Je ne comprends pas trop ce débat.
Les cliques d'assassins petites et grandes qui gouvernent le monde règlent leurs comptes, et même les chefs secondaires peuvent y laisser leur peau, tout comme des chefs de gang. Que Saddam Hussein soit exécuté ne m'indigne pas (mais ne me réjouit pas non plus). Je ne pouvais souhaiter ça que de la part des vainqueurs d'une révolution prolétarienne ou même démocratique irakienne.
Bien sûr, en France, aux Etats-Unis ou ailleurs, on est contre la peine de mort pour n'importe quel crime parce que la parodie de justice qui s'applique se montre particulièrement barbare, ce qui n'est pas peu dire, en mettant à mort des êtres humains. Mais ici on est dans un pays en guerre, où des dizaines d'innocents se font tuer toutes les semaines (dans LO 1954 de janvier dernier, on parlait de 15 morts par jour). Même s'il aurait été possible au gouvernement irakien de garder Saddam Hussein emprisonné sans risquer qu'il soit libéré (et encore, je n'en sais rien), c'est dans l'ordre des choses que cette violence s'applique aussi contre le sommet de l'appareil d'état vaincu.
A ce moment-là, il n'y a plus qu'à connaître même une petite partie des crimes commis par ce barbare sanguinaire. Il pouvait bien mourir.