Une remarque à Jeug. Les exposés du Cercle Léon Trotsky ne sont pas des "sources", mais ils se fondent sur elles.
Pour Durruti, les CNTistes opposant à la participation gouvernementale s'en revendiquèrent et appelèrent leur groupe, Les Amis de Durruti ,au moment de journées de Juillet à Barcelone ils signèrent un tract-appel aux travailleurs en commun avec le groupe bolchevique-léniniste d'Espagne (trotskyste), puis ils disparurent sans laisser de descendants.
Durruti était un anarchiste dans la tradition de Bakounine, partisan des coups de force, et des sociétés conspiratives pour mener les masses. Que fut d'autre la FAI, un appareil pour controler la CNT. Il faut rappeler que les communistes, les syndicalistes "purs" et les POUMistes en furent exclus.
Ce n'était en rien un démocrate, la démocratie ouvrière et l'unité d'action ouvrière n'avait aucun sens pour lui jusqu'en 1936.
Socialistes, communistes staliniens, trotskystes ou POUMistes pour lui c'était la même engeance autoritaire et étatiste.
Comme tout les hommes d'action, il était soucieux d'éfficacité et empiriste.
Dans sa colonne si il y régnait un réel égalitarisme il n'était pas question de discuter les ordres, la discipline était rude, au point que certains émirent l'hypothèse qu'il ait pu être abattu par un milicien rancunier, il imposa à "ses" miliciens des spécialistes bourgeois officiers ou gardes civiles comme dans l'Armée dont il affectionait aussi les vestes de cuir, les mêmes problèmes provoquent les mêmes réponses

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L'anecdote avec Companys est révélatrice de l'attitude anarchiste.
L'Etat n'est pas le produit inéluctable d'une société divisée en classe et ne peut être au bout du compte que l'instrument de la classe dominante.
Que les travailleurs facent leurs petites affaires dans leur coin et le tour est joué.
Il faut savoir aussi que ces anars connaissaient bien Companys qui avait été leur avocat. Ca crée des liens.
Durruti devint une idole du Front populaire et de toute la gauche, même les staliniens laissèrent entendre un temps qu'ils l'avaient quasiment gagné.
Les révolutionnaires défunts ont en fait des momies, des stations de métro ou des boulevards comme pour Blanqui et Louise Michel.
Je suis curieux de savoir à quel propos Besancenot l'a cité.