Prodi démissione!

Dans le monde...

Message par pelon » 23 Fév 2007, 16:04

(Barikad @ vendredi 23 février 2007 à 14:37 a écrit :
Nous verrons bien ce qu'il ressortira de tout ça, et à l'heure des bilans, ce sera une ligne de plus au passif de la ligne qui consiste à abdiquer de son independance politique pour rejoindre des partis reformistes, au mieux centristes.
Tout à fait d'accord.
pelon
 
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Message par Leonid » 23 Fév 2007, 17:38

Les menaces de Prodi étaient directement adressés aux sénateurs concernés. Une épreuve de force qui visait à dire : rangez vous derrière ma politique ou le gouvernement tombe et vous serez épinglés en tant que responsables. Les camarades ont cédés honteusement en juin dernier. Ils ne l'ont pas fait cette fois ci : c'est une très bonne chose. Après, certes on peut théoriser comme quoi il fallait voter avec les sénateurs berlusconiens et que mettre en minorité Prodi par l'abstention, c'est différent de voter "contre" etc..etc mais c'est purement une question de sémantique. Après tout, selon ta logique, les acolytes de Berlusconi ont fait ce qu'il fallait faire puisqu'ils ont votés contre au sénat ... donc gloire à eux et honte à la IV qui ne les a pas rejoints ! :blink:

Deja, la direction du PRC attaque le "scélérat qui réclame la révolution", maintenant menacé d'exclusion.

a écrit :la ligne qui consiste à abdiquer de son independance politique pour rejoindre des partis reformistes, au mieux centristes.


C'est la ligne qui a prévalu jusqu'à la au sein de la section italienne du SU. Cette fois ci, les camarades ont fait le choix de non seulement refuser le chantage des sociaux-démocrates et faire tomber Prodi, mais aussi de se faire exclure très prochainement du PRC. Avec ce vote, commence la bataille pour rallier un maximum de militants du PRC au programme révolutionnaire, sortir le front haut du PRC, pour commencer la construction d'un parti communiste et révolutionnaire.
Leonid
 
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Message par Gaby » 23 Fév 2007, 17:55

(AxelPersson @ vendredi 23 février 2007 à 17:38 a écrit : Après, certes on peut théoriser comme quoi il fallait voter avec les sénateurs berlusconiens et que mettre en minorité Prodi par l'abstention, c'est différent de voter "contre" etc..etc mais c'est purement une question de sémantique. Après tout, selon ta logique, les acolytes de Berlusconi ont fait ce qu'il fallait faire puisqu'ils ont votés contre au sénat ... donc gloire à eux et honte à la IV qui ne les a pas rejoints !  :blink:

Mouais. A ce compte-là, il fallait s'abstenir au référendum sur la constitution de l'UE aussi, pour ne pas voter "non" avec les racistes.

En tout cas s'il y a quelque chose à "théoriser", c'est qu'il ne fallait pas soutenir un gouvernement comme celui de Prodi qui envoie des troupes à l'étranger sans sourciller. Et ce bilan, le grand courageux scélérat, je ne pense pas qu'il le tirera jamais.

(AxelPersson a écrit :C'est la ligne qui a prévalu jusqu'à la au sein de la section italienne du SU. Cette fois ci, les camarades ont fait le choix de non seulement refuser le chantage des sociaux-démocrates et faire tomber Prodi, mais aussi de se faire exclure très prochainement du PRC. Avec ce vote, commence la bataille pour rallier un maximum de militants du PRC au programme révolutionnaire, sortir le front haut du PRC, pour commencer la construction d'un parti communiste et révolutionnaire.

Si j'étais Italien et que j'avais participé par exemple à la manifestation contre la base militaire, j'aurais du mal à comprendre cette attitude après des mois de compromission sur des sujets pourtant lourds. Je pense plutôt que ce n'est pas du tout du genre à mettre en confiance, et que c'est incompréhensible pour beaucoup de gens...
Gaby
 
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Message par Leonid » 23 Fév 2007, 22:10

a écrit :Mouais. A ce compte-là, il fallait s'abstenir au référendum sur la constitution de l'UE aussi, pour ne pas voter "non" avec les racistes.


Si l'abstention avait été un moyen de faire barrage, pourquoi pas? Dans ce cas ci, l'abstention du sénateur équivalait à un vote contre tout en se différenciant de la droite. L'abstention était donc la bonne solution.

a écrit :En tout cas s'il y a quelque chose à "théoriser", c'est qu'il ne fallait pas soutenir un gouvernement comme celui de Prodi qui envoie des troupes à l'étranger sans sourciller. Et ce bilan, le grand courageux scélérat, je ne pense pas qu'il le tirera jamais.


Je ne défend pas la politique antérieure de la section la bas, elle a été honteuse jusqu'à maintenant et nombreux ont étés les militants à le dire quand leur représentants étaient à l'université d'été de la Ligue.

Mais au contraire, le bilan que les camarades tireront ira dans ce sens : il ne fallait jamais avaliser la politique de Prodi. Les camarades tirent actuellement sur la base de leur propre expérience les bonnes conclusions.

a écrit :Si j'étais Italien et que j'avais participé par exemple à la manifestation contre la base militaire, j'aurais du mal à comprendre cette attitude après des mois de compromission sur des sujets pourtant lourds. Je pense plutôt que ce n'est pas du tout du genre à mettre en confiance, et que c'est incompréhensible pour beaucoup de gens...


Ce qui est contradictoire, c'est la politique des directions du PRC et des PDCI. Leur politique consiste à viruleusement dénoncer verbalement la politique étrangère de Prodi, d'envoyer des gros cortèges dans les manifestations, pour ensuite avaliser au Parlement la politique contre laquelle leurs militants manifestent. La section du SU a su cette fois, être conséquente et a défendu dans la rue comme dans les institutions la même politique anti-impérialiste. Ils ne l'ont pas fait jusqu'à présent, ils ont décidé de le faire maintenant.

C'est une bonne chose, une bonne nouvelle.
Leonid
 
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Message par Tchen » 24 Fév 2007, 12:37

(AxelPersson @ vendredi 23 février 2007 à 18:38 a écrit : Les menaces de Prodi étaient directement adressés aux sénateurs concernés. Une épreuve de force qui visait à dire : rangez vous derrière ma politique ou le gouvernement tombe et vous serez épinglés en tant que responsables. Les camarades ont cédés honteusement en juin dernier. Ils ne l'ont pas fait cette fois ci : c'est une très bonne chose. Après, certes on peut théoriser comme quoi il fallait voter avec les sénateurs berlusconiens et que mettre en minorité Prodi par l'abstention, c'est différent de voter "contre" etc..etc mais c'est purement une question de sémantique. Après tout, selon ta logique, les acolytes de Berlusconi ont fait ce qu'il fallait faire puisqu'ils ont votés contre au sénat ... donc gloire à eux et honte à la IV qui ne les a pas rejoints ! :blink:

Deja, la direction du PRC attaque le "scélérat qui réclame la révolution", maintenant menacé d'exclusion.

a écrit :la ligne qui consiste à abdiquer de son independance politique pour rejoindre des partis reformistes, au mieux centristes.


C'est la ligne qui a prévalu jusqu'à la au sein de la section italienne du SU. Cette fois ci, les camarades ont fait le choix de non seulement refuser le chantage des sociaux-démocrates et faire tomber Prodi, mais aussi de se faire exclure très prochainement du PRC. Avec ce vote, commence la bataille pour rallier un maximum de militants du PRC au programme révolutionnaire, sortir le front haut du PRC, pour commencer la construction d'un parti communiste et révolutionnaire.
c'est pas un peu tard? Je crois qu'il y a déjà eu une sortie de l'aile gauche de Rifondazione, qui a rejoint la LIT...
Tchen
 
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Message par canardos » 24 Fév 2007, 17:11

a écrit :

Romano Prodi impose à ses alliés des conditions "non négociables" pour un gouvernement bis


LE MONDE | 23.02.07 | ROME CORRESPONDANT


Dans la perspective de sa reconduction à la tête du gouvernement italien, Romano Prodi, président du conseil démissionnaire, a réuni au Palazzo Chigi, jeudi soir 22 février, tous les dirigeants des partis de la coalition de centre-gauche afin de dicter ses conditions. Il leur a présenté un pacte en douze points "non négociables". Toutes les propositions ont été acceptées à l'unanimité, y compris par les Verts et par les communistes.

Dans le texte soumis à ses partenaires, Romano Prodi souligne les résultats et les objectifs atteints en neuf mois d'activité. "Ils n'ont pas pu être perçus par l'opinion publique dans toute leur nouveauté et leurs effets, précise-t-il, parce que le comportement de certaines individualités, de ministres et de forces politiques a constamment provoqué des différends et une opposition latente qui ont objectivement épuisé le gouvernement."

Parmi les conditions nécessaires au maintien d'"Il Professore" figure "le respect des engagements internationaux et de paix". La politique étrangère de la coalition, notamment la présence de troupes italiennes en Afghanistan, a été à l'origine de la crise actuelle, déclenchée par l'abstention de deux sénateurs proches des communistes qui a fait perdre au gouvernement sa majorité.

M. Prodi a ajouté à ses conditions la politique sur les retraites, les libéralisations et la famille, ainsi que certains dossiers combattus par la gauche radicale comme la liaison ferrée à grande vitesse Lyon-Turin.

Pas trace en revanche du projet de loi sur les droits des couples non mariés, hétérosexuels ou homosexuels (dico) qui rencontre l'opposition farouche des petits partis centristes démocrates chrétiens de l'Unione. Le sort de cette réforme se jouera au Parlement, sans que cela engage la responsabilité du gouvernement.

Enfin, personne n'a regimbé à l'énoncé de la dernière condition, par laquelle Romano Prodi tente de blinder son leadership : "Il est reconnu au président du conseil l'autorité d'exprimer de manière unitaire la position du gouvernement en cas de divergences." Autrement dit, silence dans les rangs, le porte-parole de Romano Prodi devenant celui de tout le gouvernement "pour donner une meilleure cohérence à la communication".

Tandis que l'ancien président de la Commission européenne préparait son pacte-programme, les responsables de l'Olivier (gauche réformiste) se sont efforcés de rallier des personnalités de l'opposition dans la perspective d'un "élargissement de la majorité au Parlement".

Cette tentative a attiré un commentaire ironique de Silvio Berlusconi : "Je ne crois pas que des sénateurs soient disposés à monter sur un navire en train de couler." Pier Ferdinando Casini, le patron des centristes de l'UDC, a décliné poliment : pour lui, l'enjeu n'est pas de renforcer cette majorité, mais de discuter d'une nouvelle majorité sans la gauche radicale.

Selon la presse, le centre gauche pourrait compter sur deux ou trois transfuges pour voter la confiance au Sénat. Les contacts seraient avancés avec Marco Follini, ancien secrétaire de l'UDC et ancien ministre de Silvio Berlusconi, qui milite depuis longtemps pour un "grand centre". A droite, Silvio Berlusconi a plaidé pour un retour immédiat aux urnes. Mais cette hypothèse a été rejetée par son principal allié, Gianfranco Fini (Alliance nationale), qui la juge "irréaliste".

Le président de la République, Giorgio Napolitano, devait poursuivre jusque dans la soirée de vendredi ses consultations. Les présidents de Chambres, tous les dirigeants de partis, les présidents des groupes parlementaires et les anciens présidents de la République auront été reçus.

La dernière personnalité à se rendre au Quirinal devait être le prédécesseur de M. Napolitano à la tête de l'Etat, Carlo Azeglio Ciampi. C'est lui qui eut à gérer, en 2005, la démission du gouvernement Berlusconi après la défection de plusieurs ministres. M. Ciampi décida finalement de confier à M. Berlusconi le soin de composer un gouvernement bis.



Jean-Jacques Bozonnet




je pose la question: qu'ont fait nos deux sénateurs abstentionnistes! ont-ils accepté les conditions de Prodi comme les autres?
canardos
 
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Message par Tchen » 26 Fév 2007, 09:03

Si ils avaient perseveré dans leur opposition je pense que l'article que tu posts en ferait mention.
Tchen
 
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Message par canardos » 26 Fév 2007, 11:29

c'était mon impression mais j'aurais aimé avoir une confirmation....

parce qu'alors, s'abstenir pour ensuite aller à Canossa et accepter toutes les conditions de Prodi....c'est pire que tout!
canardos
 
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Message par Leonid » 26 Fév 2007, 15:30

Toutes les directions des partis concernés ont acceptés les conditions de Prodi, ca c'est évident. Mais la ligne de ces directions est loin d'être en adéquation avec les bases, en particulier dans le PRC. En ce qui concerne les sénateurs abstentionistes, je ne sais pas ce que le PDCI va faire mais le seul retour que j'ai pour l'instant par e-mail de Sinistra critica et du PRC, concerne la bataille interne du PRC entre la direction et leur fraction. Ca devrait venir d'ici quelques jours je pense ...
Leonid
 
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Message par Barikad » 26 Fév 2007, 15:33

Il me semble que le senateur en question a demissionné de son mandat.
Barikad
 
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