a écrit :Dijon (Côte-d’Or)
Deuxième rendez-vous.
Une deuxième réunion publique s’est tenue, le 11 décembre dernier, avec Sandra Demarcq. Pour la première réunion publique, en octobre, nous nous étions d’abord adressés à un réseau habituel de connaissances. Cette fois, nous avons diffusé plus largement, même si c’était de manière encore insuffisante. Du coup, les participants étaient plus diversifiés, certains – notamment des jeunes – assistant à leur premier débat organisé avec la LCR. Sur les 40 personnes présentes, un tiers était des jeunes. On comptait des membres d’Attac et du collectif unitaire, des membres de Lutte ouvrière (LO), de Solidarités 21 et des Jeunesses communistes.
Le débat a porté sur ce que doit être le nouveau parti. Certains considérant qu’il faut partir des forces organisées, antilibérales, Sandra a précisé que c’est d’un parti anticapitaliste de masse, s’adressant aux personnalités anonymes, aux animateurs de lutte, dont nous avons besoin. Il ne s’agit ni de « relooker » la Ligue, ni de construire un parti antilibéral large se contentant de réformes, mais d’un parti pour changer, pour « révolutionner » la société. Le retour sur les élections présidentielle et législatives a permis de rappeler l’une des divergences fondamentales que nous avions dans les collectifs unitaires, l’indépendance avec le PS.
Aux interrogations sur la signification de l’indépendance vis-à-vis des institutions, Sandra a clairement répondu que nous nous présentons aux élections, et nous l’assumons, lorsque nous sommes élus, mais que c’est sans concession vis-à-vis de l’institution ou des partis majoritaires. Il a été rappelé que l’indépendance vis-à-vis des institutions est particulièrement d’actualité lorsque les forces de l’ordre interviennent contre le mouvement social, avec l’appel au renfort de vigiles contre les étudiants, par exemple. C’est bien le moment de mettre en place un outil politique nouveau, pas seulement pour résister, mais aussi pour une alternative au capitalisme.
Après le débat, celles et ceux, particulièrement les jeunes, qui n’avaient pas osé intervenir dans la salle, ont exprimé leurs interrogations et leurs points de vue autour d’un pot. Plusieurs se sont inscrits pour participer aux activités diverses que nous proposons, pour la construction du nouveau parti anticapitaliste et pour les municipales.
Danièle Patinet
a écrit :
Dunkerque (Nord)
Construire ensemble.
Le 10 décembre, 30 personnes ont répondu à la première invitation de la section dunkerquoise de la LCR à débattre du projet de nouveau parti anticapitaliste. Syndicalistes, militants associatifs, déçus des partis de la gauche institutionnelle, ont pris à bras-le-corps cette question : face à Sarkozy et son entreprise de régression sociale, alors que le PS se montre pour l’essentiel en accord avec les réformes de l’UMP, et que ses alliés sont restés quasiment muets pendant les luttes sociales récentes, comment être efficaces pour résister mais aussi, au-delà, pour construire une alternative politique ? Les questions et les interventions furent très nombreuses. Ne faut-il pas, malgré l’échec du rassemblement aux dernières échéances électorales, chercher à rassembler plus largement l’ensemble des antilibéraux ? Ne faut-il pas plutôt une coordination plus souple de celles et ceux qui sont prêts à lutter contre le gouvernement ?
Pour plusieurs participants, comme ce militant de la CGT, qui a résolument quitté le PCF, cela ne fait aucun doute : « L’initiative de la LCR pour lancer un nouveau parti est celle que j’attendais. » Et de poursuivre : « Il faut se rassembler et lutter sans tarder. Comment prouver que le nouveau parti anticapitaliste va changer les choses, si nous ne sommes pas présents dès qu’il s’agira d’empêcher son voisin de se faire expulser ? » Et, pour beaucoup, il va de soi qu’il ne faut plus attendre que cela vienne des autres partis. Ainsi : « Le PCF a fait les frais de la négociation en haut, alors que l’action est à la base. » C’est sans doute la leçon qu’a aussi tirée une autre syndicaliste encartée au PS, mais qui ne participe plus aux réunions « parce qu’on y montre du doigt mon action syndicale »… Alors oui, c’est un parti venu de la base qu’il faut construire pour soutenir les luttes et pour ouvrir une nouvelle voie politique. « Pourquoi créer un nouveau parti, si la LCR dit qu’elle ne changera pas » quant à son attitude vis-à-vis des institutions, des autres partis de gauche, quant à sa volonté de transformation révolutionnaire de la société ? « Parce qu’il ne s’agit pas de dire aux gens de venir se rallier à la LCR, mais de construire ensemble le nouveau parti », répondent d’autres. Cela résume bien la proposition de la LCR.
Rendez-vous est donc pris pour poursuivre les discussions sur la construction de cette nouvelle force anticapitaliste, mais aussi, parallèlement, pour définir les moyens de lutter dès maintenant ensemble. Et sans doute plus nombreux, puisque, de l’aveu d’un invité, il connaît bien, rien qu’autour de lui, « au moins dix personnes qui seraient intéressées par la démarche » !
Correspondant