Manifs et débrayages spontanés lycéens.

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Leonid » 09 Mai 2007, 12:19

Ben non, c'est justement pour cette raison la que je cite ca en exemple! Et les militants la bas voient d'un bon oeil le petit mouvement anti-sarko qui se met en place. Du moins celui des votres ( enfin, la Fraction quoi ) avec qui j'ai parlé vite fait aujourd'hui. A Achères, il s'agit d'un petit mouvement, minoritaire mais motivé et déterminé qui ne compte pas s'arreter pour autant avec les élections. Il faut donc le soutenir.On essaye justement d'élargir ce mouvement en tentant de débrayer les lycées du coin ou nous avons des militants.

Il en est de même avec les manifestations anti-sarkozy qui se mettent en place qu'on ne peut que soutenir.

En tout cas, la discussion tourne en rond.

Ces jeunes qui ne digèrent pas "Sarko"
LE MONDE | 09.05.07 | 10h05 • Mis à jour le 09.05.07 | 10h05


a écrit :
Voici un patchwork dont Nicolas Sarkozy ne s'attirera jamais les faveurs. Anarchistes autonomes, communistes révolutionnaires, marginaux alcoolisés, voire simples étudiants en colère : ils sont quelques centaines d'émeutiers à avoir répondu au résultat de l'élection présidentielle par des actions au cœur des grandes villes françaises. Pour cela, ils ont adopté les méthodes typiques des violences urbaines, incendiant des voitures (plus d'un millier en France, selon la police), harcelant les forces de l'ordre, brisant des vitrines.



Mobiles et déterminés, ils ont été particulièrement actifs dans les villes à forte population universitaire, où la mobilisation contre le contrat première embauche (CPE) avait pris corps. Mais leur mouvement contestataire devrait s'essouffler, estiment les Renseignements généraux (RG), car ils n'ont réussi à mobiliser ni les lycéens des centres-villes, ni les banlieusards, tandis que les syndicats étudiants et les partis de gauche ont condamné leurs débordements.

A Paris, le lieu symbolique de rassemblement, depuis dimanche, est la place de la Bastille. Mardi 8 mai, les premiers manifestants sont arrivés vers 20h30, par petits groupes. Environ deux cents jeunes, appartenant pour la plupart à la mouvance anarcho-libertaire, se sont rassemblés au pied de l'Opéra Bastille. Objectif? "Manifester pour généraliser l'anti-sarkozysme et contre la dictature qui se met en place", explique une habituée des "manifs spontanées". La veille, "nous étions plus nombreux", constate-t-elle.

"RAGE TRIPALE"

Mardi, le rassemblement parisien ne s'est pas prolongé au-delà de 23h30. Une dizaine de personnes ont été interpellées. Après un sit-in improvisé sur la place et quelques cris classiques – "Sarko facho, le peuple aura ta peau" –, les manifestants se sont dispersés. Selon l'un des animateurs de ce rassemblement "spontané", "beaucoup de gens présents ici ce soir ont voté blanc ou n'ont pas voté dimanche". Aussi, il n'a pas "apprécié" les appels au calme lancés par le premier secrétaire du PS, François Hollande, au soir du 6 mai. "On n'est pas là pour un parti. On est anti-Sarko, mais les socialistes sont aussi des connards." A Lyon aussi, le mouvement s'est poursuivi mardi, émaillé d'incidents avec les forces de l'ordre. Environ 400 jeunes manifestants, issus en majorité des milieux anarchistes et de l'extrême gauche, ont pris le chemin du nouveau palais de justice en début d'après-midi, où étaient jugés en comparution immédiate une dizaine de jeunes arrêtés depuis dimanche soir. Dans le calme, les manifestants ont de nouveau scandé des slogans hostiles au nouveau président de la République. Sur le parcours, un jeune arborait un panneau "Pétain reviens, tu as perdu ton chien", un slogan immédiatement repris en chœur par la foule. A l'annonce des peines prononcées contre des étudiants de Sciences Po condamnés à trois mois de prison, certains n'ont pu étouffer leur colère. Les jeunes se sont de nouveau retrouvés dans la soirée pour déambuler par petits groupes dans le centre-ville, entre la place Bellecour et les Terreaux. Les forces de l'ordre ont fait usage de bombes lacrymogènes et de flash-balls. Au même moment, à Villeurbanne, la commune voisine, la permanence de l'UMP était incendiée et ses vitres brisées. Face à cette flambée de violence, le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb, a de nouveau appelé au calme.

Assis en rond au milieu de la place de la mairie de Rennes, ils sont moins de cent, ados ou jeunes adultes, mardi 8 mai vers 19 heures, à refaire le monde et des élections qui ne leur conviennent pas. Tactique et stratégie sont discutées : "En mai 1968, c'est un petit groupe qui a entraîné les masses. Il faut tenir et mobiliser", martèle un garçon. Dimanche soir, ils étaient beaucoup plus nombreux, quelques centaines. Des vitrines ont volé en éclats, une douzaine de voitures et une trentaine de poubelles ont été incendiées. Neuf manifestants ont été arrêtés, et l'un des quatre jugés, lundi, en comparution immédiate, a été condamné à deux mois de prison ferme, les autres écopant de centaines d'heures de travail d'intérêt général. Cette sévérité n'a pas calmé les ardeurs des "anti-Sarko" qui, la nuit suivante, étaient deux cents à trois cents à galoper dans le centre-ville en se heurtant à la police. La tradition rebelle de la métropole étudiante, où le mouvement anti-CPE avait été intense, explique en partie cet accès de fièvre. Le carré d'irréductibles se console en projetant "un grand rassemblement" pour jeudi et en scandant "Sarko, Sarko, ça r'commence/Le fascisme en France". Mis à part une dizaine de gosses des cités, en survêtement à capuche, dont le plus jeune, à peine 12 ans, veut s'en prendre "aux bourgeois", les participants ont entre 16 et 30 ans et illustrent une étonnante diversité.

"On en est au troisième jour de résistance contre l'idéologie sarkozienne qui veut précariser un peu plus le monde du travail en le poussant à faire des heures sup pour survivre", s'enflamme un jeune homme au catogan roux qui dit militer à Lutte ouvrière mais se défend d'être un leader. "J'ai vraiment peur de ce qui nous attend, renchérit Bruno, étudiant en cinéma. On a stigmatisé Bush et Berlusconi, mais Sarkozy, ça ne sera pas mieux. Je suis allé voter mais je n'ai jamais milité nulle part. Ce qui m'a fait sortir, c'est la rogne, l'indignation, le besoin de crier pour répondre à la violence politique et au lavage des cerveaux. On ressent tous une rage tripale…"

"CROISIÈRE SUR UN YACHT"

Les motivations sont variées. Certains mettent en avant la personnalité du nouveau président, d'autres se focalisent sur les problèmes économiques. Hélène, 19ans, est salariée depuis six mois dans "une grande chaîne de vêtements" : 780 euros net pour vingt-deux heures hebdomadaires, sans horaires fixes. "C'est la première fois que je manifeste et c'est aussi la première fois que j'ai honte de mon pays, mais je suis contre les casseurs." Silvère, 23 ans, titulaire d'un DEUG d'histoire, doit se contenter d'un emploi d'agent technique dans une maison de retraite. "J'ai une collègue, d'origine marocaine, qui a bac +5 en informatique et qui fait le même boulot, avec en prime les huissiers au cul, dit-elle. C'est cette réalité-là qui me pousse à la révolte."  Quelques anarchistes, minoritaires dans le rassemblement, comme Louise, 22ans, et sa copine Marion, 21 ans, étudiantes, portent un fichu noir frappé d'une étoile rouge et affichent leurs détestations sur une pancarte : "Oppression étatique, désastre écologique, barbarie capitaliste". Elles n'ont pas voté "par conviction". Dans une mouvance libertaire plus décalée, Sophia, étudiante en 4e année de Sciences Po, brandit un drapeau noir qui dit "A bas le PPA, Parti de la presse et de l'argent!" "Alors que les manifs anti-Sarko étaient ultra minimisées, on nous a abreuvés d'images de propagande sur la fête de la Concorde, s'indigne-t-elle. Avec Mireille Mathieu, Enrico Macias, Faudel, Clavier, Hallyday, Arthur et Bigard, on a eu droit à la totale, mais le sommet a été atteint avec le coup du Fouquet's et la croisière sur un yacht prêté par un milliardaire. Et vous nous demandez pourquoi on est dans la rue ?"
Leonid
 
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Message par Puig Antich » 09 Mai 2007, 12:26

Oui j'ai vu cet article.

Il est pas trop mal à part le début.

Et oui camarades il ne s'agit pas de gauchistes seulement, mais de gens qui manifestent parfois pour la première fois.

D'ailleurs si les gauchistes étaient aussi nombreux, ca ferait longtemps que LO appelerait à créer un parti gauchiste, comme elle a fait en 68.
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 09 Mai 2007, 13:10

Personnellement je considére que la réaction trippale d'aller dans la rue à la vue de Sarko président est une réaction d'avant-garde.

Je laisse donc pas les jeunes entre les mains des provocs et des totos sans perspectives, pour qu'ils finissent en taule.

Faites ce que vous voulez.

Moi je considére que c'est la responsabilité des révolutionnaires de le faire, même si c'est dangereux et pas en harmonie avec la démoralisation générale.

Les batailles décisives sur le droit de grève et le contrat de travail sont dans quelques semaines, ne l'oubliez pas !
Puig Antich
 
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Message par Jacquemart » 09 Mai 2007, 13:37

a écrit :Personnellement je considére que la réaction trippale d'aller dans la rue à la vue de Sarko président est une réaction d'avant-garde.

Le problème, c'est qu'à trop être à l'avant-garde, on se fait généralement botter l'arrière-train.
:hinhin:
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Message par Puig Antich » 09 Mai 2007, 13:41

Ca a l'air de te réjouir.

N'oublie pas que vous êtes les prochains sur la liste.

L'état français n'est pas un concept, c'est une réalité matérielle, une "bande d'homme armés munis de prisons, etc." qui a su faire face à des situations bien plus difficiles,
Puig Antich
 
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Message par Jacquemart » 09 Mai 2007, 13:52

a écrit :Ca a l'air de te réjouir.

:altharion:
Ce qui ne me réjouit pas en tout cas, c'est de voir des gens foncer tête baissée dans toutes les bagarres perdues d'avance, et venir ensuite faire la morale aux autres en les traitant de timorés.
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Message par Puig Antich » 09 Mai 2007, 14:11

Si cette bataille est "perdue d'avance" - ce qui n'est pas encore dit, c'est qu'elle n'est pas organisée, encadrée, par les organisations du mouvement ouvrier qui ont préféré se taire. Elle pourrait être un point d'appui pour les bagarres à venir.
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Message par Puig Antich » 09 Mai 2007, 14:13

a écrit :Violences anti-Sarkozy en baisse, la contestation s'organise en facs

PARIS (AFP) - Trois jours après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence, les manifestations de protestation et les violences consécutives à sa victoire ont été moins nombreuses à travers le pays dans la nuit de mardi à mercredi alors que des assemblées générales commencent à s'organiser dans des universités parisiennes.
C'est la première fois en France que l'élection d'un président déclenche, dès la proclamation des résultats, des manifestations d'hostilité. "Cette situation n'est pas acceptable", a dénoncé le ministre de l'Intérieur François Baroin, mercredi matin sur France Info, sortant de son silence.

Selon le ministre, les violences anti-Sarkozy étaient "en décrue" avec environ 200 véhicules incendiés et 80 interpellations dans la nuit de mardi à mercredi, contre 365 voitures brûlées et 160 interpellations la veille - un décompte lui-même en retrait de celui de la nuit de l'élection (730 voitures, 595 interpellations) et du décompte, non exhaustif, établi par les bureaux de l'AFP.
A Toulouse, par exemple, où des incidents étaient survenus dimanche soir, la dernière nuit a été "moins intense", selon la police, et le rassemblement (extrême-gauche, anarchiste, étudiants) s'est dispersé dans le calme. A Lille également, une "baisse sensible" du nombre d'incidents a été notée par les autorités, mais les façades des permanences UMP d'Amiens et de Laon (Aisne) ont été vandalisées. Dans le Rhône, le nombre de voitures brûlées a été divisé par trois (30 contre 98 la veille).

"Tout ce qui s'est passé dans la rue depuis trois jours, en décrue (...) montre que ce sont des mouvements clairement engagés politiquement, affichés ouvertement d'extrême gauche", a affirmé le ministre, pour qui l'"agitation" de ces militants "n'est pas acceptable" et "ne sera pas acceptée". Démentant toute "violence policière" et louant a contrario le "professionnalisme" des forces de l'ordre, M. Baroin s'est "félicité" de la réponse judiciaire apportée, y voyant un "message de fermeté".

A Lyon, quatre personnes - essentiellement de jeunes majeurs - ont été jugées en comparution immédiate pour des violences sur policiers et des dégradations dimanche soir : deux ont écopé de la prison ferme (6 mois et 3 mois) et deux autres de 120 heures de travaux d'intérêt général.

De même, au Creusot (Saône-et-Loire), un majeur qui avait été interpellé à la suite de jets de pierre sur un véhicule de police dimanche a été condamné à 6 mois de prison dont 2 fermes. Enfin à Paris, sept personnes interpellées dimanche soir seront jugées mercredi après-midi en comparution immédiate par le tribunal correctionnel. Une dizaine de mineurs ont par ailleurs été présentés à des juges ou au tribunal pour enfants.

Parallèlement, des assemblées générales (AG) commençaient à être organisées dans des facultés. Lundi, deux petites AG se sont tenues à Paris à la Sorbonne et au site de Paris I - Tolbiac, pour lancer une mobilisation contre le projet de réforme de l'université de Nicolas Sarkozy. Mercredi, des étudiants de Tolbiac, de Paris-VIII-Saint-Denis et de Lille 1, se réunissaient à la mi-journée. Des rendez-vous sont aussi prévus à Nanterre et à la Sorbonne jeudi.

A Saint-Denis, il s'agissait surtout de s'accorder sur les moyens de réagir sur certaines mesures à venir du prochain gouvernement, notamment concernant les étudiants étrangers. A Lille, l'objectif est "d'organiser la riposte face aux attaques libérales-réactionnaires". Le président du principal syndicat étudiant Unef, Bruno Julliard, avait estimé dès lundi que ces actions étaient "contre-productives" et n'étaient pas une "réponse adaptée" à l'élection de M. Sarkozy.
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