Aubervilliers :

Message par Vérié » 19 Sep 2007, 13:56

(Ottokar @ mercredi 19 septembre 2007 à 14:49 a écrit : je rappelle en la matière que le Conseil n'a pas à se prononcer sur ce genre de situation. C'est soit du domaine des organismes HLM, soit de celui de "l'ordre public" que le maire, agent de l'Etat est tenu de faire respecter (sinon, le Préfet peut s'y substituer).


Certes, mais, d'une part la question est symbolique. D'autre part elle est tout de même pratique car, dans une situation pareille, le problème viendrait inévitablement devant le conseil municipal où un élu révolutionnaire devrait intervenir, et meme eventuellement poser le problème.

On ne peut donc pas se réfugier derrière cet aspect "constitutionnel" pour éluder la question la plus importante.

Quant à l'article, il me semble qu'il s'adresse aussi à d'éventuels lecteurs du PCF et de son milieu. Si, dans un tract local, à chaud, on ne peut évidemment pas tout dire, dans une double page de LO il y a tout de même la place pour analyser et critiquer la politique municipale du PCF !
Vérié
 
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Message par shadoko » 19 Sep 2007, 13:59

(Vérié @ mercredi 19 septembre 2007 à 13:34 a écrit :
(Sterd @ mercredi 19 septembre 2007 à 14:31 a écrit :
(Vérié @ mercredi 19 septembre 2007 à 14:26 a écrit : Mais je répète la question pour la 10ème fois, Zelda aurais-tu voter pour faire appel au prefet et à la police ?

Moi j'aurais bien voté pour ne plus avoir a lire tes allusions crapoteuses, mais j'ai pas eu le choix.

Sterd, j'ignore si tu es militant ou simplement un bavard parmi d'autres sur ce forum. Mais, au cas où tu aurais une activité pratique quelconque, j'espère que tu n'insultes pas ainsi systématiquement ceux qui ne sont pas d'accord avec toi. Sinon, permets-moi de te dire que tu serais un véritable repoussoir pour les idées que tu prétends défendre, à l'égal des gens de la LTF et de quelques autres...
Faut dire que tu poses une question qui ressemble presque à une insulte.

Et toi, Vérié, tu aurais voté pour la guerre en 14?

Mais réponds, non de non. Et n'élude pas le problème. :hinhin:
shadoko
 
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Message par Wapi » 19 Sep 2007, 14:03

Vérié aime bien faire des raisonnements assez lointains sur les positions qu'il faudrait prendre au cas où ... C'est une attitude que je trouve personnellement terriblement spéculative et abstraite dans la mesure où les problèmes prennent un contenu et se formulent quand on y fait face concrètement, nous mais aussi la population qui se mobilise sur ces problèmes.

Mais enfin, c'est son style, et le style, c'est l'homme paraît-il.

Donc au cas où, mais c'est si peu probable dans la période que je me demande si ça a un intérêt d'en discuter, l'un des nôtres serait élu maire, je crois que sa politique devrait être de rendre totalement transparentes toutes les informations dont il dispose pour "gérer" sa ville. Gageons qu'il prendrait au mot l'expression d'ouverture des livres de compte et que tout le monde pourrait connaître, dans les moindre détails, l'état du parc de logements sociaux dont la municipalité a la charge, celui des finances, de l'endettement de la commune etc ...

Si une majorité de la population est d'accord avec cette politique, et qu'elle s'investit pour contrôler l'application des décisions, eh bien les choses apparaîtront déjà sous un angle différent. On pourrait imaginer ... plein de situations différentes qui appelleront des réactions poltiques différentes. Par exemple, mise en chantier immédiate de nouveaux logements par réattribution des ressources ou nouvel endettement si la population est d'accord. Mais les gens pourraient tout aussi bien vouloir annuler les dettes contractées par la précédente municipalité, ce qui provoquerait une réaction de l'Etat et tout ce qui pourrait en découler.

En impliquant les gens dans la "gestion" de leur ville, on pourrait faire en sorte d'éradiquer l'existant marché noir dans l'attribution de squatts par exemple, avec ses margoulins qui gravitent autour des familles en détresse et qui parfois les manipulent et les escroquent, si toutefois les langues se délient à ce sujet.

Bref, une municipalité révolutionnaire aurait devant elle des possibilités très différentes, et devrait apprécier les actions à mener en fonction du degré d'implication de la population dans la politique municipale. Et n'oublions pas qu'il n'est pas possible que les révolutionnaires gagnent des élections, même municipales, en l'absence d'un puissant mouvement de mobilisations, de grèves etc ...

Car tu n'imagines pas une municipalité LO hors de tout contexte politique national, flottant au dessus des nuages dans le ciel étoilé des Idées ?

Et puis si c'est un conseiller municipal tout seul dans son coin, que veux-tu qu'il fasse, sinon prendre une position politique de principe sans aucun effet malheureusement.

En tout état de cause, nous n'en sommes pas là aujourd'hui. Et réfléchir sur "ce qu'on aurait dû faire à la place du PC" est une démarche bien curieuse dans la mesure où, justement, nous n'occupons pas la place du PC pour des raisons bien politiques il me semble et justement, politiquement, nous ne tenons pas à l'occuper.

Alors tu reproches aux forumeurs de ne pas vouloir aborder "le problème de fond", mais c'est en fait que tu ne te poses pas les bonnes questions. Car cette façon d'envisager les choses n'est pas aborder le "problème de fond" mais se noyer dans un puit sans fond de spéculations hasardeuses et un peu vaines.
Wapi
 
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Message par jeug » 19 Sep 2007, 14:03

La qualité de ce forum tient entre autres à ce que les attaques personnelles y sont l’exception. Et ceci va même s’améliorant. Alors, comme d’autres l’ont dit, bienvenue camarade Vérié. Mais dans ce cadre-là, s’il te plaît.
Les 2 questions intéressantes que tu posais sont celles-ci :
- Que ferait un conseiller municipal LO en de telles circonstances. Appellerait-il les flics ?
- Et plus largement : Quelles taches les révolutionnaires assignent-ils aujourd'hui aux élus municipaux ?

Mais à mon sens, tu as mal débuté le débat par la confusion entre ce que dit ou ne dit pas un article du journal et ce que dirait ou ferait un élu. Les 2 n’ont pas le même but.
Cet article ne met certes pas l’accent sur la critique de la politique de la municipalité, ça ne signifie nullement qu’un conseiller ravalerait ce qu’il a à dire dans le cadre de ses fonctions. L’objectif d’un article LO (expliquer une situation au plus grand nombre et exprimer un point de vue) et de la représentation dans un conseil municipal ne sont évidemment pas les mêmes !
Or, au-delà de tes analyses justes, tes conclusions sont basées sur ce raccourci.

Bien d’accord avec tous les éléments de réponse que tu apportes toi-même :

- Accepter d'être conseiller municipal, ça ne signifie pas cautionner la politique de la mairie, même de gauche
- Devons nous accepter de gérer la misère ou de cautionner ceux qui le font
- Mais, pour cela, il faudrait qu'il y ait des comités de quartiers qui contrôlent par exemple l'attribution des logements, les finances de la municipalité
- Favoriser l'unité de toutes les victimes de la crise du logement
- Rompre avec la politique de gestion pour se consacrer exclusivement à la lutte, avec toutes les conséquences que cela pourrait comporter pour les municipalité
- Tu connais déjà ma réponse : je propose d'aller tous ensemble etc (…)d'autre part je n'appellerais pas les flics pour qu'ils embarquent un resquilleur

Mais je ne vois pas en quoi tout ça te permet de t’opposer à ce point à cet article de LO. Ta frustration est visiblement grande que l’article n’ait pas été plus loin : exposer ce que serait l’attitude d’une municipalité détenue par des révolutionnaires par opposition à ce que fait le PC. Mais encore une fois, c’est une question d’objectif, et celui poursuivi par l’article publié me semble le bon.
jeug
 
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Message par jeug » 19 Sep 2007, 14:07

(Vérié @ mercredi 19 septembre 2007 à 14:15 a écrit : (...) gênés d'avoir à critiquer de "braves gens"  de la municipalité PCF, dans la mesure où ils ne semblent pas savoir ce qu'ils feraient à leur place.

Tu penses réellement ça ???????

:wacko: :blink: :wacko:

Edit : Dans tes posts tu as bien parlé 10 fois de caution apporté par lo à la municipalité. Et je note, sans argument sérieux. C'est une méthode personnelle ? Il faut vraiment approfondir tes analyses.
jeug
 
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Message par Louis » 19 Sep 2007, 14:13

Moi je suis sur d'une chose dans cette affaire, c'est que je n'ai jamais vu des conseillers municipaux LO "couvrir" une mairie pc qui faisait des trucs pas clairs ! Et dans certains cas, s'y sont opposés (comme des privatisations de l'eau, des demandes de subventions pour les patrons, des déclarations "sécruritaires" etc) Et ça je le sais surtout par mes amis du pcf (jen ai quelques uns) qui reprochaient une attitude "gauchiste" de LO dans ce genre de gestion. Inutile de dire que j'approuve des deux mains cette attitude "gauchiste"...

Sinon, voila la prise de position d'un élu municipal LCR a Saint Denis sur à peu pret le meme type d'affaire (dans Rouge, et déclaration du meme type au conseil municipal)

a écrit :Quand la gauche expulse

La crise du logement est particulièrement forte en Seine-Saint-Denis. Elle est accentuée, dans les communes les plus proches de Paris, par la perspective de juteuses opérations immobilières, avec à la clé l’expulsion de familles entières qui logent dans des immeubles voués à la démolition. Le problème, c’est que trop souvent des collectivités de gauche, souvent à travers des offices HLM, emploient les mêmes méthodes que les propriétaires privés pour chasser les habitants des immeubles qu’elles veulent récupérer. Cas d’école à Saint-Denis.
Illustration manquante

Avec le début de l’été, à peine la séquence électorale terminée, les expulsions locatives se multiplient en Seine-Saint-Denis. Individuelles évidemment, et donc peu visibles, mais collectives aussi et alors spectaculaires.

À Aubervilliers, au Bourget, à Saint-Denis, des immeubles entiers sont frappés par ces expulsions dramatiques : police ou gendarmerie, huissier, les affaires personnelles sorties des appartements, hommes, femmes et enfants hébétés jetés sur le trottoir, portes anti-squat, ou portes et fenêtres murées, parfois avec les affaires personnelles laissées dans les appartements condamnés. Violence, mépris, traumatismes et colère sont le résultat d’une pratique inacceptable.

Ces expulsions sont aussi bien demandées par des propriétaires privés comme par des organismes HLM, ou par des collectivités locales.

Le 20 juin, à Saint-Denis, c’est un immeuble situé 33, rue Albert-Walter qui est, à la demande de ses propriétaires, vidé des habitants qui l’occupaient depuis plusieurs années. Aucune concertation préalable, pas d’enquête sociale, la préfecture autorisant la police à expulser sans même savoir qui vivait réellement dans cet immeuble. Résultat : une quarantaine de personnes à la rue, dont plusieurs enfants en très bas âge.

Le 28 juin, c’est un immeuble de la Plaine-Saint-Denis, au 235, avenue du Président-Wilson, appartenant à Plaine Commune, la communauté d’agglomération, présidée par Patrick Braouezec, député fraîchement réélu, qui subit le même sort, avec un déploiement de forces impressionnant. Le même jour, ce sont les habitants de plusieurs appartements qui sont expulsés dans la cité Joliot-Curie à Saint-Denis, à la demande de l’OPAC Plaine-Commune-Habitat.

À chaque fois, il s’agit d’immeubles ou d’appartements occupés par des travailleurs et leurs familles, originaires d’Afrique Noire, salariés toujours, mais sans logement, obligés de squatter des immeubles insalubres ou des appartements laissés vacants dans le parc social.

Quand il s’agit d’immeubles entiers, on trouve derrière ces expulsions des opérations immobilières à l’instigation de propriétaires privés ou institutionnels, qui ont besoin de faire place nette pour la réalisation de leurs projets. Ceci est d’autant plus accentué que la pression sur les prix des terrains se renforce dans la périphérie de Paris, et Saint-Denis est une des villes où cette réalité est particulièrement patente.

Le malaise qui traverse la gauche vient du fait qu’au moins deux des expulsions ont été faites à la demande d’organismes dépendant directement de la communauté d’agglomération, qui fait appel aux mêmes méthodes que n’importe quel propriétaire qui veut se débarrasser de ses locataires ou occupants.

Que la municipalité, le député, l’ensemble des représentants des forces politiques aient signé une pétition demandant un hébergement d’urgence pour l’ensemble des expulsés ne change rien au fait que ces expulsions sont inacceptables.

Est-ce que l’expulsion est le passage obligé pour évacuer un immeuble ? Comment peut-on faire des déclarations publiques pour le droit au logement, prendre des arrêtés anti-expulsions et, en même temps, engager des poursuites contre les occupants qui aboutissent à des expulsions indignes ?

Ces expulsions mettent en évidence le grand écart entre le discours et les actes, les déclarations de principe et la gestion des « territoires » qui conduit à faire jeu égal avec n’importe quel promoteur privé. Que les municipalités aient à gérer des contradictions, c’est un fait, mais cela ne saurait justifier de telles pratiques qui, malheureusement, sont de fait cautionnées par les partis politiques qui dirigent la municipalité, PC, PS, Verts, de par l’absence d’expression et d’engagement de leurs militants, à quelques exceptions près, contre ces expulsions.

Le malaise a atteint son sommet lors du dernier conseil municipal de juin à Saint-Denis, où la réponse du maire à une question posée sur le soutien aux expulsés a été conspuée par le public présent et a provoqué une fracture dans l’équipe municipale elle-même.

Depuis, les expulsés du 33, Albert-Walter campent sous l’auvent de la mairie de Saint-Denis, exigeant une solution d’urgence pour toutes et tous, célibataires ou familles, la régularisation des familles en situation irrégulière, et la mise en place d’un groupe de pilotage entre la préfecture, la ville et les concernés pour le relogement de toutes et tous.

Malgré le départ des militants en vacances, la solidarité restera active.

Jean-Marc Bourquin (conseiller municipal de Saint-Denis)


Quelle a été la position des élus LO (si quelqu'un la connait) ?
Louis
 
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Message par Vérié » 19 Sep 2007, 14:28

(shadoko @ mercredi 19 septembre 2007 à 14:59 a écrit : Faut dire que tu poses une question qui ressemble presque à une insulte.

Je me réjouis vivement que tu considéres comme une insulte le fait de laisser entendre qu'un conseiller LO aurait pu soutenir un appel au prefet et aux flics. Cela montre que tu trouves particulièrement grave de le faire ! Le problème, c'est que ça n'apparait pas dans l'article de deux pages de LO sur le sujet. Je n'insinue rien, je constate seulement ce fait : alors que de nombreux militants communistes de la région s'interrogent (cf le texte des communistes de Saint Denis qui affirment s'être opposés y compris physiquement à ce genre d'expulsion), LO a choisi de ne dénoncer que la responsabilité générale de l'Etat, du capitalisme et des maires de droite.

Au terme de cette longue discussion, il semble donc que le désaccord ne porte pas sur ce que devrait faire une municipalité, ce que nous pourrions proposer (Wapi pense meme que c'est de la politique fiction d'évoquer cette question primordiale !) mais seulement sur le fait de savoir s'il fallait oui ou non critiquer la municipalité... laquelle a commis un acte si grave que ce serait une insulte de laisser entendre que LO pourrait approuver.
Vérié
 
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Message par shadoko » 19 Sep 2007, 14:52

a écrit :
Je me réjouis vivement que tu considéres comme une insulte le fait de laisser entendre qu'un conseiller LO aurait pu soutenir un appel au prefet et aux flics. Cela montre que tu trouves particulièrement grave de le faire !

Non, tu n'as pas compris ce que je voulais dire. Ce n'est pas une insulte envers LO, c'est envers tes interlocuteurs ici. Ça donne surtout l'impression que tu les prends (tes interlocuteurs, ici, sur le forum) pour des imbéciles. Personne n'approuve le fait d'envoyer les flics, et tu le sais très bien. Alors pourquoi poser plusieurs fois la question?
a écrit :
Je n'insinue rien

C'est justement ta manière de poser des fausses questions qui laisse penser que tu "insinues".
a écrit :
Au terme de cette longue discussion, il semble donc que le désaccord ne porte pas sur ce que devrait faire une municipalité, ce que nous pourrions proposer (Wapi pense meme que c'est de la politique fiction d'évoquer cette question primordiale !) mais seulement sur le fait de savoir s'il fallait oui ou non critiquer la municipalité... laquelle a commis un acte si grave que ce serait une insulte de laisser entendre que LO pourrait approuver.

"Si grave", tout dépend à quoi on le compare. C'est simplement que tu sais très bien que LO n'a pas ce genre de méthodes, alors ça ne sert à rien de faire des raisonnements alambiqués à partir de ce qui se trouve dans un article de quelques lignes et qui parle, de manière extérieure puisque LO n'a de lien direct avec les événements, d'un aspect du fond du problème.
shadoko
 
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Message par pelon » 19 Sep 2007, 15:04

Bien entendu les squatters d'Aubervilliers sont des victimes. LO n'a pas parlé de mafia, la LCR oui : "S’il est vrai que les squats, à Aubervilliers, font l’objet d’un commerce mafieux, ce ne sont pas les familles, à qui l’on refuse partout un logement, qui en sont responsables." D'accord avec cela. Mais reste le problème qui est que des pauvres gens mal logés ou pas logés du tout sont en concurrence pour des logements sociaux. C'est quand même plus compliqué que d'occuper des logements privés que des propriétaires laissent inoccupés dans un but spéculatif.
Pour le reste il n'est pas utile d'enfoncer des portes ouvertes et cela mérite de tout autres développements. Quelle politique une municipalité réellement communiste devrait-elle défendre par rapport au logement social ? Se contenter de gérer ou mobiliser la population, et pas seulement les mal logés, pour imposer la création de millions de logements de qualité au niveau national ? Mais ce n'était pas le but de l'article. Cela mériterait au moins un CLT.
Le problème du logement est un problème national et doit être réglé par l'Etat. On peut faire remarquer que les communes les plus riches comme Neuilly ne respectent même pas la loi. On peut aussi s'attaquer aux communes qui ont 40 ou 50% de logements sociaux mais en tout cas en ayant au moins conscience des problèmes invraisemblables dans lesquelles elles se débattent. Je ferai quand même remarquer qu'il n'y a pas que le logement. Il y a tout ce qui suit. C'est sûr qu'à Neuilly on n'a pas besoin de subventionner des colos pour que les gosses voient un jour la mer.

A Saint-Denis je crois me souvenir que nous avons pris position contre des expulsions au conseil municipal mais je n'ai pas la déclaration. Quelques articles à suivre :

a écrit :

Expulsions de locataires en Seine-Saint-Denis : quand la police intervient à Drancy
Fin juillet, un nouveau préfet a été nommé pour la Seine-Saint-Denis : c'est un ancien directeur de l'administration de la police nationale, de 2001 à 2004, lorsque Sarkozy était ministre de l'Intérieur. Cela explique sans doute un durcissement de l'administration et de la police.

C'est dans ce contexte que s'est déroulé, le 22 août au matin, à Drancy (ville de Seine-Saint-Denis) une expulsion particulièrement mouvementée. Ce jour-là plusieurs policiers et un commissaire se sont heurtés à des voisins, des militants et sympathisants (essentiellement du PCF) qui ont tenté d'empêcher l'exclusion d'une famille (un couple et trois enfants) d'un appartement de la cité Marcel-Cachin.

Devant ce rapport de force peu favorable, le commissaire a préféré demander des renforts, et ce sont finalement trois commissariats (Pantin, Bobigny et Drancy) qui sont intervenus pour rompre la chaîne humaine qui soutenait cette famille et pour la déloger.

Encore a-t-il fallu que le serrurier requis, ne parvenant pas à ouvrir la porte, se serve d'un bélier pour la défoncer.

La famille en question, qui habitait il y a quelques années un pavillon, avait dû l'évacuer à la suite de l'incendie d'une entreprise contiguë. Elle avait été relogée provisoirement à Drancy, en HLM et, pour plusieurs raisons, le provisoire avait fini par durer quatre ans et demi. Cette famille espérait bien pouvoir rester sur place, elle payait régulièrement son loyer.

Mais la procédure d'expulsion était en route, de la part de l'office d'HLM. Devant la menace, plusieurs centaines de personnes avaient alors signé une pétition de soutien à ceux qui étaient ainsi menacés.

Le maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde (ex-UDF aujourd'hui au Nouveau Centre), a répondu personnellement à tous les signataires qui avaient laissé leur adresse en accusant la famille d'être des « tricheurs » qui cherchaient à se faire loger avant les demandeurs régulièrement inscrits sur les listes. Il préparait ainsi et justifiait l'expulsion. Mais les gens en question ne sont nullement des tricheurs, et puis loger des gens en en mettant d'autres dehors, cela ne résoud rien.

Finalement, dans son malheur, cette famille a tout de même eu une chance relative, car les autorités, compte tenu des enfants et du fait que chacun des adultes a un emploi, lui ont proposé un appartement dans la ville de Saint-Denis, qui serait prêt dans quinze jours.

Face aux expulsions, la mobilisation des voisins met de gros grains de sable dans les rouages d'une administration et d'une police qui aimeraient bien que leurs mauvais coups se fassent en silence et en toute discrétion.

Correspondant local


a écrit :
Asnières (Hauts-de-Seine) Il faut reloger les expulsés
Vendredi 24 août à 18 heures, près de 200 personnes se sont retrouvées sur le parvis de la mairie d'Asnières, dans le département des Hauts-de-Seine, pour protester contre l'évacuation du « Nouvel Hôtel » effectuée le jeudi 9 août à 6 heures du matin par la police.

Expulsés suite à une demande du maire car « l'hôtel ne répondait plus aux normes incendie », la soixantaine de locataires qui y logeaient se sont retrouvés à la rue.

Après de nombreuses discussions, seul un petit local a été mis à disposition, dans lequel s'entassent femmes et enfants dans des conditions d'hygiène sans aucune comparaison avec l'hôtel. Quant aux hommes, ils sont dehors sur le trottoir...

Au lieu de s'en prendre aux responsables, gérants et propriétaires qui auraient dû faire les travaux nécessaires pour améliorer la sécurité, ce sont les locataires qui se retrouvent expulsés. Le gérant serait parti en emportant la caisse.

Et pourtant les loyers étaient exorbitants. Selon le représentant des locataires cité dans Le Parisien du mardi 14 août, il payait 40 euros par nuit pour 10 m².

Les locataires demandent un relogement, provisoire certes mais qui soit tout de même durable et pas seulement quelques nuits d'hôtel comme il leur est proposé.

Pour cela, ils sont décidés à maintenir la pression et le rassemblement de vendredi était là pour appuyer cette demande.

Quelques mois après tous les palabres sur le « droit au logement opposable  », on voit ce que valent ces belles paroles.

Correspondant LO


a écrit :
Gennevilliers - Protestation contre l'expulsion d'une mère de famille de son logement
Le mardi 2 août, une femme avec ses quatre enfants âgés de 7 mois à 17 ans ont été expulsés du quatre-pièces où ils logeaient, dans la cité du Luth à Gennevilliers.

L'OGIF, le bailleur qui a obtenu son expulsion, lui reprocherait une dette contractée par sa mère décédée depuis 1997, mais qui habitait ce même logement. D'après ses proches, le reliquat de cette dette s'élèverait à environ 1000 euros.

Indignées par cette expulsion, les associations du quartier ainsi que la mairie ont contribué à rouvrir l'appartement... pour quelques heures seulement, car pendant que cette femme de 36 ans était convoquée à un entretien avec un représentant assistant social du bailleur, une porte anti-squat était installée sur son logement.

Depuis, les associations, la mairie, le conseiller général (PCF) se sont mobilisés pour faire signer une pétition dans le quartier et sur le marché afin de demander que cette famille soit réintégrée dans son logement.

«L'accompagnement social des familles en difficulté fait partie intégrante de la prestation des bailleurs», peut-on lire sur le site de l'OCIL. Les bailleurs comme l'OGIF reçoivent régulièrement des subventions de la part des collectivités locales. Mais avec quelle contrepartie ? Pour l'instant, les habitants du quartier ont surtout vu comment se comportait un bailleur sans scrupules.

Suite aux démarches du lundi 8 août avec la préfecture, une nouvelle réunion est prévue avec le bailleur. Celui-ci semble vouloir reculer pour trouver une solution. Mais pour faire réintégrer cette famille dans son logement, il faudra que la protestation s'amplifie encore.

Correspondant local


a écrit :
Gennevilliers (Hauts-de-Seine) : bon à la casse des logements sociaux
C'est en scandant ce slogan que plusieurs dizaines d'habitants de la cité des 3 F à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), appelée aussi « cité rouge », sont arrivés mercredi 16 juin à l'espace Grésillons où le maire (PC) accompagné du préfet et des responsables de l'immobilière 3 F, conviait les habitants pour leur faire part des projets d'évolution du quartier.

Depuis quelque temps déjà, l'amicale des locataires mise au courant du projet de démolition de 317 logements sur 600 (dans le cadre de la loi Borloo) avait montré son désaccord total avec cette idée de raser des logements sociaux. Du coup, différentes affiches et calicots sont apparus aux balcons pour exprimer les désaccords.

La réunion animée par un professionnel de France 3 de Saga-Cité commençait par la présentation du projet pour l'ensemble du quartier des Grésillons. Mais elle s'est vite poursuivie par l'intervention des locataires qui ne comprenaient pas pourquoi on allait raser des logements sociaux alors que tout le monde sait bien qu'il en manque.

S'il y a, ou s'il y a eu des trafics de drogue dans la cité, ce n'est pas en supprimant la moitié des logements qu'on va régler le problème. Et surtout, les locataires intervenaient pour parler de leur crainte de ne pas retrouver des conditions de logement équivalentes. S'ils sont au même prix, les logements ne seront-ils pas plus petits ou, à surface équivalente, devra-t-on payer beaucoup plus cher?

Les réponses de la mairie ne semblaient pas satisfaisantes car tout en parlant de 600 nouveaux appartements, il était question de 400 en location et de 200 en accession à la propriété. Et il est clair que la très grande majorité des locataires des 3 F comme d'une grande partie de Gennevilliers n'a pas les moyens d'accéder à la propriété, même si certains payent depuis trente ans un loyer qui a permis largement d'amortir la construction.

Gennevilliers compte déjà 65% de logements sociaux, répondait le maire, et il n'est pas question pour lui de glisser à 66, 67 ou à... 70%. Il est vrai qu'il y a une très grande disparité entre des communes très proches. Mais cela correspond très exactement aux quartiers riches et aux quartiers pauvres. Pourquoi les logements sociaux devraient-ils être synonymes de construction bâclée ou de cité dortoir? Les logements dits « sociaux » de Neuilly (2%) semblent très accueillants et ne dénotent pas avec les autres. Logement social devrait être simplement synonyme de logement pour petits budgets. À charge pour l'État de compenser là où il le faut de façon à ce que les logements soient corrects partout.

La moindre des choses serait de demander l'avis des locataires et de faire les réhabilitations nécessaires en fonction de leur avis. Peut-être faudrait-il mieux raser les logements insalubres qui restent malheureusement sur Gennevilliers plutôt qu'une de ces tours, même si, d'un point de vue architectural, on a déjà vu mieux. Cela ne semble pas être l'avis de la mairie et des pouvoirs publics. Pour les locataires, qui ne veulent pas voir leur situation se dégrader à l'occasion d'une opération de réhabilitation, la lutte est donc plus que jamais nécessaire.

Ils ont donc organisé une conférence de presse mardi 22 juin en présence de plus d'une quarantaine de locataires et attendent de pied ferme la réunion du conseil municipal qui doit se tenir le 23 juin.

pelon
 
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