the bubble

Message par jedi69 » 14 Juil 2007, 14:10

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



Oui, c'est l'impression que ça m'a donné. Et, j'ai vraiment trouvé léger leur escapade à "Paplous"(c'est ça le nom de la ville Palestinienne ?), déguisé en journalistes. Comme quoi : "clandestinité" ça veut dire quelque chose d'important, de sérieux, de rigoureux. Il y a toujours se rapprochement avec Persépolis ... eux aussi avaient leur clandestinité, et pareil : pour faire des fêtes, boire, avoir des relations sentimentales, sexuelles ... s'ils avaient eu des activités révolutionnaires ...


C'est vrai c'est pas mal pour la fête sinon.


allé ...


A+
jedi69
 
Message(s) : 3
Inscription : 04 Avr 2006, 19:15

Message par Félix Edmundovitch » 14 Juil 2007, 14:11

8) Oui il y a des israéliens qui disent "non". Respect à eux... :w00t:
Félix Edmundovitch
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Fév 2007, 20:09

Message par gerard_wegan » 14 Juil 2007, 14:51

(clavez @ samedi 14 juillet 2007 à 09:04 a écrit :est-ce que faire traviller au noir comme garçon de café un palestinien en israël s'appel précisément cacher? Il est d'ailleur reconnu pour ce qu'il est par l'amant de passage de la fille...

C'est vrai que ça se discute... On peut n'y voir que de l'inconscience ou de la légèreté, mais ce n'est pas forcément aussi simple. 3 personnes, qui ne sont pas richissimes et qui ne peuvent bénéficier de l'aide d'une organisation ou même de la solidarité d'un groupe plus large décident d'en héberger clandestinement un 4ème. Ils se méfient de leur milieu... avec raison, comme l'illustrent quelques scènes par la suite. Et même entre eux, ça finit par créer des tensions. Alors peut-on vraiment leur reprocher de trouver au jeune palestinien ce boulot au noir pour essayer qu'il puisse rester vivre à Tel Aviv ? Ce n'est certes pas une grande ville, mais le risque d'être reconnu par la seule personne qui connaisse son identité réelle et dont rien ne dit qu'il soit un habitué du café en question, n'est pas si simple à mesurer (il n'a connu cette identité que par hasard, entre deux portes, et avant que la question de l'hébergement soit même posée)...

Ca participe de la tension qui traverse tout le film : on sent que ça peut déraper à tout moment, basculer au moindre contrôle de flic ou à la moindre réflexion anti-arabe... La bulle ne peut pas ne pas éclater, mais à qui la faute ?

(Félix Edmundovitch @ samedi 14 juillet 2007 à 15:11 a écrit :D'ailleurs à un moment donné, une des organisatrices de la rave s'étonne que Noam ait accepté d'aller sur les barrages de Naplouse...

Effectivement... le cinéaste a voulu montrer la situation de jeunes qui sont simplement contre la guerre (comme ils le disent eux-mêmes lorsqu'ils ditribuent leurs tracts pour la rave qu'ils organisent). Ce ne sont pas des militants politiques. Faut-il le leur reprocher ? Ou leur reprocher de ne pas mesurer tous les risques d'une situation dans laquelle ils sont précipités sans vraiment le chercher ? Je crois que ce n'est pas le problème...
gerard_wegan
 
Message(s) : 2
Inscription : 31 Oct 2002, 08:32

Message par clavez » 14 Juil 2007, 15:24

Les israêliens du film ne sont pas uniquement contre la guerre, ils lient toujours guerre et occupation.
C'est d'ailleurs pour ça que la question du sionisme est importante: on peut trés bien être contre l'occupation et pour la défence de l'Etat juif. Etat juif qui, par définition n'est pas la palestine laïque et démocratique. Mais c'est une autre histoire. Il y a donc des pacifistes sionistes et des pacifistes pas sionistes ( :emb: comme dans le contines....)
clavez
 
Message(s) : 12
Inscription : 21 Déc 2002, 23:26

Message par gerard_wegan » 14 Juil 2007, 15:52

(clavez @ samedi 14 juillet 2007 à 16:24 a écrit :Les israêliens du film ne sont pas uniquement contre la guerre, ils lient toujours guerre et occupation.

Ok sur la question générale du sionisme, mais ce n'est pas ce qu'aborde le film ! D'ailleurs, je n'ai pas souvenir, dans le film, du fait que les 3 jeunes se diraient sionistes !
Quant au lien qu'ils font (once more, ne sont pas des militants politiques) entre la guerre et l'occupation, je ne vois pas trop le problème... Effectivement, si je me souviens bien, la rave est organisée contre l'occupation, pas contre la guerre (mais je ne suis pas sûr à 100%).
gerard_wegan
 
Message(s) : 2
Inscription : 31 Oct 2002, 08:32

Message par clavez » 14 Juil 2007, 17:41

jutement il s'agit du sujet tabou. C'est ce dont ils ne parlent pas quand ils refusent de parler politique.

Par contre, il est montré comme regrétable que la famille d'ashraf est perdue sa nationalité israelienne.
Je ne cherche pas à les salir ou quoi que ce soit d'autre, ils sont à des années lumières des autres israelien, ils sont dans une bulle.
Le point est juste de mettre en évidence les diférentes strates idéologiques que le réalisateur peut porter.
activité légitime puisque fox ne fait pas profession de distanciation bréchtienne
clavez
 
Message(s) : 12
Inscription : 21 Déc 2002, 23:26

Message par gerard_wegan » 14 Juil 2007, 18:11

(clavez @ samedi 14 juillet 2007 à 18:41 a écrit :il est montré comme regrétable que la famille d'ashraf est perdue sa nationalité israelienne.

... le réalisateur le fait plus ou moins dire à Ashraf, rapportant bien après coup les propos de sa mère. Ce qui peut se comprendre : il peut espérer vivre librement son homosexualité à Tel Aviv, pas à Naplouse, et que sa famille ait perdu la nationalité israélienne est clairement pour lui un obstacle !

(clavez @ samedi 14 juillet 2007 à 18:41 a écrit :Le point est juste de mettre en évidence les diférentes strates idéologiques que le réalisateur peut porter.
activité légitime puisque fox ne fait pas profession de distanciation bréchtienne

... ça rejoint une question que je me posais : en sais-tu plus sur les idées de Eytan Fox ?
gerard_wegan
 
Message(s) : 2
Inscription : 31 Oct 2002, 08:32

Message par clavez » 15 Juil 2007, 18:07

a écrit :Eytan Fox n'est pas de ces cinéastes qui avancent masqués. On trouvera dans The Bubble, son quatrième long métrage, une foule d'éléments et d'incidents puisés dans l'expérience de ce quadragénaire (il est né en 1964 à New York) devenu en trois ans un habitué du circuit international des festivals tout en se faisant une place dans l'industrie israélienne.



Certes, The Bubble n'a pas connu en Israël le grand succès qui fut celui de Tu marcheras sur l'eau (2005). L'armée israélienne est entrée au Liban quelques jours après la sortie du film. Eytan Fox évoque le déchaînement des médias contre ce qui faisait le sujet même de son film, la "bulle" de Tel-Aviv. "Il y avait l'ennemi au Liban, le Hezbollah. Et, chez nous, il y avait Tel-Aviv, avec tous ces reportages sur la vie quotidienne. On nous reprochait de continuer à manger des sushis, de danser pendant que le Nord était bombardé", se souvient-il. Depuis, le film est sorti en DVD et, selon le réalisateur, a réalisé sur ce support la carrière qui aurait dû être la sienne en salles.

Tel-Aviv, grande ville laïque, est devenue le refuge des Israéliens qui veulent se protéger contre la réalité. Non seulement Eytan Fox en convient, mais il revendique cette posture : "C'est un mécanisme de survie. Ces intellectuels de gauche ne veulent pas que la réalité prenne le contrôle de leur vie. Nous sommes conscients politiquement, nous nous engageons. Mais nous voulons aussi trouver le meilleur cappuccino de la ville, aller au cinéma. Sans jamais cesser de penser au conflit. C'est ce que j'ai voulu montrer. Sans la bulle, la plupart des jeunes de Tel-Aviv quitteraient Israël. Ça fait si longtemps que ça dure, rien ne semble changer. Et il faut bien que nous vivions notre vie."


CONSCIENCE DU CONFLIT


Arrivé très jeune en Israël, Eytan Fox a grandi à Jérusalem, une ville qu'il a quittée sans regrets pour Tel-Aviv. Il avait eu le temps de prendre conscience des failles qui traversaient sa terre natale : "Ma mère a consacré sa vie à s'immerger dans la réalité d'Israël. Ce qui veut dire qu'elle était très curieuse de la vie des Palestiniens, qu'elle a cherché à connaître nos voisins arabes", tout comme la mère du personnage de Noam dans The Bubble.

Au départ du film, il y avait donc la réalité de la ville et la conscience du conflit. La confrontation entre les deux ne prend toute sa violence qu'à la fin du film, qu'on a pris soin, jusqu'à maintenant, de ne pas révéler. Reste que cette conclusion a été au départ du projet d'Eytan Fox, qui voulait pour la première fois évoquer le conflit entre Israéliens et Palestiniens. "Je sais que le cinéma a déjà beaucoup parlé du sujet, que chacun l'a fait à sa manière depuis Amos Gitaï, reconnaît-il. Il y a eu aussi beaucoup de variations israélo-palestiniennes sur le thème de Roméo et Juliette. Je voulais trouver un moyen de m'approprier ce thème."

Ce moyen fut d'inventer une histoire d'amour entre deux jeunes hommes, nés chacun d'un côté de la "ligne verte". Le film a été tourné en 2005, au moment d'une pause dans le conflit, alors que les attentats-suicides avaient cessé en Israël et que "Tsahal ne commettait pas de mauvaises actions dans les territoires". Pour autant, l'équipe n'a pu tourner en Cisjordanie les séquences que le scénario situe à Naplouse et s'est replié sur un village arabe en Israël.

Les trois films d'Eytan Fox qui sont sortis en France, The Bubble, Tu marcheras sur l'eau (2005) et Yossi et Jagger (réalisé en 2002, distribué en 2006), évoquent les grands sujets israéliens - respectivement le conflit avec les Palestiniens, la mémoire de la Shoah et le rôle de l'armée dans la société - par le biais d'histoires d'amour entre hommes. Ses films circulent entre le circuit des festivals gays et celui des grands festivals (Tu marcheras sur l'eau avait fait sensation à Berlin).

Mais, malgré son succès, Eytan Fox veut continuer à tourner "en hébreu et en Israël". Il se verrait bien en Almodovar, continuant à réaliser des films ancrés dans la réalité de son pays. "Je me dis ça, et ensuite je réalise qu'Almodovar dispose d'un marché de dizaines de millions d'hispanophones, alors que, en Israël, même si l'on réalise un grand succès, on devra se contenter de quelques dizaines de milliers d'entrées, ce qui limite forcément les budgets des films."

Après la sortie de The Bubble et la guerre, Eytan Fox s'est exilé un temps dans le sud de la France. Il s'apprête à regagner son pays pour se remettre au travail.

Thomas Sotinel
Article paru dans l'édition du 04.07.07


J'ai récupéré ça, sa correspond à l'idée que je me suis faite de Fox.
clavez
 
Message(s) : 12
Inscription : 21 Déc 2002, 23:26

Message par Félix Edmundovitch » 16 Juil 2007, 15:29

:unsure: ca vient de quel journal ?
Félix Edmundovitch
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Fév 2007, 20:09

Message par clavez » 16 Juil 2007, 15:55

le monde
clavez
 
Message(s) : 12
Inscription : 21 Déc 2002, 23:26

PrécédentSuivant

Retour vers Livres, films, musique, télévision, peinture, théâtre...

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : conformistepote et 4 invité(s)