par Vérié » 08 Sep 2007, 13:39
Bon, il me semble qu'on s'égare un peu et que nous devrions être tous d'accord sur ce sujet (je ne comprends pas du tout le sens des critiques qui me sont adressées par Artza et Ottokar.). Le communiqué de la LCR me semble très correct.
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Sinon, L'Huma de ce matin consacre sa Une + une double page à ce sujet en essayant d'éluder les responsabilités de la municipalité d'Aubervilliers.
Dans ces situations, relativement fréquentes, l'attitude des municipalités est de demander l'expulsion auprès de la justice, puis de dire : le préfet traîne des pieds pour envoyer la police pour embarrasser une municipalité communiste. C'est ce qui avait été dit à Aubervilliers et à la Courneuve lors d'un cas précédent. Aujourd'hui, les élus du PCF, très embarrassés, disent : la justice s'est prononcée "en toute indépendance" (sic : Golberg élu PCF) et ensuite le préfet a pris la responsabilité d'envoyer la police, mais les brutalités policières nous révoltent (re-sic). Plus jésuite tu meurs ! Patricia Latour, élue de la Gauche communiste, aurait même dit (selon France Inter) qu'il n'aurait pas fallu expulser
"devant les enfants de l'école d'en face" !!!
Sur le fond : le problème est de mobiliser les mal logés, évidemment pas contre les municipalités PCF (comme le souligne Artza). Mais celles-ci se positionnent, non comme des organes de luttes au service des couches les plus défavorisées mais comme des gestionnaires d'une partie des moyens publics et comme les représentants locaux de l'Etat. De ce fait, ils se retrouvent du mauvais côté.
C'est la conséquence de l'impasse gestionnaire. De plus, il y a, hélas, longtemps que les municipalités PCF, surtout les plus importantes, ne défendent plus les interets des classes les plus défavorisées ni de la classe ouvrière en général. Inutile de se le cacher, même s'il reste sans doute parfois de braves gens dans ces municipalités, lesquels se trouvent coincés.
L'alternative, c'est le retour la fonction des maires et élus, telle que les communistes la concevaient au début des années vingt : un appui pour la lutte.
Il n'y en pas d'autre. Ceux qui ont choisi la voie de la gestion municipale se retrouvent de fait dans l'autre camp, celui du prefet, de ses flics et de Sarko. Nous, nous avons choisi l'autre. Point.
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A noter : le prétexte employé par la municipalité d'Aubervilliers est le "trouble à l'ordre public" en raison de la proximité de l'école. Mais, si on fait preuve de la moindre complaisance envers le maire d'Aubervilliers, au nom de quoi condamner celui qui a employé du "répulsif" contre des SDF ? Car ces SDF troublaient eux aussi l'ordre public en présentant aux enfants et passants le spectacle de la misère, de la saleté, sans compter les chiens et les odeurs...