(Ottokar @ lundi 3 septembre 2007 à 05:23 a écrit : (Zelda @ dimanche 2 septembre 2007 à 23:03 a écrit : Si elles disparaissent, les langues dont tu parles, c'est en partie dû à la politique de la France révolutionnaire bourgeoise
Si des langues disparaissent, et elles disparaissent, ce n'est pas dû qu'à la politique d'assimilation forcée de la bourgeoisie, comme au XIXème en France, au temps des "hussards noirs de la république" (un terme que je ne reprends pas, et qui est -explication Capello- non pas une insulte mais une citation de Péguy sur les instits de l'époque) mais à notre mode de vie. Ce qui fait le plus disparaître les langues c'est la télé, la radio, le ciné, le fait que tout le monde vit dans le même monde, que les frontières régionales s'effacent. Aux USA, on trouve des cajuns en Louisiane parlant français... mais ils ont l'âge de os grands mères. les enfants, qui ont plus de 40 ou 50 ans comprennent, et la génération actuelle, ne parle plus et ne comprend plus le français. Et il n'y a pas eu de politique agressive d'assimilation, il y a eu l'ouverture des campagnes à la place de la vie renfermée, entre eux, des petits métayers.
La diversité enrichit, mais ce qui m'ennuie c'est le fait de valoriser une langue en soi, même quand plus grand monde ne la parle...
Les cajuns de Louisiane, c'est un exemple intéressant aussi. Eux ne parlent plus le français, les québecois le parlent. Différence ? Les uns ont eu une scolarisation et des médias dans leur langue, les autres non.
Après, il y a d'autres problèmes. Je suis d'accord pour dire que les langues régionales ont été en France plus éliminées par la télé que par l'école. Le reproche que l'on peut faire à l'école, c'est d ene pas les avoir enseignées parallèlement au français. Des individus l'avaient essayé au XIXe, les expériences ont été liquidées par l'administration.
Il n'y pas de langues "fermées" ou "ouvertes" sur le monde extérieur. Les islandais vivent tout à fait normalement avec une langue complètement archaïque.
Quant au glissement vers le nationalisme, il est d'autant plus fort que la langue est niée.