Bon, alors résumons l'état des lieux :
À la suite de la mort d'un enfant victime de violences somme toute assez banales aujourd'hui à l'école, mais hélas un enfant atteint d'une grave malformation cardiaque, tous les vautours habituels, médias et politiciens, ont cru dans un premier temps pouvoir exploiter ce dramatique fait divers pour en rajouter sur la politique sécuritaire, et l'union nationale au nom de "l'ordre juste" et de la "tolérance zéro".
Puis, lorsque fut révélée la cause du décès :
a écrit :«stress émotionnel qui a entraîné un arrêt cardiaque subit»
selon le procureur de la république, et surtout que l'on se fût aperçu que le Maire du lieu n'était autre que le Ministre délégué au Budget et "porte-parole" du gouvernement, le sieur Copé, les mêmes vautours (tout de même essentiellement interressés à ne pas gêner ce gouvernement, au moins jusqu'en mai prochain) se ravisèrent qu'après tout ce n'était "qu'un accident". Mais ce qui n'est pas accidentel c'est la barbarie croissante des cours d'école, de collèges et de lycées, qui ne fait que refléter la barbarie croissante de cette société capitaliste en putréfaction avancée.
Comme disait le vieux «les révolutionnaires n'ont pas à être optimistes au compte de la bourgeoisie». Il n'y a pas à banaliser ce qui s'est passé. La famille, les amis, les camarades de classe de ce collégien, et d'abord ce pauvre garçon lui-même, sont les victimes d'un système et d'une politique de décennies de délabrement du système d'enseignement. Je ne vois pas quel autre axe pourraient adopter des militants se réclamant de la révolution socialiste.
Je regrette, Vérié, mais ce fait (fût-il "divers") ne peut être comparé avec "le gars qui tombe du toit ou qui s'électrocute dans sa baignoire". C'est tout de même d'un ordre différent pour quiconque se place sur un terrain politique.