par Puig Antich » 17 Nov 2006, 12:22
En fait tout celà n'est pas trés clair. Il est sûr que Ségo n'est pas une candidate de l'appareil traditionnel, elle a été propulsé par les médias et un centre de presse parallèle qui s'est groupé autour d'elle ; en même temps, vu son irrésistible ascension, la plupart des caciques du PS, de sa «gauche» comme de se «droite», se sont ralliés à elle. De fait, sa campagne n'a plus aucune cohérence, les déclarations allant tantôt à hue, tantôt à dia. Mais c'est biensûr à hue que tous veulent aller.
Fabius lui a joué la tradition, invoquant implicitement une menace sur «la nature du PS», c'est à dire sur ses liens avec son électorat traditionnel, présent dans les grandes mobilisations sociales et tous ceux qui veulent chasser la droite à n'importe quel prix. Mais il vient de se rallier ce matin, en exigeant rien de programmatique, ce qui prouve - si cela reste à prouver - toute la franchise de son opposition.
Les contradictions dans le PS vont donc continuer sous d'autres formes. Ce qui est sûr c'est que notre boulot est de s'appuyer sur la volonté de chasser la droite et sa politique pour que le tout explose, si possible avant, sinon pendant ou aprés les élections. Ce qui prend de l'importance, c'est de ne pas attendre qu'il arrive éventuellement au pouvoir pour combattre les illusions sur le PS, non seulement en terme de «il continuera la politique bourgeoise», mais aussi sur des points précis de son programme, et particulièrement pour ce qui concerne la jeunesse sur le service civique obligatoire, dont l'éventuelle application provoquera forcément des manifestations de jeunes, si tant est qu'on s'en donne les moyens.
Pour le reste, il est naturel, sauf bêtise particulière de l'appareil dirigeant du PS qui peut aussi multiplier les déclarations réactionnaires, que si rien de concret ne vient sur le terrain de la rue pour mettre à bas le régime et les lois réactionnaires, une grande partie des travailleurs va voter pour le candidat le mieux placé pour empêcher Sarkozy d'accéder au pouvoir. Ce candidat aurait pu être un front de tout ce qui se situe à gauche de l'appareil PS, mais les conditions n'étant pas réunies, ce sera le plus probablement Ségolène Royal.