La mort d'un enfant à Meaux...

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Bertrand » 24 Déc 2006, 18:00

(Vérié @ dimanche 24 décembre 2006 à 17:11 a écrit :1- Mais il faudrait faire une comparaison très sérieuse que nous ne sommes pas en mesure de faire. La subjectivité - et les difficultés incontestables - des enseignants ne suffit pas. D'une façon générale, j'ai l'impression que certains idéalisent un peu le passé sur ce plan.

2 - Tout le monde sur le FALO sera d'accord pour "mettre le paquet sur les moyens éducatifs".  Mais il ne faut pas nourrir l'illusion que ça réglerait les problèmes de violence liés au chomage et à la décomposition de la société... qui ne s'arrete pas aux portes de l'école.

1- Subjectivité et idéalisation toutes relatives pour ce qui me concerne mais une observation simplement basées sur 35 ans d'enseignement dans un tout petit patelin, avec un "public" favorisé.
C'est dire si justement, je trouve la situation plutôt grave.


2 - Personne ne nourrit cette illusion.
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Message par meichler » 24 Déc 2006, 18:06

Bon, alors résumons l'état des lieux :

À la suite de la mort d'un enfant victime de violences somme toute assez banales aujourd'hui à l'école, mais hélas un enfant atteint d'une grave malformation cardiaque, tous les vautours habituels, médias et politiciens, ont cru dans un premier temps pouvoir exploiter ce dramatique fait divers pour en rajouter sur la politique sécuritaire, et l'union nationale au nom de "l'ordre juste" et de la "tolérance zéro".

Puis, lorsque fut révélée la cause du décès :
a écrit :«stress émotionnel qui a entraîné un arrêt cardiaque subit»
selon le procureur de la république, et surtout que l'on se fût aperçu que le Maire du lieu n'était autre que le Ministre délégué au Budget et "porte-parole" du gouvernement, le sieur Copé, les mêmes vautours (tout de même essentiellement interressés à ne pas gêner ce gouvernement, au moins jusqu'en mai prochain) se ravisèrent qu'après tout ce n'était "qu'un accident". Mais ce qui n'est pas accidentel c'est la barbarie croissante des cours d'école, de collèges et de lycées, qui ne fait que refléter la barbarie croissante de cette société capitaliste en putréfaction avancée.

Comme disait le vieux «les révolutionnaires n'ont pas à être optimistes au compte de la bourgeoisie». Il n'y a pas à banaliser ce qui s'est passé. La famille, les amis, les camarades de classe de ce collégien, et d'abord ce pauvre garçon lui-même, sont les victimes d'un système et d'une politique de décennies de délabrement du système d'enseignement. Je ne vois pas quel autre axe pourraient adopter des militants se réclamant de la révolution socialiste.

Je regrette, Vérié, mais ce fait (fût-il "divers") ne peut être comparé avec "le gars qui tombe du toit ou qui s'électrocute dans sa baignoire". C'est tout de même d'un ordre différent pour quiconque se place sur un terrain politique.
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Message par meichler » 24 Déc 2006, 18:29

Les "garanties" pour ce genre de drames, comme pour le reste, il n'y en a jamais. La vie n'est pas une compagnie d'assurances, c'est une lutte vivante, de chaque instant. Mais ce que je sais c'est qu'une société socialiste concevrait l'instruction publique, la place des enfants, et la violence (fût-elle entre individus) de façon totalement différente de la société pourrie actuelle, où ce genre de choses peut se produire, sans que l'on y voie qu'un "accident".

Quant à la "démagogie", tu peux retirer ça.
1) C'est mon sentiment en tant qu'individu et en tant que père, et 2) je ne vois pas ce qu'un révolutionnaire peut expliquer d'autre (sauf à considérer que ça n'a rien à voir avec l'état de la société, ce qui pour des révolutionnaires, serait un peu bizarre, ne crois-tu pas ?).
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Message par meichler » 24 Déc 2006, 18:55

Pour moi ce n'est pas "juste un accident" qui n'aurait aucun lien avec la politique du gouvernement, et la crise générale de la société capitaliste. C'est tout ce que je dis.
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Message par yannalan » 25 Déc 2006, 11:52

Pour ce qui est de la violence, comme le dit Vérié, ce n'est pas quelque chose de nouveau à l'école. On peut relire "la guerre des boutons", écrit avant 14, par exemple, ou n'importe quel bouquin de souvenirs style "mon enfance à Petaouchnoc" où on raconte les jets de pierres, bagarres à coups de sabots, etc....
Ceci dit, c'est vrai aussi et même dans ces livres, on voit qu'à l'école il y avait une sainte trouille de l'enseignant et les choses se calmaient. Là aussi la vioence était présente : les coups de règles, voire de bûche, volaient assez facilement (ça, c'est des souvenirs personnels, années 50/60)
Dans le cas précis, en cours d'EPS, moyens ou pas, le prof est toujours seul avec ses élèves.
Une chose a peut-être changé, c'est la présence des films et jeux et techniques diverses. Du temps ou on se mettait des coups de poing, c'était moins destucteur souvent que les coups de pied style boxe thai et assimilés d emaintenant. Quand mon fils était à l'école, un de ses collègues avait quand même pété une jambe à un autre et éclaté un testicule à un troisième...(école centre-ville, ville de 15000h en centre-Bretagne, pas ZEP du tout)
L'école peut jouer un rôle, plus simple au niveau du primaire quand l'école a une taille humaine en parlant et en faisant parler. Au collège, ça devient dur.
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Message par roudoudou » 25 Déc 2006, 12:39

a écrit : John Connor Vous en pensez quoi ?


Déjà bonjour tout le monde sur le forum et bon noËl d'une par :-P

Moi personnellement je suis d'accord avec Vérié, c'est un accident tragique, une simple bousculade qui tourne en drame vue les faits relataient par la presse voilà tout. :(


a écrit : Vérié Sinon, pas du tout d'accord avec toi, ce drame n'a rigoureusement rien à voir avec les insuffisances d'effectifs de l'éducation nationale. Il aurait aussi bien pu se produire dans une société socialiste... sauf si la science médicale avait progressé au point de pouvoir déceler le problème médical de la victime. Tout le reste n'est que manipulation et utilisation démagogique d'un fait divers, y compris de la part des syndicats de profs, meme bien intentionnés. Car on ne va pas mettre en permanence un surveillant derrière chaque groupe de 3/4 gamins ?

Il y a tous les jours des gens qui meurent accidentellement pour toutes sortes de causes.


Moi je suis d'accord là dessus avec Vérié.
“J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé.”
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Message par zeanticpe » 25 Déc 2006, 18:03

(Bertrand @ dimanche 24 décembre 2006 à 16:46 a écrit :
(Vérié @ dimanche 24 décembre 2006 à 14:18 a écrit :
(Bertrand @ dimanche 24 décembre 2006 à 14:40 a écrit : Je n'ai guère envie de discuter à partir de la mort d'un gosse.
Mais Vérié, la violence dans les cours d'école, de collège ou de lycée n'a strictement rien à voir avec celle de ton enfance. Y compris les cours d'école de campagne...

Je peux te dire que si j'avais eu moi aussi une artère de la taille d'un cheveu, je ne serais pas en train de discuter sur ce forum ! En internat, les bagarres étaient parfois très violentes. De plus, dans le cas dont nous parlons, le malheureux gamin n'avait meme pas la moindre trace de coup.

Mais je ne nie pas la violence des bagarres dans ta jeunesse.

Je dis simplement (mais cela a déjà été débattu dans un autre fil il y a quelque temps) que la violence verbale et physique font maintenant partie du quotidien des cours de récré , que les échanges sont de plus en plus durs. N'importe quel enseignant qui a qques années de pratique peut le constater.

Et ceci dès la maternelle. Ce qui ajoute à ma conviction que c'est là qu'il faudrait mettre le paquet en moyens éducatifs.
a écrit :Et ceci dès la maternelle. Ce qui ajoute à ma conviction que c'est là qu'il faudrait mettre le paquet en moyens éducatifs.

1000 fois d'accord avec cela. et j'aimerais qu'on le répète.
c 'est toujours dur de mettre son gamin à l'école et de retourner le chercher avec des bleus ou des griffures sur la figure.
et on se dit toujours un peu dans ces moments là que l'état met bien peu de moyens dans les ecoles pour que les enfants puissent y vivre sereinement.
j'ai l'impression de tenir un discours un peu réac. mais je suis pas réac.
Et puis je ne suis pas non plus contre la violence, puisqu'il la faut. Je veux dire, bien que la violence soit quelque chose d'assez insupportable pour moi, comme pour toute personne humaine, on n'ets pas obligé de pardonner à la bourgeoisie, et il faudra bien qu'on change les choses d'une manière ou d'une autre et à mon avis avec des fusils on sera plus convaincant.
mais c'est insupportable de savoir que nos enfants sont très souvent livrés à une violence qui n'est pas légitime.
zeanticpe
 
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