(Zappa @ lundi 16 juin 2008 à 03:08 a écrit :
A ce propos je trouve la position de bien des camarades trop tranchée sur le sujet. Que LO ait résisté à la pression du vote Chirac et n'ait pas hurlé au danger fasciste, c'est quelque chose dont je crois que nous sommes tous fiers ( même ceux qui ont pris conscience des événements qu'après coup, j'étais encore jeune et insouciant à l'époque...), mais je suis pas certain qu'on puisse en faire une question de principe. L'une des raison qu'avait invoqué LO pour ne pas appeler à voter Chirac, c'était que les voix de la seule droite suffirait à battre le FN. Dans une situation où la droite n'aurait pas un tel boulevard, qu'est ce qu'on ferait ?
Voilà une bien drôle de façon, de poser la question.
Nombreux sont ceux à avoir reproché à Arlette et à LO de ne n'avoir pas su "communiquer" sur cette question. D'avoir été trop abruptes, de n'avoir tenu assez compte du profond rejet de Le Pen, d'une crainte somme toute légitime etc...
J'aurais bien voulu les y voir.
Si Arlette avait déclaré, "danger Le Pen ou pas, on s'en balance, l'important est de garder les mains propres et l'esprit clair", je ne crois pas que celà serait mieux passé et aurait été plus convaincant.
Mais, le fait que Le Pen ne pouvait gagner les élections, et que tous de Chirac à Olivier Besancenot et les médias disaient ou laissaient entendre qu'il le pouvait était une tromperie majeure.
C'était mentir sans vergogne aux travailleurs, aux gens de gauche, aux électeurs.
Mentir, en connaissant les conséquences, que nous payons encore aujoird'hui.
Sarkozy et son "ouverture" ne sont-ils pas les enfants du vote Chirac?
Au cas d'une réelle possibilité d'une victoire électorale de le Pen, qu'aurait-il fallu faire et dire?
Et bien surtout pas que Chirac était un rampart, un bouclier contre l'extrême-droite, ce qui fut d'ailleurs le deuxième mensonge du vote Chirac.
Principe ou pas, c'est d'avoir repris ou laisser courir ces deux mensonges que je reproche à Olivier Besancenot.
Ce sont ces deux mensonges qui en font pour les médias un "révolutionnaire bon chic, bon genre", tout à fait fréquentable, car "dans les moments importants, il est comme tout le monde".
Tiens, au passage, la fondation du NPA et la "dissolution" de la LCR offre l'avantage de tourner la page sur tout ça;
On ne reproche pas à un nouveau-né les fautes de ses parents.