Axel, il y a une différence fondamentale à mon sens entre des manifestations au centre des grandes villes pour "battre" Sarkozy (je ne sais plus exactement l'expression que tu as utilisée) et d'autres exemples que tu as cités (manif contre une expulsion, un licenciement, etc.)
Une organisation révolutionnaire, digne de ce nom, appelle à la lutte lorsqu'elle pense qu'une victoire est possible. Dans le cas inverse, c'est de la manipulation. S'il n'y a pas un objectif de lutte réel, il faut préparer les luttes futures.
A la fois ces jeunes courrent un danger réel face aux forces de l'ordre, et à la fois à n'en retirer que des coups, sans contrepartie, ils perdront leur révolte même.
Il faut se montrer de leur côté et leur expliquer qu'on leur propose d'exprimer leur colère, pas seulement contre Sarkozy mais toute sa société qui n'est pas la notre, en adoptant les idées révolutionnaires pour en changer, de société.
Il faut responsabiliser les militants révolutionnaires qui oublient ces principes. Il ne suffit pas d'avoir de grandes idées (cf l'histoire) il faut rechercher l'efficacité.
Et il faut expliquer à ces jeunes qui ont la rage que la véritable ambition, ce n'est pas la démission d'un bonhomme, même Sarkozy, mais de mettre à bas la société capitaliste. C'est évidemment beaucoup plus dur que de les amener à crier leur haine à la Bastille, mais de permettre à un lycéen d'accéder à la conscience politique révolutionnaire, ça vaut toutes les joyeuses manif.
Mais évidemment qu'on est de leur côté.