Urgence mobilisation générale

Message par Valiere » 19 Nov 2008, 09:05

a écrit :URGENCE MOBILISATION GENERALE

PETITION NATIONALE
www.pourleducation.fr

Les Associations Educatives Complémentaires
de l’Enseignement Public en danger de mor

Les Associations Educatives Complémentaires de l’Enseignement Public, agréées par le Ministère de l’Education nationale, œuvrent, sur tous les territoires, au plus près des citoyens, aux côtés des enseignants, des parents, des élus, dans le champ scolaire et périscolaire, dans la logique du développement et du rayonnement de l’Ecole publique. Elles en défendent les valeurs et visent à promouvoir le service public d’éducation dont elles sont des partenaires importants.

Leurs activités : accompagnement scolaire, formation des délégués d’élèves, éducation à la citoyenneté, ateliers de pratiques artistiques, activités sportives, encadrement de jeunes, classes de découvertes et voyages scolaires éducatifs, initiation à l’environnement et développement durable, centres de loisirs et de vacances d’enfants et d’adolescents, établissements spécialisés, sanitaires et sociaux, accompagnement et accueil de personnes handicapées, etc, bénéficient à des millions de jeunes et s’inscrivent dans les apprentissages éducatifs et scolaires nécessaires à chacun d’entre eux.

L’Avenir des Associations Educatives Complémentaires de l’Enseignement Public, et donc de leurs activités, est aujourd’hui gravement mis en péril par des décisions arbitraires et brutales du Ministre de l’Education nationale, alors même que la définition des Conventions Pluriannuelles sur Objectifs visait, à l’inverse, à apporter de la sécurité à leur financement.

En effet, en date du 6 octobre dernier, le Ministre de l’Education nationale a décidé unilatéralement, sans le moindre délai de prévenance, sans concertation préalable, de supprimer 25 % du financement des actions conventionnées par le Ministère au titre de l’exercice civil …2008, soit avec effet rétroactif.

Cette décision du Ministre intervient bien tardivement en fin d’exercice, à une date où toutes les actions de l’année, et les charges financières correspondantes, sont engagées !

Elle est simplement motivée par un « gel budgétaire » au montant surprenant et disproportionné de 25 %, bien supérieur à la réalité de 6 % des réserves budgétaires annoncées sur l’exercice 2008…

Elle est en contradiction avec l’engagement financier, sans réserve, notifié à ces mêmes Associations par le même Ministre  en début d’année 2008.

Or, c’est sur cet engagement initial personnel très fort du Ministre que les Associations ont engagé les dépenses afférentes en exécution des missions couvertes par lesdites conventions précitées, dans le cadre de leur participation à des missions de service public.

Par ailleurs, toujours en date du 6 octobre, le Ministre de l’Education nationale a annoncé sa décision de ne pas reconduire, dès le 1er septembre 2009, l’aide qu’il apportait aux centaines  d’emplois d’enseignants détachés, répartis sur tous les territoires, pourtant indispensables à la conduite des activités de terrain des Associations concernées, ce qui représentera une réduction globale de près de 70 % des financements concernés !

Ces annonces sont en totale contradiction avec les propos récents, tant du Ministre de l’Education nationale, que du Président de la République, sur l’apport irremplaçable des actions de nos Associations, le « travail exceptionnel  que nous effectuons dans tous nos domaines d’activité ».

Par ces décisions, des millions d’enfants et de jeunes scolarisés seront privés de l’action éducative des Associations agréées partenaires de l’Ecole. Des dizaines de milliers d’enseignants et autres professionnels de l’Education, les Parents, les Elus, se verront également privés du concours des associations éducatives complémentaires de l’Enseignement public.

Ces choix gouvernementaux vont bien au-delà d’une participation solidaire à un effort national de rigueur, que nous pouvons entendre, comprendre, et accepter, en concertation, programmée dans le temps, et d’un montant équitable.

Ils s’inscrivent dans une démarche politique surprenante, celle de  programmer la disparition des mouvements d’Education populaire, ciment de citoyenneté et du « vivre ensemble » dans une République solidaire, en particulier dans les territoires sensibles,  au plus près de ceux qui en ont le plus besoin.

Ce sont plus de 50 000 emplois estimés, directs et induits, qui sont menacés, supprimés, à très court terme.

Les Huit Associations Complémentaires de l’Enseignement Public (Centres d’Entrainement aux Méthodes d’Education Active (CEMEA), Eclaireuses et Eclaireurs de France (EEDF), Fédération des Œuvres Educatives et de Vacances de l’Education Nationale(FOEVEN, Fédération des AROEVEN), Jeunesse au Plein Air(JPA), Les Francas, La Ligue de l’enseignement, Office Central de Coopération à l’Ecole (OCCE), Fédération Générale des Associations Départementales des Pupilles de l’Enseignement Public(FGPEP) ont officiellement demandé au Ministre de l’Education nationale une audience en vue d’étudier avec lui une solution permettant de porter remède aux très graves difficultés auxquelles nos Associations se trouvent ainsi confrontées du fait de ce revirement de dernière minute.

Interpellé ces derniers jours par plusieurs parlementaires, le Ministre de l’Education nationale a répondu qu’il avait pris la décision de passer d’une « logique de financement de structures et de permanents à une logique de financement de projets ».
Réponse d’autant plus inacceptable que le Ministre sait que depuis le 1er janvier 2007 c’est déjà le cas ! Dans le cadre juridique de « conventions pluriannuelles sur objectifs » les Associations sont déjà financées exclusivement sur des projets d’actions concertés et évalués, activité par activité,  par son Ministère !
En outre, le Ministre a déclaré que, « loin d’assécher les Associations d’Education populaire,…, les moyens passaient en 2009 de 75 à 114 millions d’euros ».Or, les Associations laïques concernées sont bien en peine de déceler la moindre trace correspondante …. ! Mais, à qui profite donc le « crime » ? … !
La réponse politique ne serait-elle pas contenue dans l’expression entendue : « Je ne financerai pas ceux qui viennent brailler sous mes fenêtres » ?
Une démocratie de la rétorsion pour délit d’opinion et de la mise au pas cadencé est elle encore une « république » ?

Les signataires de la présente pétition appellent Monsieur Xavier DARCOS, Ministre de l’Education nationale, à revenir sans délai sur ses décisions, afin que l’accès à l’éducation, aux pratiques sportives, aux loisirs, à la culture, à la citoyenneté et à l’éducation tout au long de la vie reste une réalité pour tous sur tous les territoires.
Valiere
 
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Message par Valiere » 20 Nov 2008, 08:20

SARKOZY VEUT DETRUIRE LES MOUVEMENTS D'EDUCATION POPULAIRE LAIQUES!


Avant hier c'était Fanton, député RPR qui voulait détruire la "FEN, cette forteresse " car elle était un obstacle à la politique de démantèlement de l'Education Nationale. Aujourd'hui, Sarkozy et ce gouvernement, le plus réactionnaire de la cinquième république veulent détruire les mouvements laïques d'éducation populaire.
Il s'agit pour le pouvoir de briser le pacte républicain, respecté jusqu'alors qui voulait que tous les gouvernements reconnaissent l'action éducative des mouvements complémentaires à l'école publique .
Jusqu'alors les mouvements laïques, assurant une mission de service publique dans le cadre de la formation de cadres, de l'animation, du développement de structures de vacances pouvaient disposer de subventions publiques leur permettant de vivre et de mener leurs actions en faveur de l'accès aux loisirs et aux vacances pour tous les enfants.
Le 6 octobre dernier, le ministre de l'Education nationale a décidé de supprimer le quart du financement des actions qu'il assurait et de supprimer des centaines d'emplois détachés...
Le compte est vite fait : ce sont 70% des financements concernés qui disparaissent....
Les conséquences de cette décision brutale sont catastrophiques : 50 000 postes sont menacés à court terme.... Des services au public vont être fermés, des associations vont se retrouver sans moyens de fonctionner.
Cette politique délibérée ne vise pas seulement à faire des économies, elle vise à casser cette force sociale et éducative que représente le mouvement d'éducation populaire en faisant disparaître les associations les plus actives et les plus indépendantes et en obligeant certaines à se marchandiser.
Pour se développer, voire pour subsister, des associations qui ont pignon sur rue vont réorienter leurs actions sur le secteur marchand : gestion de services payants et de structures, s'obligeant à s'adapter au libéralisme .

L'enjeu du combat que doivent mener de concert tous les militants laïques d'éducation populaire est double :

- défendre l'existence même des associations d'éducation populaire;
- éviter toute dérive conduisant à une marchandisation d'associations et mettant en cause leur engagement dans la démarche d'éducation populaire.

Il faut multiplier les iniatives, signer massivement la pétition nationale élaborée par les 8 organisations complémentaires de l’enseignement public : CEMEA, EEDF, FOEVEN, FRANCAS, JPA, Ligue de l’enseignement, OCCE, PEP, interpeller les municipalités qui sont touchées indirectement par cette casse programmée des mouvements d'éducation populaire....

Voici là une urgence: se mobiliser.....

Aujourd'hui, il est clair que toutes ces actions ne suffiront pas à faire reculer ce gouvernement, c'est une manifestation nationale laïque de défense des mouvements laïques d'éducation populaire qu'il nous faut préparer!

Jean-François CHALOT
responsable d'association laïque d'éducation populaire





Valiere
 
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Message par Valiere » 28 Nov 2008, 00:11

a écrit :" L'éducation rend le citoyen indocile et difficile à gouverner"

Lorsque Condorcet exprimait cette idée, il le faisait dans une vision émancipatrice qu'il pouvait avoir du peuple en cette époque pré-révolutionnaire, réclamant la Liberté, L'Egalité et la Fraternité au nom de valeurs en création et à faire vivre.
En est-il de même pour le pouvoir actuel ?
A-t-il envie, besoin, que le citoyen soit un être capable d'agir sur son devenir ?

" Faire penser ceux qui ne pensent pas, faire agir ceux qui n'agissent pas, faire des hommes des citoyens"

Lorsque Jean Macé affirmait cela au 19 ème siecle, on ne le traitait pas de populiste. Le haut respect qu'il avait du peuple et des femmes et hommes qui le composaient en faisait un pédagogue éclairé.
En est-il de même pour notre ministre de l'éducation actuel ?
A-il envie de former des êtres pensant et agissant ?

Les associations d'éducation populaire complémentaires de l'enseignement public ont au fil de ces deux siècles accompagné l'Ecole Publique dans sa difficile mission, de formation et d'éducation.
En fonction des pouvoirs et des contextes de crises, elles ont toujours par leurs innovations et adaptations, su garder le cap des valeurs initiales : Former le citoyen, Former à la responsabilité et aux valeurs de respect, d'entraide et de solidarité.
Elles ont su créer et maintenir une forme de conscience collective responsable d'une République en devenir et en mouvement. Elles ont toujours été le grain de sable qui empêchait le pouvoir d'aller trop loin.
La Ligue de l'Enseignement (1866) a participé grandement aux fondations de l'Ecole Publique et à sa progression, son histoire est fortement liée à celle de la République.
Au cours du 20 siècle d'autres associations sont nées autour de l'Ecole Publique Laîque pour l'accompagner et l'émanciper et elles sont étroitement imbriquées dans son histoire :
les Eclaireurs Eclaireuses de France en 1911, les Pupilles de l'Enseignement Publics en 1915, l'Office Central de la Coopération à l'Ecole en 1928, La Jeunesse au Plein Air dans le sillage du Front Populaire (1938), les CEMEA en 1937, les FRANCAS en 1944, la FOEVEN (1952-1965).
Ces associations ont maintenu souvent contre vents et marées une cohérence dans le système éducatif français. Par leur lien permanent avec l'école et ses enseignants, elles ont contribué et contribuent toujours à sauvegarder le sens premier de l'éducation : Eduquer, émanciper l'enfant pour rendre l'adulte le plus libre et le plus responsable possible.
Héritières de courants pédagogiques innovants aujourd'hui décriés par la pensée libérale médiatisée à outrance, elles résistent pour que perdurent les valeurs humanistes qui peuvent et doivent plus que jamais donner sens au système éducatif de ce pays.
Dans l'Histoire, le combat fut souvent inégal, il l'est aujourd'hui plus que jamais...La mise à mort est annoncée et programmée.
Ces associations nationales et leurs réseaux sont menacées, car leur pouvoir émancipateur gêne la logique d'un système économique qui ne peut accepter une concurrence qui lui prend une part de marché.
Aujourd'hui 8 Fédérations Nationales sont sur la sellette (50 000 emplois).
Demain si nous ne résistons pas comme il se doit, tout les secteurs de l'Education Populaire et associatifs seront concernés et en cascade des centaines de milliers d'emplois de l'économie sociale.

En effet, l'action de ces associations occupe un espace économique très important qui, s'il était mis sur le marché avec un but "lucratif" pourrait rapporter gros aux actionnaires de sociétés had oc .
Le consommateur rapporte beaucoup plus que le citoyen et comme le disait Jean Marie Messier (ex patron de Vivendi) : "Il convient de prendre en charge le consommateur de sa naissance jusqu'à sa mort"
On comprend alors que même si Véolia a pris le relais sur Vivendi, l'enjeu est de taille.

Pour cela, je vous invite à ne pas oublier de signer la pétition lancée par les 8 associations nationales : http://www.pourleducation.org/index.php

En une semaine cette pétition, qui vise à stopper une des attaques les plus virulentes que l'Education Populaire ait subi  dans son histoire, a recueilli 31500 signatures.
C'est déjà une belle chose. Je rappelle que l'objectif est d'arriver à 100 000 et plus.
Le fait de se mobiliser sur internet participe fortement à une mobilisation plus générale et il ne faut pas négliger le phénomène et son impact (voir campagne du référendum).
Il suffit de voir comment le Ministre de l'Education (encore nationale) se préoccupe de l'activité de la toile pour mieux anticiper ses agissements.
Je vous envoie ce petit rappel enfin que, si vous ne l'avez déjà fait, vous signiez cette pétition en conscience, et la diffusiez massivement autour de vous.
Toute une histoire, riche d'expériences citoyennes et collectives, est aujourd'hui plus que jamais remise en question par un pouvoir avide et pressé de remettre l'Education dans les mains des tenants du marché et de la concurrence effrénée. On voit ce que cela produit.

Président de Francas de L'Ariège
http://www.pourleducation.org/index.php
Valiere
 
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