Assez de la disphorie de genre ! Nous ne sommes pas mala

Message par Louis » 29 Sep 2007, 05:26

a écrit :Mwarf, parceque je suis hétéro' et pas Byrrh, c'est ça ? Et que je suis forcément un névrosé phobique ? Alors il faut me qualifier de "défenseur des valeurs" et de la morale, comme les conservateurs les plus à droite ?

Je te dirais la meme chose que ce que tu dis vis a vis de la maladie mentale : il n'y a aucune raison de penser que c'est MAL ! Je ne vois vraiment pas pourquoi tu te sens insulté quand je dis que tu fais de la morale. Ce n'est pas réservé aux réactionnaires !

a écrit :Tu fais justement parti des obscurantistes qui comprennent la maladie mentale comme la démence du 19ème siècle

Qu'est ce que tu en sais ? Mis a part m'insulter (cela doit etre ça, ta "névrose phobique" à toi) tu sais répondre avec des arguments ?

-Note du modérateur de service : attention à ne pas déraper, on doit pouvoir continuer à discuter sans s'insulter - Ottokar -
Louis
 
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Message par redaxe » 29 Sep 2007, 10:12

Même si moi aussi je connais bien trop peu le sujet de la transsexualité pour avoir un avis catégorique sur la question, et même si je ne comprend pas, je suis quand même tout-à-fait d'accord avec ça:
a écrit :La diversité des identités est infinie et ne peut s’encadrer dans un modèle homme /femme

Byrrh, quand tu dis ça:
a écrit : leur identité biologique est en contradiction avec leur identité psychologique,
tu veux dire quoi exactement ? C'est quoi l'identité psychologique dont tu parles ? Quand tu parles de contradiction, est-ce que ça sous-entend que l'identité biologique impliquerait telle ou telle psychologie ?
Est-ce que ça ne nous ramène pas à une naturalisation de l'identité de genre ?
Ca veut dire quoi se sentir homme, ou se sentir femme ? Enfin tout cela me rend un peu perplexe.
Et la proposition de supprimer la mention du sexe dans les documents officiels, ça serait pas une bonne idée, ça ? Moi je suis pour. Ce monde binaire me fatigue vraiment, et fait souffrir beaucoup de gens.
redaxe
 
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Message par Ottokar » 29 Sep 2007, 10:29

Identité biologique, c'est une question de chromosomes : XX ou XY on est l'un OU l'autre (les autres cas sont très rares). Etre Homme ou Femme, c'est donc déterminé génétiquement. Ensuite, se sentir homme quand on est une femme ou l'inverse, c'est un problème d'identité et on mesure bien qu'il y a une possibilité de conflit.
Ottokar
 
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Message par redaxe » 29 Sep 2007, 11:30

Je trouve que tout cela pose aussi des questions scientifiques complexes, qui demandent à être traités sans préjugés, si c'est possible.
Par exemple, sur l'identité de genre. Est-ce qu'on naît avec (auquel cas la psychatrie ne peut pas aider les gens pour qui il existe un décalage entre identité sexuelle et "psychologique") ou est-ce que ça se construit et c'est un autre problème. Je trouve ça dommage que personne n'ai l'air d'y connaître grand chose, après tout c'est une question de société très importante et d'actualité.
Bon ben je vais essayer de trouver de bonnes lectures sur le sujet.
redaxe
 
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Message par Ottokar » 29 Sep 2007, 12:05

Je ne comprends pas bien ta déception. Tu as posé une question. Sur la question biologique, c'est indiscutable, ce n'est pas un construit social, on a des chromosomes, XX ou XY chez les humains, c'est ainsi, c'est un fait objectif. On peut déterminer à partir d'une cellule d'un individu appartenant à une espèces à reproduction sexuée (homme, chat, poisson rouge, arbre..) s'il est mâle ou femelle.

Ensuite, chez les humains qui sont une espèce complexe qui pratique davantage sa sexualité avec sa tête qu'avec ses instincts, cela se double d'interrogations genre où cours-je et dans quel état j'erre... et si les deux ne collent pas, problème. Qu'on résout ou pas, qui pose problème à l'individu ou pas, selon les cas. Je ne m'aventure pas sur ce terrain, je ne suis ni informé ni compétent, mais les réponses et la discussion portaient bien là-dessus.
Ottokar
 
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Message par Louis » 29 Sep 2007, 12:07

Le probléme c'est que les seuls qui aient fait des études un tant soi peu sérieuse la dessus, c'est la bande de péquins issus des "gender studies". Le point de départ est intéressant (le genre comme construction sociale, les normes "invisibles", etc) mais tout ça est vite noyé dans un fatras assez illisible... M'enfin, si tu as du courage (et un bon stock d'aspirine) tu peut toujours te lancer dans la lecture... Pour te faire une idée, un petit extrait (tu remarquera que 'l'appareil critique" (notres, bio etc) fait la moitié de l'extrait, et c'est pire encore dans le livre

Le document se trouve ici !
Louis
 
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Message par redaxe » 30 Sep 2007, 10:33

Oui ça a l'air intéressant, dommage que le chapitre sur la transsexualité ne figure pas dans l'extrait. Enfin en tous cas c'est pas à lire sur l'ordinateur (double-dose d'aspirine).
Ottokar, mon regret vient du fait que nous sommes entre non-compétents pour parler d'un sujet complexe. C'est tout.
J'ai bien compris qu'il y a deux choses différentes: l'identité sexuelle, determinée par les chromosomes, et l'identité de genre.
J'ai bien compris aussi qu'il peut y avoir conflit, quand les deux ne collent pas.
Maintenant ce qui m'interesserait aussi, c'est de savoir ce qu'est exactement l'identité de genre, d'où ça vient, comment expliquer que parfois, justement, ça ne colle pas. Je ne suis pas persuadée que pour les transsexuels, le problème se limite à des interrogations genre "dans quel état j'erre". On a tous (enfin pour ceux qui ne boycottent pas complètement la télé) vu au moins un reportage ou docu sur des gens en cours de transformation ou ayant achevé leur transformation, qui expriment le fait que pour eux, ce n'est pas une question de se sentir ceci ou cela, mais d'ETRE: la conviction d'ETRE un homme ou une femme, malgré les chromosomes, et ce très tôt. Comme une évidence.C'est quand même assez mysterieux, non ?
Je trouve que tout cela soulève plein de questions, et qu'avant de mettre les transsexuels dans la catégorie des malades mentaux, c'est mieux de s'informer.
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Message par Jacquemart » 30 Sep 2007, 11:42

Je ne m'y connais malheureusement pas davantage que les précédents intervenants... Mais je voulais juste signaler un très beau roman sur la question.

Cela s'appelle Middlesex, de Jeffrey Eugenides, et cela raconte avec beaucoup de chaleur, d'humanité, et parfois d'humour, le parcours d'un homme dans un corps (presque) de femme. Accessoirement, le début, sur la manière dont les Grecs se sont fait virer d'Asie mineure après la premère guerre mondiale, est bien instructif aussi.

Bref, j'ai vraiment pris du plaisir à ce bouquin.
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Message par Tom » 07 Oct 2007, 22:58

Moi ça va, c'est mes papiers qui déconnent!
communiqué des Panthères Roses

a écrit :Des chercheuses de Trannyland, envoyées en mission spéciale en terre
des “ droits de l'homme ”, y ont découvert que certaines personnes
n'ont pas le droit de disposer librement de leur corps et sont
considéréEs comme des malades mentaLEs ! AppeléEs trans (transgenres
et transexuelLEs), ilLEs sont insultéEs, dépréciéEs, discriminéEs, le
rapport est formel. Abasourdies, elles découvrent un précédent dans
ces terres hostiles : l'homosexualité était considérée comme un délit
jusqu'en 1981 et comme une maladie mentale jusqu'en 1990.

Un homme né fille ou une femme née garçon doivent suivre une
psychothérapie de deux ans minimum pour avoir accès à des soins
nécessaires et vitaux. Sous prétexte du traumatisme que les
transformations risqueraient d'engendrer, la présence d'un expert est
jugée indispensable alors que pour ces mêmes experts, les opérations
chirurgicales de réassignation, imposées dès le plus jeune âge aux
personnes intersexes, ne semblent pas impliquer de conséquences lourdes.

Alors qu'un garçon trans (FTM) ressemble bien à un garçon, ses
papiers mentionnent qu'il est né fille et vice-versa ; ce système a
non seulement pour conséquence une intrusion dans sa vie privée mais,
surtout, l'empêche d'accéder aux droits élémentaires : emploi,
logement….

Nos chercheuses ont d'abord cru à une erreur ou une négligence
administrative. Mais non, l'accès à un changement d'Etat civil reste
difficile à obtenir même lorsque les conditions sont remplies, l'Etat
exigeant que les trans aient un sexe conforme à leur apparence. Ainsi
une fille trans (MTF) doit avoir un vagin et donc passer
obligatoirement par la case opération et un garçon ne plus avoir
d'utérus (pour les garçons, les chirurgiens n'ont pas très envie de
reproduire un pénis qui fonctionne, cela remettrait en cause un don
de la nature qui assoit et justifie la domination des hommes sur les
femmes).

Ces opérations coûteuses sont à la charge des personnes trans, ce qui
vue leur situation économique et sociale (absence de travail, de
logement, etc.) est souvent impossible et n'est accessible que pour
une poignée de privilégiéEs. Nos chercheuses remarquent que les
luttes féministes ont permis aux femmes de bénéficier de la
solidarité collective lorsque leur situation l'exige (enceinte,
nécessité d'avorter, besoin de contraception) et qu'elles peuvent
suivre des traitements hormonaux sans expertise psychiatrique
(pilule, ménopause). Pour des besoins comparables, les trans sont
aujourd'hui encore jugéEs et expertiséEs : culpabilité et difficultés
sociales sont le prix à payer.

Les enquêtrices ne voient toujours pas le lien entre papiers
d'identité et organes génitaux (on ne doit d'ailleurs jamais les
montrer en public). Elles estiment que l'attente et le stress générés
par les conditions d'accès à un changement d'Etat civil relèvent d'un
système tyrannique niant l'existence de toute une catégorie de la
population. Quelle faille dans un pays qui affirme haut et fort que “
tous les citoyens naissent et demeurent libres et égaux en droit ” !
Faut-il comprendre : libre d'être né homme, de le rester et de gagner
plus que sa femme, née femme et libre de le rester, libres de se
marier, d'avoir des enfants et de jouir des privilèges provenant du
respect des prescriptions tacites de la société hétéronormative et
transphobe…

Les conclusions de l'enquête sont claires : l'exclusion des trans
doit cesser !
NOUS EXIGEONS :
- la dépsychiatrisation des trans, le droit à l'auto-diagnostic.
- le changement d'état civil avec ou sans opération.
- le droit de choisir son genre, son corps, son sexe, sa sexualité,
sans entraves.
- la suppression de la mention du sexe sur l'état civil.
- l'accès aux soins pour toutEs, avec ou sans papiers, avec ou sans “
moralité “.
- des politiques publiques de prévention des IST et du sida qui
prennent en compte les spécificités des populations ciblées.
- l'asile pour les personnes persécutées en raison de leur genre,
leur corps, leur sexe, leur sexualité et la régularisation des trans
sans-papierEs.
- la mise en place d'une politique efficace de prévention de la
transphobie, de la lesbophobie, de l'homophobie et du sexisme.
- le libre choix de son ou de ses médecins dans le cadre d'un suivi
médical individualisé respectueux de l'identité de la personne.
- la prise en charge par la sécurité sociale de nos traitements
hormonaux et/ou chirurgicaux qu'ils aient lieu en France ou à
l'étrangers.
- le changement rapide du prénom et du sexe sur les actes d'état
civil et les papiers usuels.
- l'arrêt des assignations hormono-chirurgicales des enfants intersexes.
- la formation du personnel de l'Education nationale sur les
identités de genre, trans et intersexe et sur les sexualités.

Les Panthères roses soutiennent et participeront à l'Existrans le 6
octobre 2007, rendez-vous place du Châtelet à 14H.


:D
Tom
 
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