : c'est à l'Etat de garantir notre revenu et de garantir des débouchés pour nos productions. »

Dans l'une de ces manifestations, une agricultrice prend la parole : « Paysanne depuis trente et un ans et fière de l'être, je veux pouvoir transmettre cette fierté à mes enfants.
Aujourd'hui, on ne peut plus vivre. Etant maire de ma commune, je remplis les dossiers de RSA de mes administrés, pour la plupart des ouvriers qui, après avoir été licenciés, ont épuisé tous leurs droits. Ce RSA, c'est une honte ! Aujourd'hui pour les ouvriers, demain pour les paysans ? »

Le jour même où les paysans manifestaient, des assemblées générales spontanées réunissaient un peu partout en France les travailleurs de France Télécom. Les suicides s'ajoutant aux suicides ont fait déborder la colère. Partout, une question : comment en est-on arrivé là ? Remontent à la surface les mesures prises depuis le ministre socialiste Quilès, qui, voilà bientôt vingt ans, a, sur ordre de l'Union européenne, imposé les objectifs commerciaux et remis en cause les garanties statutaires.

Du côté des paysans, c'est la politique de Bruxelles qui est montrée du doigt. C'est elle qui étrangle les productions agricoles, en toute complicité avec les gouvernements successifs et les multinationales de l'agroalimentaire.
Au même moment, dans les assemblées départementales de maires, la révolte gronde contre le projet de loi de réforme territoriale. De tous bords, les maires veulent préserver départements et communes, qui garantissent l'égalité en droit des citoyens dans la République.

Travailleurs des télécommunications, paysans, élus locaux et salariés en grève contre les suppressions d'emplois (à Servisair, Freescale et ailleurs) : tous cherchent à bloquer la spirale infernale d'une politique qui détruit tout. « Jusqu'à quand le gouvernement Sarkozy va-t-il pouvoir continuer à tout détruire ? », interroge la déclaration adoptée ce dimanche par le conseil fédéral national du Parti ouvrier indépendant.

C'est un fait : la volonté de combattre ne fait pas défaut. Mais les travailleurs sont
confrontés à des obstacles. Par exemple, le refus des dirigeants du PS et du PCF de combattre pour l'abrogation des directives et mesures destructrices de l'Union européenne.
Ou encore leur refus de combattre pour l'interdiction des licenciements, doublé de leur acceptation des « états généraux de l'industrie » dans lesquels le gouvernement voudrait enfermer syndicats et partis.

Répétons-le, la volonté de combat ne manque pas. Mais s'il s'agit vraiment de bloquer la politique du gouvernement, alors les organisations qui prétendent parler au nom des travailleurs se doivent de n'apporter aucun soutien direct ou indirect à Sarkozy, à l'Union européenne et aux exigences du patronat.

Telle est la discussion que propose d'ouvrir le conseil fédéral national du Parti ouvrier indépendant, en relation même avec le combat pour l'unité pour l'interdiction des licenciements, pour le retrait de la loi Balladur et contre la privatisation de La Poste. Il s'agit, en renforçant le Parti ouvrier indépendant, de contribuer au regroupement sur des bases claires, des bases de classe et de reconquête de la démocratie politique.

La crise qui s'approfondit dans tout le pays exige, pour déboucher sur des solutions positives, le point d'appui d'un solide Parti ouvrier indépendant, qui soumette ses propositions aux travailleurs et à la jeunesse.




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Message par Valiere » 22 Oct 2009, 06:20

Ce n'est pas parce qu'il y a dans l'Internationale: "ouvriers, paysans nous sommes le grand parti des travailleurs"qu'il faut soutenir toutes les luttes des paysans...
J'attends là des explications pour être-peut être- convaincus!
Valiere
 
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Message par Ottokar » 22 Oct 2009, 07:24

Valière... "occulos habent et non vident", comme dit le vieux curé intégriste de Vaux le Pénil qui continue à servir la messe en latin à laquelle tu assistes quotidiennement !

Des agriculteurs, petits indépendants qui ne vivent que de leur travail, se tapent des semaines de 60 h de boulot et n'arrivent pas à en vivre, de leur travail, des industriels de l'agro-alimentaire et des grandes surfaces qui font leur beurre avec le lait, une différence de prix de 1 à 3 ou 4 entre le prix production et le prix consommateur, un marché européen qui limite la production de lait dans un monde où règne encore la sous-alimentation... qu'est-ce qu'il faut de plus !

La seule chose qui manque à cet édito, c'est de dire CAPITALISME à la place de Bruxelles ! Car à Bruxelles ou à Paris, c'est la même chose, c'est l'organisation marchande de la société qui est folle.
Ottokar
 
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Message par Vérié » 22 Oct 2009, 08:52

a écrit :  Ottokar
Des agriculteurs, petits indépendants qui ne vivent que de leur travail, se tapent des semaines de 60 h de boulot et n'arrivent pas à en vivre, de leur travail


Certes, une partie d'entre eux a du mal à s'en tirer, mais ce sont aujourd'hui dans une large proportion des PME qui exploitent durement des ouvriers agricoles et surtout des saisonniers, souvent au noir.
a écrit : Site du Ministère de l'agriculture
Près d'une exploitation professionnelle sur cinq emploie des salariés permanents non familiaux
En s'agrandissant, les exploitations utilisent plus souvent des salariés permanents non familiaux : 18% y ont recours en 2003. Elles n'étaient que 6% quinze ans plus tôt. Par ailleurs, 35% des exploitations ont recours à des salariés saisonniers et 68% à la main-d'oeuvre d'entreprises de travaux agricoles ou de coopératives d'utilisation du matériel agricole.


Cette tendance s'est encore accentuée depuis 2003 et surtout ces stats ne font pas mention des saisonniers payés au noir - une pratique généralisée dans certaines régions, la Corse par exemple.
Vérié
 
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Message par yannalan » 22 Oct 2009, 09:42

oui, le phénomène est surtout dans les exploitations fruitières. Au niveau du porcin, le employés sont le plus souvent déclarés dans les très grosses exploitations, autrement, il n'y en a pas.
Au niveau bovin, c'est relativement rare, c'est encore artisanal. C'est ce scteur -là qui en prend plein la tronche d'ailleurs, ceux qui ont 500 ou 600 vaches ou 5000 cochons, ils s'en tireront.
Sur la volaille, c'est pire, le gars est pris dans un contrat, il n'a aucune autonomie et se tape les inconvénients de l'ouvrier et ceux du patron.
yannalan
 
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Message par Valiere » 22 Oct 2009, 10:30

Oui Ottokar, après t'avoir rassuré car même pour les mariages je ne vais pas à l'église, je suis pour une fois d'accord avec Vérié: on ne peut pas oublier l'hétérogénéité du monde paysan et l'attitude de certains patrons.
Valiere
 
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Message par Front Unique » 01 Nov 2009, 22:45

Informations Ouvrières N° 70 semaine du 29 Octobre au 4 Novembre 2009

L’EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Cogouverner n’est pas s’opposer


Rarement le fossé n’avait été si profond entre ce qui se passe « en haut » et la réalité. En bas… : maires et élus locaux, de toutes tendances politiques, se dressent contre le projet de loi Balladur-Mauroy-Hortefeux qui organise le dépeçage de la République. Ils sont nombreux à signer l’appel pour le retrait dont le Parti ouvrier indépendant a pris l’initiative.
En haut… : défendant ce projet, le Premier ministre, François Fillon, déclare : « De la commission Mauroy, en 2000, à la commission Balladur, en 2007, grosso modo, on fait tous le même diagnostic. » Dans la presse, l’ancien Premier ministre socialiste Mauroy justifie sa participation à la commission Balladur, qui a donné naissance au projet de loi.

Quelques jours plus tôt, Alain Rousset, président (PS) de la région Aquitaine et de l’Association des régions de France, écrit à Manuel Barroso, président de la Commission européenne : « Au cours de nos rencontres régulières (…), nous sommes convenus que le seul niveau national ne suffit pas à l’action de l’Union européenne. La subsidiarité implique un contrat avec les niveaux régionaux et locaux en continuant à les responsabiliser comme des partenaires concrets des politiques communautaires. » Les « politiques communautaires » dont Rousset réclame la mise en oeuvre conjointe par l’Union européenne, le gouvernement Sarkozy et les régions, départements et communes (majoritairement de gauche), c’est le pacte de stabilité avec son train de mesures antiouvrières (lire page 4 les conséquences pratiques à Toulouse, Bagnolet…). Rousset ajoute : « La compétence partagée entre l’Union, les Etats et les régions est cruciale (…), nous partageons avec vous la nécessité de faire un effort plus important pour les ressources humaines, en particulier la mobilité, la formation professionnelle, la reconversion des travailleurs. »

Mobilité ? Reconversion ? C’est le schéma des fameux « états généraux pour une politique industrielle » dans lesquels Sarkozy prétend lier majorité et opposition, patronat et syndicats ouvriers… dans la coorganisation et l’accompagnement des plans de licenciements.
Etats généraux qui se déclinent justement par région : ainsi, Jean-Jacques Queyranne, président (PS) de la région Rhône-Alpes, revendique de présenter « une contribution de Rhône-Alpes à ces états généraux ».
La démocratie est en crise. L’abstention massive qui croît d’élection en élection en est l’expression, mais pas la cause. La cause de cette crise de la démocratie est à chercher ailleurs. L’essence même de la démocratie, c’est que les intérêts sociaux en présence dans la société peuvent librement se confronter, au plan syndical comme au plan politique.
Il y a crise de la démocratie quand le gouvernement et l’opposition décident de cogouverner et que les organisations syndicales sont sommées de s’intégrer dans ladite gouvernance. Cette crise de la démocratie appelle des solutions politiques.

Dans la déclaration de son conseil fédéral national (1), le Parti ouvrier indépendant soumet à la discussion des propositions concernant la reconquête de la démocratie politique.

Qu’on partage ou non ces propositions, l’issue politique ne sera ouverte que par la mobilisation du peuple travailleur lui-même combattant pour ses droits.
C’est dans cette perspective que le Parti ouvrier indépendant soutient le rassemblement du 28 novembre pour l’unité pour l’interdiction des licenciements, ainsi que, sur un autre plan, l’appel des 1 500 élus à l’unité pour le retrait du projet de loi Balladur-Mauroy-Hortefeux, qui menace la République.


(1) Disponible auprès des militants du POI ou sur le site.

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Message par Valiere » 03 Nov 2009, 10:09

J'espère que le POI va aussi s'intéresser à la loi Carle pour appeler à la résistance
Valiere
 
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