
Je ne connais rien sur le sujet.
Jn emploie souvent ce terme et cette semaine encore je lisais un article du courrier international qui parlait de l’idéologie sarkozyste…..et je me demandais ce que ca voulait dire, et si ce n’était pas un peu abusé de le mettre lui au centre d’une idéologie ? il agit seulement dans le sens ou va pas mal de monde …
Donc ,je trouve sur le site de l’ac de Versailles que dans l'Idéologie allemande (1845), Marx et Engels définissent l'idéologie comme «inversion de la réalité». ca ne me parle pas du tout.
a écrit :
«Ca structure sociale et l'État résultent constamment du processus vital d'individus déterminés; mais de ces individus, non point tels qu'ils peuvent s'apparaître dans leur propre représentation ou apparaître dans celle d'autrui, mais tels qu'ils sont en réalité, c'est à dire, tels qu'ils œuvrent et produisent matériellement; donc tels qu'ils agissent sur des bases et dans des conditions et limites matérielles déterminées et indépendantes de leur volonté.
La production des idées, des représentations et de la conscience est d'abord directement et indirectement liée à l'activité matérielle et au commerce matériel des hommes, elle est le langage-de la vie réelle. Les représentations, la pensée, le commerce intellectuel des hommes apparaissent ici comme l'émanation directe de leur comportement matériel. Il en va de même de la production intellectuelle telle qu'elle se présente dans le langage de la politique, des lois, de la morale, de la religion, de la métaphysique, etc., d'un peuple. Ce sont les hommes qui sont les producteurs de leurs représentations, de leurs idées, etc., mais les hommes réels, agissants, tels qu'ils sont conditionnés par un développement déterminé de leurs forces productives et des relations qui y correspondent, y compris les formes les plus larges* que celles-ci peuvent prendre. La conscience ne peut jamais être autre chose que l'tre conscient* et l'tre des hommes est leur processus de vie réel. Et si, dans toute l'idéologie, les hommes et leurs rapports nous apparaissent placés la tête en bas comme dans une chambre noire, ce phénomène découle de leur processus de vie historique, absolument comme le renversement des objets sur la rétine découle de son processus de vie directement physique.
A l'encontre de la philosophie' allemande* qui descend du ciel sur la" terre, c'est de4arterre au ciel que l'on monte ici. Autrement dit, on ne part pas de ce que les hommes disent, s'imaginent, se représentent, ni non plus de ce qu'ils sont dans les paroles, la pensée, l'imagination et la représentation d'autrui, pour aboutir ensuite aux hommes en chair et en os; non, on parties hommes dans leur activité réelle; c'est d'après leur processus de vie réel que l'on représente aussi le développement des reflets et des échos idéologiques de ce processus vital. Et même les fantasmagories dans le cerveau humain sont des sublimations* résultant nécessairement de leur processus de vie matériel que l'on peut constater empiriquement et qui repose sur des bases matérielles. De ce fait, la morale, la religion, la métaphysique et tout le reste de l'idéologie, ainsi que les formes de conscience qui leur correspondent, perdent aussitôt toute apparence d'autonomie. Elles n'ont pas d'histoire, elles n'ont pas de développement; ce sont au contraire les hommes qui, en développant leur production matérielle et leurs relations matérielles, transforment avec cette réalité qui leur est propre et leur pensée _et les produits de leur pensée. Ce n'est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience.»
Karl Marx et F. Engels, L'idéologie allemande, 1846, Éditions sociales, 1965, pp. 25-26.
La dedans je lis plutôt que l’idéologie est une continuité de la réalité de ce que vivent les gens.. ? je ne vois pas ou est l’inversion ?
Par ailleurs, ds un tt autre genre d’analyse en tapant idéologie ds le site de persee je trouve un article de baechler de 1972 qui tente de définir ce qu’est une idéologie. L’article apparaît un peu comme un comprimé mais bon je ne connais rien sur cet auteur, alors pt etre que je ne prends pas le meilleur… en tt cas je trouve que son article invite à s’intéresser a la question. Au moins tt le long il pose plein de problèmes
Voici l’introduction :
a écrit :
C'est sans doute l'un des mots (je dis mot, car je ne sais encore s'il peut servir de concept) les plus insidieux des sciences sociales, car selon I'auteur et l’école dont il se réclame, le sens en varie du tout au tout. Pour le monde soviétique, le mot est parfaitement neutre et désigne toute formation intellectuelle, bonne ou mauvaise, vraie ou fausse. Pour le petit monde intellectuel parisien, « idéologie » est une manière d'onomatopée, par quoi l’ on fait savoir que l’ on n'est pas d'accord avec son interlocuteur : est idéologique toute proposition ou toute attitude de l ‘adversaire. Dans le petit nombre qui prétend en faire un usage technique, les uns s'en servent pour designer des énoncés, dont il semble qu'ils ne soient ni scientifiques, ni religieux, ni littéraires; les autres les appliquent a des
systèmes intellectuels contemporains spécifiques, caractérisés par une Iogique crispée et fermée et des visées socio-politiques : il y a un usage universel et un usage localisé. il existe, parmi toutes les formations intellectuelles possibles, certaines qui ont leurs traits spécifiques et que l’ on peut nommer « idéologies « , pour éviter de forger un vocable nouveau. A condition de prendre certaines précautions liées à une saine méthode, il est entendu que toute définition est légitime, à condition de répondre à son objet. Je peux décider d'appeler idéologique la manière de penser d'un énergumène portant mèche sur le front et moustache sous le nez : cela me permettra d'analyser les Ecrits, les discours et les propos de Hitler, mais m'interdira de traiter de l'idéologie en tant que telle. De même, Martin Malia entend par idéologie le système intellectuel qui se forme à partir du moment air l'on prend une éthique pour une science; définition parfaitement efficace pour étudier I intelligentsia russe, mais qui laisse entendre qu'avant les années 1860 il n'y avait pas d'idéologie, sinon embryonnaire. Bref, j'incline à admettre que toute définition applicable à un secteur de I ‘activité humaine doit être suffisamment générale pour designer des faits perceptibles dans toutes les sociétés connues . Mais, simultanément, une définition de ce type doit être spécifique, c’est-à-dire qu'elle doit permettre l'identification de différences par rapport à des phénomènes analogues
Par conséquent, je retiens une définition à la fois générale et spécifique de l’ idéologie, et j'appellerai idéologique toute proposition ou tout ensemble de propositions, plus ou moins cohérentes et systématisees, permettant de porter
des jugements de valeur sur un ordre social (ou secteur quelconque de I'ordre social), de guider l’ action et de définir les amis et les ennemis. En un mot, l’ idéologie m'apparait par essence polémique et politique.
Sur ce fondement arbitraire et raisonnable, I’ enquête peut s'orienter dans trois directions :
- qu'est-ce que I’ idéologie, sa nature et ses qualités?
- Quelles sont les principales variables qui ont quelque rapport avec I’ apparition et le développement des idéologies ?
- Y a-t-il une modernité idéologique, c'est-à-dire, y a-t-il des traits inédits du monde contemporain qui affectent de manière inédite les formations idéologiques ?
Bon ben voila , je me demandais ce que vous en pensiez, de tout ca ?