Deux films muets soviétiques

Message par Thersite » 23 Juin 2007, 14:11

Les 2 films sont trouvables à 11 € à la Fnac, et à moins cher encore sur Amazon ou ebay... Je pense me faire plaisir avant Noël ! :haphp:
(... D'ailleurs il paraît que le Jésus historique serait né en Août plutôt qu'en décembre, de quoi faire cogiter les christolâtres pour un ou deux conciles ! (il y a vraiment des gens qui n'ont rein à foutre ! ) :124: )
Thersite
 
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Message par jerzy » 28 Juin 2007, 12:21

on peut trouver également "l'homme à la caméra" de Dziga Vertov qui date de la même période et qui est vraiment trés intéressant.
jerzy
 
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Message par regivanx » 28 Juin 2007, 20:22

Disponible sur E-mule en toute légalité. N'oubliez pas là non plus de couper le son.
regivanx
 
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Message par Thersite » 03 Juil 2007, 01:46

HelLO ! :wavey:
Je viens de voir Aelita, voici donc ma réaction à chaud :
Malgré la pochette moche du DVD, son contenu maigre (le film divisé en 4 ou 6 chapitres et diverses bandes à nonce), et une bande sonore pas transcendante (un thème au piano qui saute parfois), c'est vraiment un bon film :
-d'abord beau : le film est onirique, agréable à voir (si l'on supporte les plans fixes en noir & blanc, il y a un minimum, quand même !), tant pour sa description de la "nouvelle Russie" que celle de Mars (les décors futuristes constitués de triangles et les costumes géométriques me font un peu penser à Druillet), à noter une belle scène symbolique de 1917 où un Héphaïstos russe forge une faucille et y dépose ensuite son marteau... :whistling_notes:
-ensuite intéressant : le film rend étonnamment vivants les Russes d'il y a presque un siècle et suggère des questions plus générales que la découverte de Mars par l'ingénieur Loss : la réorganisation du pays avec le comité d'évacuation (d'ailleurs, pourquoi cet intitulé ?), les inégalités qui persistent en Russie en 1921 (une scène juxtapose les godasses de la "société choisie" avec celles du peuple pauvre), l'esprit borné du bureaucrate-type (Kravtsov) sur Terre comme sur Mars, l'intérêt des travaux scientifiques vis-à-vis des travaux révolutionnaires, l'importance de la direction d'une révolution, car celle-ci peut très bien être dévoyée à son profit par une fraction des classes dirigeantes (ce film est quand même assez clairvoyant ! :blink: ).
-enfin, drôle. C'est étonnant, mais il y a quand même quelques scènes qui font bien sourire, voire rire... Je ne veux pas trop déflorer le sujet, mais le leitmotiv de Goussiev (super méthode de séduction, semble-t-il...) m'a bien fait marrer. Et qu'il est con ce Kravtsov !

Rectificatif : ce n'est pas (sur ma version au moins)
a écrit :"Union Martienne des Travailleurs"
, Byrrh, mais "Union des Républiques Socialistes de Mars" -ce qui évoque encore plus "quelque chose"...- En tout cas, merci beaucoup de nous avoir parlé de ce film Byrrh ;)
Thersite
 
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Message par Thersite » 12 Juil 2007, 00:10

Salut Jerzy, peux-tu en dire plus sur L'Homme à la caméra de Dziga Vertov s'il te plaît ? Ca m'intéresse...

Sinon -vacances obligent-, je viens de voir La Nouvelle Babylone, toujours avec une bande-son ignoble (donc pas de Chostakovitch :sneaky2: ). Le début est un peu long à se mettre "en train", mais sert la suite du récit pour montrer l'opportunisme de la bourgeoisie parisienne contre les Prussiens puis contre les Communeux. Les images sont assez parlantes : on y voit les bourgeoises de Versailles observer à la jumelle la répression de la Commune en pique-niquant, tandis que les insurgés se battent avec l'énergie du désespoir... Chaque ligne de "La Marseillaise" illustre une étape de la Semaine Sanglante, le chant révolutionnaire de l'armée du Rhin est mort. Sinon, une remarque en passant : le film fait vraiment une place de 1er plan aux femmes ("pétroleuses", vieilles, bourgeoises...), et le principal personnage masculin est Jean, un paysan enrôlé contre son grés au service des Versaillais...
En dehors des contraintes réalistes (un militaire), est-ce que ça pourrait avoir une signification intentionnelle ?
Thersite
 
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Message par Thersite » 08 Nov 2007, 23:05

:up: Et hop, un petit up pour ce fil ! Aelita était cité dans le "documentaire" sur la révolution d'Octobre 1917 hier, sur Arte, le commentaire affligeant (à l'image du reste) qui en était fait montre que les réalisateurs n'avaient manifestement pas vus ce film, puisque la scène concernant la reine martienne qui y était présentée précède une critique du réformisme mené par une partie de l'Etat contre une autre, avec des parallèles évidents avec le tsarisme et les révolutions de 1917, et non une liberté artistique opposée aux vilains bolcheviques pas beaux et méchants tout plein...
Thersite
 
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Message par sylvestre » 27 Nov 2007, 12:21

Je viens de voir Aelita. "Bon film" ça me paraît un peu généreux : c'est long et le scénario est vraiment très sinueux - on ne comprend pas bien le lien entre Mars et les tentatives de corruption par la petite-bourgeoisie décrépite des camarades chargés de distribuer les rations. Ca donne un peu l'impression de deux ou trois films inachevés mis ensemble pour en faire un complet.

Cela dit c'est effectivement très bien pour le style de déco et costumes sur Mars, et pour avoir une idée de la situation en Russie au début des années 20.

Mon film préféré de la période (à part les Eisenstein et Vertov, hors concours) reste Les aventures extraordinaires de Mister West au pays des bolcheviks :

a écrit : Le bourgeois américain Mister West part en voyage d’affaires en Union soviétique. Sa famille et ses collaborateurs essaient de l’en dissuader en lui montrant les témoignages terrifiants qui abondent dans la presse américaine. Par prudence, Mister West engage un cow-boy qui veillera à sa sécurité pendant le voyage. A peine arrivé, Mister West se fait dévaliser, perd son portefeuille, des documents importants et son garde du corps ! Peu de temps après, Jban, chef d’une bande de voleurs, lui rapporte son portefeuille et ses documents et, se faisant passer pour une victime des bolcheviks, le convainc d’accepter son hospitalité. Les compagnons de Jban sont présentés comme des fonctionnaires barbares analogues à ceux que montrent les journaux américains et auxquels Mister West doit verser de larges commissions. Mais le cow-boy-garde du corps rencontre par hasard une amie américaine qui le conduit à la police. Celle-ci a vite fait de retrouver et arrêter Jban et sa bande, et de montrer à Mister West, ainsi libéré, le « vrai » visage de Moscou et de l’Union Soviétique.
sylvestre
 
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Message par Vérié » 27 Nov 2007, 18:32

Je n'avais pas remarqué et je vais me précipiter sur mon magnétoscope, au cas où ça passerait encore sur CC classic.

Mon film préféré sur cette période, c'est L'homme qui a perdu la mémoire. (On en a parlé sur un autre fil), mais je n'ai jamais vu ceux-ci.
___

A noter les collections DVD de films soviétiques de cette époque sont soldés un peu partout pour 5 € pièce, y compris les grans classiques : Le Cuirassé Potemkine, La grève, Ivan le terrible, Alexandre Newsky etc.

PS :wacko: Je débarque : je viens seulement de réaliser que le post parlant du passage de ces films sur Ciné Classic date de ... 2004.
Vérié
 
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