Edito 19.11.2007

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par com_71 » 19 Nov 2007, 00:37

a écrit :LE 20 NOVEMBRE, EXPRIMER LA COLÈRE DU MONDE DU TRAVAIL !

    Malgré le chantage et l'attitude provocante du gouvernement, malgré l'abandon de certains syndicats, les grévistes de la SNCF et de la RATP tiennent bon. Ils ont raison de refuser de travailler plus longtemps pour une pension de retraite plus faible. L'augmentation à 40 ans de la durée de cotisation et la réduction de la pension pour ceux qui ne les ont pas atteints sont une attaque grave contre les conditions d'existence des travailleurs, que rien ne justifie. Quand bien même Balladur l'a imposée aux travailleurs du privé et Raffarin à ceux de la Fonction publique, cela reste une régression sociale. La seule mesure d'équité serait de revenir à 37 ans et demi de cotisation maximum pour tous avec une pension correcte.
    Le mardi 20 novembre, ce sont les travailleurs de la Fonction publique, de la Poste, de France Télécom et les enseignants qui sont appelés à la grève, rejoints par d'autres, pour revendiquer des augmentations de salaire et pour protester contre les suppressions d'emplois annoncés.
    Alors que les prix des produits de première nécessité et les loyers s'emballent littéralement, augmenter les salaires devient une nécessité vitale pour tous les salariés. Quant à la suppression d'emplois dans la Fonction publique, c'est un projet scandaleux dans une période de chômage de masse et c'est un pas de plus dans la démolition de services publics indispensables.
    Le personnel des hôpitaux ne peut plus faire face à la croissance des charges de travail. Il ne peut pas multiplier les heures supplémentaires imposées et pratiquement jamais payées. Le manque d'effectifs à la Poste se traduit par moins de tournées, des bureaux fermés, des heures d'ouverture réduites, des attentes interminables.
    La seule raison de ces attaques est de faire des économies sur le dos des salariés, des chômeurs, des retraités, pour permettre à l'Etat de consacrer une part toujours plus grande du budget à aider le patronat et, accessoirement, à financer les 15 milliards de cadeaux fiscaux aux possédants petits grands, base électorale du gouvernement.
    Il faut que la grève du 20 novembre soit largement suivie. Il faut que les manifestations soient massives.
    Alors que la journée de grève de la Fonction publique était fixée de longue date au 20 novembre, les directions syndicales ont choisi d'appeler les cheminots, les agents de la RATP, d'EDF et de GDF à la grève pour le 14 novembre. C'était entretenir volontairement la division. Il est pourtant évident que, pour se défendre face aux attaques du gouvernement aux ordres du patronat, le monde du travail a intérêt à unir ses forces. La détermination des cheminots et des agents de la RATP a déjoué cette division. En poursuivant leur grève malgré toutes les manoeuvres, ils imposeront la jonction.
    Le gouvernement a voulu disperser la grève des "régimes spéciaux" en proposant des négociations entreprise par entreprise. Les dirigeants des principales confédérations syndicales étaient prêts à l'accepter alors que le gouvernement n'a fait aucune concession. Mais les grévistes n'ont pas l'intention d'abandonner leurs exigences pour le plat de lentilles des négociations. L'appel dédaigneux du ministre à reprendre le travail avant toute négociation a renforcé leur détermination, ce qui a contraint les directions syndicales à aller plus loin qu'elles ne le veulent.
    Le gouvernement voudrait bien diviser les travailleurs catégorie par catégorie, branche par branche, les opposer les uns aux autres pour mieux les écraser tous.
    La journée du 20 novembre est l'occasion de faire la démonstration que les travailleurs ne se laisseront pas diviser. Ils n'acceptent pas de travailler toujours plus pour un pouvoir d'achat toujours plus faible et de crever de misère l'âge de la retraite venu, et tout cela pour que les riches deviennent toujours plus riches.
    Le 20 novembre peut et doit être une journée d'action contre toute la politique gouvernementale de régression sociale. Ceux du secteur privé y ont toute leur place.

Arlette Laguiller
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Vérié » 19 Nov 2007, 08:03


Efito de la Fraction


Edito des bulletins d’entreprise - Le 18 novembre 2007



Mardi 20, tous ensemble en grève et dans la rue !




C’est au nom de « l’équité » que Sarkozy, Fillon et consorts prétendent mener le combat contre les « régimes spéciaux » de retraite. Il n’aura pourtant échappé à personne qu’en faisant voter 15 milliards supplémentaires de réduction d’impôt pour les plus fortunés, qu’en octroyant une augmentation de 206 % de salaire, ou plutôt de son argent de poche à Sarkozy, qu’en fermant les yeux sur l’enrichissement frauduleux de son copain Lagardère qui faisait supprimer des dizaines de milliers d’emplois chez Airbus, le nouveau président et son gouvernement n’en avaient vraiment rien à faire de l’équité. Et ils n’en sont pas à une escroquerie près, quand ils proclament « travailler plus pour gagner plus ».

Les cheminots, les agents de la RATP, les gaziers et les électriciens, n’ont pas besoin qu’on leur fasse un dessin pour comprendre qu’on veut les faire travailler plus pour gagner moins. Et tous les autres travailleurs peuvent aussi comprendre qu’ils sont aussi dans la ligne de mire et concernés par cette offensive. Non seulement parce que le gouvernement après les « régimes spéciaux », a programmé un nouveau coup contre toutes les retraites, en prolongeant encore la durée de cotisation à 41 et 42 ans, en fait en réduisant les pensions. Mais aussi parce ce gouvernement prépare de nouvelles mesures pour faciliter les licenciements, faire baisser les salaires et réduire les allocations de chômage, s’en prendre aux possibilités de se soigner en instaurant de nouvelles franchises sur les remboursements.

L’équité ce serait le rétablissement à 37,5 ans pour tous, comme avant la réforme Balladur pour le privé. Pourquoi faudrait-il que l’augmentation formidable des richesses de ces dernières dizaines d’années se traduise par un allongement de la durée du travail et un appauvrissement des salariés et des retraités ? Pour que les actionnaires et les patrons puissent s’engraisser encore davantage ?

L’équité ce serait une autre répartition des richesses et tout d’abord l’augmentation de tous les salaires d’au moins 300 € pour tous. Ne serait-ce que pour rattraper l’augmentation du coût de la vie, qui se fait particulièrement sentir sur les produits de première nécessité, la nourriture, l’essence, les loyers, les charges. Ce serait l’interdiction des licenciements, en particulier dans les entreprises qui font des profits. Ce serait la suppression des contrats précaires.

Tous ceux qui font grève et manifestent dans la rue ont bien raison, c’est le seul moyen d’empêcher que toute la classe ouvrière soit amenée à s’appauvrir davantage.

Le gouvernement voudrait bien faire rentrer dans le rang les grévistes de ces derniers jours avant mardi. Il craint qu’ils ne soient rejoints par ceux de la fonction publique et un certain nombre d’autres travailleurs du secteur privé. Il sait qu’en se généralisant le mouvement deviendrait irrésistible et le contraindrait à reculer. Oui tous ensemble ! Notre avenir en dépend, comme celui de nos enfants, dont bon nombre d’étudiants, se battent contre la dernière loi sur les universités, pour que l’enseignement ne soit pas davantage au service du fric et toujours plus inégalitaire.

Sarkozy et son gouvernement espèrent, avec le concours de certains chefs syndicaux – qui ont jusque-là tout fait pour que les combats se mènent les uns après les autres – éviter un mouvement d’ensemble. Les politiciens du Parti socialiste eux aussi voudraient faire cesser la grève. Ils ne nous soutiennent pas plus que ceux de la droite et tous proclament qu’ils feraient les mêmes « réformes », même s’ils prétendent qu’ils emploieraient d’autres méthodes pour nous les faire avaler. Mais rien ne prouve que les compères puissent parvenir à faire remballer les mouvements sans frais. Ainsi les cheminots à la base, dans les assemblées générales, ont montré la semaine dernière leur volonté de ne se plier qu’à leurs propres décisions et ils ont obligé, ne serait-ce qu’un temps, pratiquement toutes les directions syndicales à leur filer le train. Nous ne devons compter que sur notre lutte et nous devons la contrôler nous-mêmes.

Mardi 20 novembre, soyons le plus nombreux en grève et dans la rue
Vérié
 
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Message par zejarda » 19 Nov 2007, 10:30

pour le convive,
voila l'édito du 18 nov 2007 en pdf.
Tu clique sur le bouton droit de ta sourie, et tu fais enregistrer sous, pour le sauvegarder sur ton ordi.




edito_18_11_07.pdf
zejarda
 
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Message par rudy » 19 Nov 2007, 22:50

rudy
 
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