LO et le parti que veut la LCR

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Message par Leonid » 15 Jan 2008, 20:27

Que les militants actuels de la LCR deviennet minoritaires au sein du nouveau parti, c'est presque souhaitable.

Ainsi, à Mulhouse, ou s'est monté une réelle union structurée avec une direction locale de 100 militants, en vue de construire au long de cette année un "parti anticapitaliste ouvrier et révolutionnaire" pour citer très exactement ces camarades, les militants de la LCR ne sont que 20 - 25.

Les autres 75 % sont des militants syndicaux dans les entreprises du coin, d'autres d'anciens du PC, de LO. Il y aurait même 2-3 camarades de la CNT. Il y a aussi pas mal de non organisés qui se sont reconnus dans la demarche proposée par la LCR.

Quant à la constitution de courant, je ne vois pas pourquoi nous discuterons de quels courants y constituer alors qu'il n'est même pas fondé.
Leonid
 
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Message par Leonid » 15 Jan 2008, 20:35

a écrit :Dijon (Côte-d’Or)

Deuxième rendez-vous.

Une deuxième réunion publique s’est tenue, le 11 décembre dernier, avec Sandra Demarcq. Pour la première réunion publique, en octobre, nous nous étions d’abord adressés à un réseau habituel de connaissances. Cette fois, nous avons diffusé plus largement, même si c’était de manière encore insuffisante. Du coup, les participants étaient plus diversifiés, certains – notamment des jeunes – assistant à leur premier débat organisé avec la LCR. Sur les 40 personnes présentes, un tiers était des jeunes. On comptait des membres d’Attac et du collectif unitaire, des membres de Lutte ouvrière (LO), de Solidarités 21 et des Jeunesses communistes.

Le débat a porté sur ce que doit être le nouveau parti. Certains considérant qu’il faut partir des forces organisées, antilibérales, Sandra a précisé que c’est d’un parti anticapitaliste de masse, s’adressant aux personnalités anonymes, aux animateurs de lutte, dont nous avons besoin. Il ne s’agit ni de « relooker » la Ligue, ni de construire un parti antilibéral large se contentant de réformes, mais d’un parti pour changer, pour « révolutionner » la société. Le retour sur les élections présidentielle et législatives a permis de rappeler l’une des divergences fondamentales que nous avions dans les collectifs unitaires, l’indépendance avec le PS.

Aux interrogations sur la signification de l’indépendance vis-à-vis des institutions, Sandra a clairement répondu que nous nous présentons aux élections, et nous l’assumons, lorsque nous sommes élus, mais que c’est sans concession vis-à-vis de l’institution ou des partis majoritaires. Il a été rappelé que l’indépendance vis-à-vis des institutions est particulièrement d’actualité lorsque les forces de l’ordre interviennent contre le mouvement social, avec l’appel au renfort de vigiles contre les étudiants, par exemple. C’est bien le moment de mettre en place un outil politique nouveau, pas seulement pour résister, mais aussi pour une alternative au capitalisme.

Après le débat, celles et ceux, particulièrement les jeunes, qui n’avaient pas osé intervenir dans la salle, ont exprimé leurs interrogations et leurs points de vue autour d’un pot. Plusieurs se sont inscrits pour participer aux activités diverses que nous proposons, pour la construction du nouveau parti anticapitaliste et pour les municipales.

Danièle Patinet


a écrit :
Dunkerque (Nord)

Construire ensemble.

Le 10 décembre, 30 personnes ont répondu à la première invitation de la section dunkerquoise de la LCR à débattre du projet de nouveau parti anticapitaliste. Syndicalistes, militants associatifs, déçus des partis de la gauche institutionnelle, ont pris à bras-le-corps cette question : face à Sarkozy et son entreprise de régression sociale, alors que le PS se montre pour l’essentiel en accord avec les réformes de l’UMP, et que ses alliés sont restés quasiment muets pendant les luttes sociales récentes, comment être efficaces pour résister mais aussi, au-delà, pour construire une alternative politique ? Les questions et les interventions furent très nombreuses. Ne faut-il pas, malgré l’échec du rassemblement aux dernières échéances électorales, chercher à rassembler plus largement l’ensemble des antilibéraux ? Ne faut-il pas plutôt une coordination plus souple de celles et ceux qui sont prêts à lutter contre le gouvernement ?

Pour plusieurs participants, comme ce militant de la CGT, qui a résolument quitté le PCF, cela ne fait aucun doute : « L’initiative de la LCR pour lancer un nouveau parti est celle que j’attendais. » Et de poursuivre : « Il faut se rassembler et lutter sans tarder. Comment prouver que le nouveau parti anticapitaliste va changer les choses, si nous ne sommes pas présents dès qu’il s’agira d’empêcher son voisin de se faire expulser ? » Et, pour beaucoup, il va de soi qu’il ne faut plus attendre que cela vienne des autres partis. Ainsi : « Le PCF a fait les frais de la négociation en haut, alors que l’action est à la base. » C’est sans doute la leçon qu’a aussi tirée une autre syndicaliste encartée au PS, mais qui ne participe plus aux réunions « parce qu’on y montre du doigt mon action syndicale »… Alors oui, c’est un parti venu de la base qu’il faut construire pour soutenir les luttes et pour ouvrir une nouvelle voie politique. « Pourquoi créer un nouveau parti, si la LCR dit qu’elle ne changera pas » quant à son attitude vis-à-vis des institutions, des autres partis de gauche, quant à sa volonté de transformation révolutionnaire de la société ? « Parce qu’il ne s’agit pas de dire aux gens de venir se rallier à la LCR, mais de construire ensemble le nouveau parti », répondent d’autres. Cela résume bien la proposition de la LCR.

Rendez-vous est donc pris pour poursuivre les discussions sur la construction de cette nouvelle force anticapitaliste, mais aussi, parallèlement, pour définir les moyens de lutter dès maintenant ensemble. Et sans doute plus nombreux, puisque, de l’aveu d’un invité, il connaît bien, rien qu’autour de lui, « au moins dix personnes qui seraient intéressées par la démarche » !

Correspondant
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Message par Bello » 15 Jan 2008, 22:34

Et si on partait du niveau ce conscience politique qu'a actuellement la classe ouvrière. C'est-à-dire très bas et qu'on observe cependant l'enthoutisame soulevé par OB dans ses meetings parce qu'il parle de lutte, qu'il s'adresse aux jeunes en particulier, et qu'il dit qu'il faut rever, on peut penser que dans ce pays, il y a un courant radical qui a envie d'en découdre. Non, le moral n'est pas dans les chaussettes et on n'a pas besoin de gauche plurielle pour se refaire une santé. Partons de constat et essayons dans l'E.G d'offrir un cadre à ce courant pour reprendre l'offensive qui permettra la politisation et le choix des gens vers tel ou tel tendance de ce rassemblement "gauchistes". Franchement, toutes ces empoignades théoriques les gens s'en foutent. On a manqué ce rassemblement après 68 pour les mêmes raisons.
Bello
 
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Message par artza » 16 Jan 2008, 07:21

(Bello @ mardi 15 janvier 2008 à 22:34 a écrit :Partons de constat et essayons dans l'E.G d'offrir un cadre à ce courant pour reprendre l'offensive qui permettra la politisation et le choix des gens vers tel ou tel tendance de ce rassemblement "gauchistes". Franchement, toutes ces empoignades théoriques les gens s'en foutent. On a manqué ce rassemblement après 68 pour les mêmes raisons.

Voilà ce qui s'appelle raisonner comme un tambour et au final se payer de mots en se regardant dans la glace.

Pourtant ces deux infos de Rouge ont un mérite, elles donnent le nombre de participants aux petites réunions que la LCR a tenu.

30 à Dunkerque, 40 à Dijon.

On ne sait pas combien on acheté Rouge, ni combien envisage de rencontrer à nouveau un ou des militants de la ligue?

Au mieux pas plus de 70.

Bref, nous ne sommes pas dans une situation tant soit peu comparable à l'après 68 ;)
artza
 
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Message par Bello » 16 Jan 2008, 09:41

Il n'était pas question pour moi de répondre aux textes précédents. J'avais en tête la dernière campagne d'OB. Oui, ses meetings étaient pleins parce qu'il a la jeunesse et l'enthoutiasme, parce qu'il s'adresse à tout le monde, sans se limiter au monde du travail. Au lieu de dire qu'il n'y a aucune lutte, il s'appuie sur les fractions combatives, ces derniers temps les jeunes. Tout le monde est concerné par ce changement de société, si le rôle principal revient au prolétariat et là-dessus on est d'accord, les révolutionnaires se doivent d'être de tous les combats qui portent des coups au gouvernement et aux bourgeois, on ne peut pas se cantonner au rôle de gardien du temple, et attendre. Encore une fois s'appuyer sur le prolétariat, seul force capable économiquement, de renverser la capitalisme, est indispensable, mais la propagande communiste ne doit pas se limiter là, sinon notre discours fini franchement par s'appauvrir et par faire marrer tout le monde "du style travailleuses, travailleurs".
Bello
 
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Message par Ottokar » 16 Jan 2008, 18:58

(Bello @ mercredi 16 janvier 2008 à 08:41 a écrit : on ne peut pas se cantonner au rôle de gardien du temple, et attendre... sinon notre discours fini franchement par s'appauvrir et par faire marrer tout le monde "du style travailleuses, travailleurs".
ça fait marrer ceux qui trouvent grossier et ringard de parler de classes sociales, de travailleurs, et préfèrent parler de citoyens, de citoyenneté ou d'autres fariboles. Les travailleurs, eux, s'y reconnaissanet et continuent à manifester de la sympathie à nos camardes et à Arlette, je le vois aux manifs. Quant aux militants de LO que je connais, ils ne gardent pas de temple, mais agissent. Il sufit de lire LO pour trouver des récits d'actions, de grèves, de manifs...
Ottokar
 
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Message par Bello » 16 Jan 2008, 19:48

Otto, j'ai beaucoup de respect pour les copains en particulier de boites et je sais ce qu'ils font. Je sais qu'AL est appréciée et j'en suis content et j'espère même que cela va continuer. Mais le problème n'est pas là. Le problème est de développer les idées communistes en s'adressant à tout le monde sans distinction, d'ouvrir des perspectives socialistes, parler du communisme, aujourd'hui il n'y a plus d'idéologie, il y a un profond malaise. J'ai bien peur une fois de plus que nos slogans de campagne soit aux ras des paquerettes, vue les alliances. Ne sois pas aussi méprisant vis à vis de la LCR, c'est nous qui voyons les mots gênants, mais franchement que nous.
Bello
 
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Message par Leonid » 17 Jan 2008, 00:30

Nous n'avons jamais caché notre intention de dissoudre la LCR à condition que nous arrivions à lancer réellement un nouveau parti révolutionnaire. Il est souhaitable que nous arrivons d'un côté à changer qualitativement ( capacité d'organiser des oppositions syndicales luttes de classes à un large échelle, un travail politique dans plusieurs centaines de grosses entreprises sur la durée, recruter plus massivement au sein de la classe ouvrière, élargir notre rayonnement politique dans les villes ) ainsi qu'à faire un saut numérique.

Si nous arrivons à doubler, voire tripler le nombre de militants pour avoisiner les 10 000 militants actifs, et bien, nous pourrions que nous en réjouir. Même si cela veut dire que les ex-LCR seront minoritaires numériquement.

Si nous y arrivons pas, ce que tu sembles penser, et bien, nous maintiendrons la LCR et nous poursuivrons son renforcement. C'est d'ailleurs ce que nous faisons au quotidien.
Leonid
 
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Message par pelon » 17 Jan 2008, 07:13

D'accord tout le monde croit ce qu'il veut. Bonne chance à la LCR dans son expérience qui n'est pas la nôtre. Les convictions dans un sens ou dans l'autre des uns et des autres ne changera rien à ce qui se passera. Donc, arrêtons de boucler et rediscutons dans quelques mois de ce qui a évolué.
pelon
 
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