Survivre avec les loups

Message par Valiere » 12 Fév 2008, 13:22

Véra BELMONT à la rencontre de collégiens et de lycéens de Vaux le Pénil

UN VERITABLE DIALOGUE ET UNE EMOTION PARTAGEE


Trois classes de collège deux classes de lycées ont assisté le lundi 11 février à une séance de cinéma offerte par l'UFAL de Vaux le Pénil...
Si le public était majoritairement jeune, une vingtaine de personnes, du troisième âge, ravie de se retrouver avec des enfants a visionné « survivre avec les loups ».
Dès le début de la projection, la sallé était très silencieuse, les spectateurs étant tout de suite captivés par cette oeuvre.
Lorsque Véra BELMONT est apparue dans la salle à la fin du film, une salve d'applaudissements l'a accueillieet tout de suite le contact s'est établi et de nombreuses questions ont fusé.
Evidemment les enfants ont voulu savoir comment avaient pu s'établir les contactes entre les loups et l'actrice jouant le rôle de Mischa mais d'autres questions fort pertinentes ont été posées, y compris sur le contexte historique.
S'adaptant au public, avec un langage accessible, Véra a expliqué que si la cruauté et la barbarie des soldats allemands étaient abominables cela ne signifiait pas que les hommes étaient mauvais. Elle a ainsi partagé son optimisme et son combat en faveur d'un monde meilleur.
Aucun jeune n'a rallumé son portable, tous étant à l'écoute, l'intérêt de l'échange se lisant sur les visages.
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Message par ianovka » 29 Fév 2008, 08:06

a écrit :"Survivre avec les loups": Misha Defonseca avoue une supercherie
AP | 29.02.2008 | 07:43

Dans une interview publiée vendredi par "Le Figaro", l'écrivain Misha Defonseca avoue que son best-seller "Survivre avec les loups" présenté comme un récit autobiographique et porté à l'écran par Véra Belmont, est une supercherie et qu'elle a inventé son histoire.

Misha n'est pas la petite fille juive de 8 ans partie à pied à travers une Europe en guerre pour retrouver ses parents aux mains de la Gestapo et qui réussit à survivre grâce à une meute de loups.

"Je m'appelle Monique Dewael, mais depuis que j'ai 4 ans je veux l'oublier", souligne Defonseca dans cet entretien où elle "demande pardon à tous ceux qui se sentent trahis".

Celle qui est devenue Misha Defonseca est catholique comme en atteste un extrait de registre de baptêmes de sa ville de naissance, Etterbeck en Belgique. Son père a été déporté non parce qu'il était juif, mais résistant.

"Mes parents ont été arrêtés quand j'avais 4 ans. (...) À part mon grand-père, j'ai détesté ceux qui m'avaient accueillie. Ils me traitaient mal. Je me sentais 'autre'. C'est vrai que, depuis toujours, je me suis sentie juive et plus tard, dans ma vie, j'ai pu me réconcilier avec moi-même en étant accueillie par cette communauté".

"Ce livre, cette histoire, c'est la mienne. Elle n'est pas la réalité réelle, mais elle a été ma réalité, ma manière de survivre", souligne encore Misha Defonseca qui assure que la seule qui ait profité de ce succès c'est son éditrice américaine Jane Daniel "qui a vu dans ma vie une mine d'or".

L'éditeur français Bernard Fixot se dit déçu: "c'est une nouvelle qui m'attriste beaucoup. J'ai publié la première édition de ce livre en 1995 quand j'étais président des Editions Robert Laffont. Je l'avais acheté à une éditrice américaine qui s'appelle Jane Daniel qui m'avait assuré que cette histoire était vraie", a déclaré Bernard Fixot sur RTL.

"C'est plus tard que j'ai racheté ce livre en achetant les droits mondiaux et en le vendant ensuite à Véra Belmont pour faire un film. Evidemment, étant moi-même persuadé que cette histoire était vraie. J'éprouve clairement deux sentiments: celui d'avoir été trompé et celui d'avoir une grande tristesse pour Misha elle-même", ajoute Bernard Fixot.

Traduit en 18 langues, "Survivre avec les loups" a ému des millions de lecteurs et attiré des milliers de spectateurs au cinéma. "Survivre avec les loups" réalisé par Vera Belmont totalise plus de 540.000 entrées après cinq semaines d'exploitation. AP


source
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par satanas » 29 Fév 2008, 08:15

(canardos @ lundi 28 janvier 2008 à 12:06 a écrit : sans compter que c'est strictement impossible...les loups sont des loups...toutes les histoires d'(enfants adoptés par des loups sont des mythes....
Pas mal vu..... =D>
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Message par Vérié » 29 Fév 2008, 08:32

Les cas de faux survivants escrocs semblent assez fréquents. En voici deux tirés du Livre des escrocs. Le second, Wilkomirski, a fait l'objet d'un film passionnant passé sur Arte voici quelques années. Ce qui était extraordinaire, c'est que de vrais survivants affirmaient le reconnaitre au cours d'une tournée en Israel. IL a finalement été démasqué par un journaliste israelien qui avait relevé de nombreuses contradictions dans ses récits.


a écrit :
DEMIDENKO (Helen Darville, dite Helen). En 1995, l'Australienne Helen Demidenko rafla une foule de prix littéraires pour son roman sur l'holocauste en Ukraine. On s'aperçut trop tard que Helen Demidenko s'appelait en réalité Helen Darville, qu'elle n'était pas d'origine ukrainienne, et qu'elle avait tout inventé.

WILKOMIRSKI (Bruno Dössekker, dit Binjamin). En 1995 parut en Allemagne Fragments, un ouvrage de 155 pages écrit par un clarinettiste, Binjamin Wilkomirski, racontant son enfance dans le camp de concentration polonais de Maidanek, puis dans un deuxième camp, non identifié, mais qui est probablement Auschwitz. Rapidement traduit dans une douzaine de langues, l'ouvrage fut bombardé de prix. Wilkomirski fit des tournées en Europe, en Israël et aux Etats-Unis.
Les ennuis commencèrent durant l'été 1998. Un écrivain suisse, Daniel Ganzfried, lui-même fils d'un survivant, découvrit que Wilkomorski n'était pas un juif lithuanien né en 1939, mais un Suisse né en février 1941 d'une mère célibataire de confession protestante, Yvonne Grojean, et adopté en 1945 par un couple zurichois, les Dössekker, aujourd'hui décédés. Le père biologique de Bruno était connu, et avait payé une modeste pension jusqu'au moment de l'adoption par les Dössekker. A la mort de sa mère biologique, Bruno était entré en possession de son petit héritage.
Ganzfried publia les résultats de son enquête dans l'hebdomadaire Weltwoche et la conséquence fut que Bruno fit un épisode psychotique. Lorsqu'il fut rétabli, il lança une défense basée sur le fait que ses papiers d'état-civil avaient été truqués. La plupart des éditeurs des éditions en langue étrangère adoptèrent une attitude de soutien prudent, à la suite de l'éditeur allemand, Suhrkamp.
Néanmoins, le moment était venu de se poser des questions. Par exemple, comment Bruno pouvait-il rappeler des souvenirs antérieurs à l'âge de quatre ans, c'est-à-dire remontant à un âge où il n'y a pas d'encodage mnésique ? Il apparut que les souvenirs de Wilkomirski étaient des souvenirs « enfouis », remis au jour grâce à une thérapie, ce qui expliquait leur caractère fragmentaire, ou, suivant une autre version, des flashs mémoriels qui avaient hanté Dössekker toute sa vie, mais auxquels la thérapie seule put donner un sens. (Quoi qu'il en soit, le thérapeute de Bruno, Elitsur Bernstein, joue un rôle essentiel dans son histoire.)
On relut mieux l'ouvrage et on découvrit des impossibilités manifestes. Par exemple, le narrateur, qui est un petit garçon de trois ou quatre ans, résiste à des coups ou des chutes qui tueraient un homme dans la force de l'âge, ou arrive à s'extirper de sous une pile de cadavres.
Le personnage lui-même n'était pas sans équivoque. Il se faisait friser les cheveux chez le coiffeur et adoptait, d'après ses contradicteurs, un accent yiddish de comédie musicale. Les propres organisateurs de la tournée américaine de Wilkomirski furent bien forcés de noter les bizarreries de leur auteur. Par exemple, Wilkomirski pleurait beaucoup, au cours des débats avec le public. Comme le fit remarquer son éditeur américain, Arthur H. Samuelson, qui avait accompagné en tournée des gens aussi importants qu'Elie Wiesel et Primo Levi, les survivants ne pleurent pas.

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Message par Valiere » 29 Fév 2008, 10:03

La mystification est réelle mais :

- cela aurait pu être possible, des milliers d'enfants ont erré durant la guerre
- cela n'empêche pas le film d'être une réalisation de qualité
Valiere
 
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Message par Vérié » 29 Fév 2008, 10:27

(Valiere @ vendredi 29 février 2008 à 10:03 a écrit : La mystification est réelle mais :

- cela aurait pu être possible, des milliers d'enfants ont erré durant la guerre
- cela n'empêche pas le film d'être une réalisation de qualité

Dans ces différents cas d'affabulation, les livres et les films tirés de certains de ces livres étaient "de qualité". On peut y ajouter "Au nom de tous les miens" - "autobiographie" imaginaire de Martin Gray écrite... par Max Gallo.

Le problème, c'est que ces oeuvres ne sont pas présentées comme des fictions, mais comme des récits authentiques, voire des documents.

-- tentative pour relancer un fil fermé, ou tout avait été dit --


On a parfaitement le droit d'écrire un roman ou de réaliser un film de fiction sur ces sujets. Un bon roman ou un bon film peut d'ailleurs donner une idée concrète et relativement réaliste de faits histotiques. Mais les présenter comme des autobiographies ou des documents, c'est tout de même une arnaque qui va souvent à l'encontre des causes défendues.

Par exemple, la multiplication d'affabulations à propos des camps de concentration et d'extermination finit par faire le jeu des révisionnistes et négationnistes qui s'emparent de toutes sortes de faits et détails imprécis, faux, absurdes pour essayer d
On a parfaitement le droit d'écrire un roman ou de réaliser un film de fiction sur ces sujets. Un bon roman ou un bon film peut d'ailleurs donner une idée concrète et relativement réaliste de faits histotiques. Mais les présenter comme des autobiographies ou des documents, c'est tout de même une arnaque qui va souvent à l'encontre des causes défendues.

Par exemple, la multiplication d'affabulations à propos des camps de concentration et d'extermination finit par faire le jeu des révisionnistes et négationnistes qui s'emparent de toutes sortes de faits et détails imprécis, faux, absurdes pour essayer de démontrer qu'il n'y a pas eu de chambres à gaz, voire pas d'extermination du tout. Les affabulations de Elie Wiesel, entre autres, ont par exemple été beaucoup utilisées à cette fin.
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Message par canardos » 29 Fév 2008, 10:28

des milliers d'enfants ont erré pendant la guerre....mais jamais un enfant n'a pu se faire adopter par une bande de loups...c'est contraire à toutes les connaissances scientifiques sur les loups et tous les cas d'enfants adoptés par les loups, un des mythes les plus populaires, se sont révélés etre des supercheries.

Pas besoin meme des aveux de l'interessée pour s'en rendre compte!
canardos
 
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Message par pelon » 29 Fév 2008, 11:03

(satanas @ vendredi 29 février 2008 à 07:15 a écrit :
(canardos @ lundi 28 janvier 2008 à 12:06 a écrit : sans compter que c'est strictement impossible...les loups sont des loups...toutes les histoires d'(enfants adoptés par des loups sont des mythes....

Pas mal vu..... =D>
Eh oui.
pelon
 
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Message par shadoko » 29 Fév 2008, 12:10

a écrit :
Les affabulations de Elie Wiesel, entre autres, ont par exemple été beaucoup utilisées à cette fin.

De quoi s'agit-il, exactement?
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Message par Vérié » 29 Fév 2008, 12:22

(shadoko @ vendredi 29 février 2008 à 12:10 a écrit :
a écrit :
Les affabulations de Elie Wiesel, entre autres, ont par exemple été beaucoup utilisées à cette fin.

De quoi s'agit-il, exactement?

Eh bien, Elie Wisiel a donné toutes sortes de détails invraisemblables sur les camps d'extermination et les négationnistes s'en sont emparés pour affirmer que tout le reste était faux.

Sinon, sur la personnalité de Elie Wiesel, on peut lire le livre de l'universitaire gauchiste américain Norman Finkelstein (lui meme fils ddisparus) : L'industrie de l'holocauste.
Vérié
 
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