(Bello @ lundi 14 janvier 2008 à 12:41 a écrit : Certains font encore une différence et attribue au PC des idées communistes. Non, les queles staliniens, un peu lutte de classes sont en voie d'extinction, ceux qui s'accrochent à ce parti moribond s'accrochent pou leur sièges, c'est tout. Les municipalités ouvrières, dont cetians parlent n'a aucun sens.
Les idées communistes du PC, c'est une chose, ses militants c'en est une autre. Sur ce plan, je ne suis pas d'accord avec toi, Bello. Le PC est certes l'ombre du grand parti ouvrier (mais aussi stalinien-réformiste) qu'il a été. Néanmoins, il reste des militants sur des positions lutte de classes, y compris des jeunes. J'en rencontre toutes les semaines dans mon quartier.
IL RESTE ENCORE DES MILITANTS OUVRIERS AU PC
Il est vrai qu'il y a aussi au PC des notables et des bureaucrates qui s'accorchent uniquement à leurs sièges et qui ne sont guère différents de ceux du PS. Mais, à la base, je pense que ça reste très différent. Quelle est l'importance numérique de ces militants et leur influence ? Je n'ai pas les moyens de le dire : il faudrait être implanté partout pour le savoir. Mais ils sont probablement plus nombreux que tous les militants des groupes d'EG réunis. Les résultats électoraux ne doivent pas nous induire en erreur : les succès électoraux et médiatiques de Besancenot aujourd'hui et d'Arlette hier, c'est une chose ; l'influence réelle de la LCR et de LO, c'en est une autre. Mais bien sûr, plus le temps passe, plus les restes du PC s'effiloche. Néanmoins, va donc faire un tour à la prochaine fête de l'Huma et discute avec les militants qui tiennent les stands. Tu verras qu'il en reste !
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Pour revenir au PS et à la période de sa transformation de parti ouvrier/bourgeois en parti bourgeois tout court. A l'époque de la guerre d'Algérie, c'est à dire fin des années 50 et début 60, on ne voyait déjà pas beaucoup de militants PS - sauf peut-etre dans des municipalités de quelques coins traditionnels comme le Nord. Le PS n'avait déjà plus beaucoup d'influence dans la classe ouvrière, si ce n'est au travers de FO. Sa politique en Algérie l'a complètement déconsidéré. Le PS a ensuite pris un petit coup de jeune dans les années 70, avec l'OPA de Mitterrand et grace aussi notamment à l'arrivée d'ex-maos et d'ex-trotskystes aux dents souvent longues, mais qui avait une petite tradition d'intervention dans les entreprises et les quartiers. Cette intervention est devenue inutile et même génante pour le PS en 81.
La grande époque du PS-SFIO, c'est avant la guerre de 1939-45. En revanche, je ne sais pas quel était exactement son influence militante à la Libération. Il devait être très handicapé par le fait qu'un grand nombre de ses cadres et dirigeants étaient passés au service de Vichy.
Des camarades ont-ils des infos sur la situation du PS à la Libération ?
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LES MUNCIPALITES OUVRIERES
Sur les "municipalités ouvrières", il est clair qu'aucune muncipalité n'a plus rien à voir aujourd'hui avec les municipalités ouvrières du début du siècle, qui étaient dirigés très souvent par des ouvriers syndicalistes qui retrouvaient leurs patrons en face d'eux aux élections. Ni même avec celles du PC des années vingt et trente.
Aujourd'hui, tous les maires sont des gestionnaires qui acceptent le cadre des institutions bourgeoises et pratiquent le clientèlisme, le chauvinisme local etc.
Toutes fois, subsistent encore des traditions sociales : certains maires PC soutiennent les grèvistes en mettant des locaux à leur disposition, soutiennent les sans-papiers etc.
A NOTER : Convergences va prochainement publier un dossier sur la question municipale.