Gardes mobiles entraînés à la guérilla urbaine

[meichler]

Meichler,

Un opposant politique est avant tout un opposant politique et surtout pas un possible agent provocateur. Il ne faut pas avoir de vision policière de la politique. Ce genre de conceptions ont fait beaucoup de mal au mouvement ouvrier, d'une manière générale, et aux trotskistes en particulier.
Les courants politiques autre que le notre ne sont pas nécessairement dans l'erreur, et, par ailleur, ont les mêmes droits à l'existance que nous. Nous n'avons rien à gagner à criminaliser les autres.
il y avait, tu sais, un flic infiltré au CC du parti Bolchevique....

Qui parle ici d'«opposant politique» ? Un opposant politique c'est quelqu'un qui soutient des positions politiques différentes, voire opposées (comme moi-même sur ce forum par exemple...), et qui combat pour ses positions. Ceux qui envoient des projectiles sur les flics en marge de manifestations de masse, ainsi que ceux qui agressent directement les manifestants pour les dépouiller, ou pour "s'amuser", ne défendent pas des opinions politiques.... Je les appelle des provocateurs (sans avoir besoin de chercher pour qui ils travaillent...), et je crois que je ne suis pas le seul à les appeler ainsi... À quoi ça sert de les qualifier ainsi ? À avoir les idées claires sur ce qu'il y a à faire face à ce genre de comportement: les isoler, les empêcher de nuire (souvent par des moyens "frappants") et protéger la masse des manifestants.

[meichler]

Je n'ai pas dit "il faut", mais ce qu'il y a à faire. Qu'on ne puisse pas toujours c'est une autre question.

Si des mecs cassent après la fin de la manif, ce qu'il y a à faire c'est un communiqué de presse pour dire que c'était après la dispersion, et qu'ils sont étrangers à la manifestation. On va pas y retourner pour tataner quelques excités dont le sport favori est le lancer des projectiles divers sur tout uniforme bleu ou noir...

[Ottokar]

Si des mecs cassent après la fin de la manif, ce qu'il y a à faire c'est un communiqué de presse pour dire que c'était après la dispersion, et qu'ils sont étrangers à la manifestation

t'as raison, toto, entre un communiqué de presse que t'as de la chance quand l'AFP le reprend et que les journaux ne publient pas ou sous forme de timbre poste et le journal télé de 20h, ça c'est sûr, ton communiqué, il va faire mal... !

moi, je fais tout comme elle a dit Zelda : si c'est une manif pacifique, je me disperse quand j'en ai la consigne et je ne traîne pas dans le secteur. C'est bien tout ce que je peux faire. Ca c'est le plan A. En cas de révolution ou d'insurrection armée, alors naturellement, j'applique le plan B. Mais faut dire ce qui est, ça arrive pas souvent.

[meichler]

On fait ce qu'on peut. Quand on aura la radio et la télé, on causera dans le poste, pour l'instant on ne peut guère faire que des communiqués, des tracts, etc...

[Je crois bien que c'est aussi ce que fait LO non ? comme ici même]

Quand à l'insurrection, c'est vrai que ça fait logtemps que ça ne nous est pas arrivé, pas vrai. :wavey:

[Puig Antich]

Il y a une différence entre la minorité des totos (qui sont effectivement "en marge des manifestations de masse") et les secteurs, parfois larges, qui émergent dans des mouvements de masse et s'affrontent parfois avec la police, ce qui a pu se produire par endroit dans le mouvement C.P.E., et même dans le mouvement Fillon.

Si il y a une distinction à faire, elle est entre ces deux catégories la. Parfois, ce peut-être des minorités actives qui entraînent la masse dans l'affrontement avec l'appareil d'état, encore faut-il que ce soit au bon moment et selon une bonne tactique politique ; comme par exemple à Oaxaca dans la défense de l'université ; ou encore la défense du quartier latin en mai 68, même si on a pu exagerer son importance.

D'où la nécessité d'avoir une politique à cet égard, qui ne consiste pas à voir des provocateurs à chaque "débordement", comme elle ne consiste pas non plus à les encourager en tout lieu et en toute circonstance.

[Ottokar]

Il y a une différence entre la minorité des totos (qui sont effectivement "en marge des manifestations de masse") et les secteurs, parfois larges, qui émergent dans des mouvements de masse et s'affrontent parfois avec la police, ce qui a pu se produire par endroit dans le mouvement C.P.E., et même dans le mouvement Fillon.
Dit comme ça, c'est tellement général que c'est vrai... mais dans le mouvement Fillon et CPE, ce qu'on a surtout vu "émerger" c'est des gusses venant faire leurs courses, et même cognant les organisateurs des manifs, ce qui est un peu différent.

[Puig Antich]

Oui, enfin, là tu mélanges tout, et tu prends la situation de quelques grandes villes pour la situation générale.

[Louis]

Là dessus, il faut etre politique Il y a violence et violence Toutes ne se valent pas, meme si toutes sont dénoncées par la presse bourgeoise... Pour moi des abrutis qui affrontent les flics, ce n'est pas la meme chose que des abrutis qui cognent sur les manifestants... Meme si au final, ça peut etre parfaitement contre productif de s'affronter aux flics...
Mais de meme la violence de ceux "qui s'affrontent aux manifestants" doit aussi etre évalué politiquement : rien a voir entre des gusses qui "cassent de l'étudiant" par haine sociale et ceux qui auraient été "payé" pour ça (meme si ça peut etre les memes, et meme si en pratique on doit protéger la manifestation)

[Combat]

Ou alors classer les anarchistes et "autonomistes" qui affrontent les forces de l'ordre pour le plaisir de le faire, pour casser du flic quoi. Je me souviens d'une fille qui hurlait "A bas l'etat, les flics et les bosses" a la tele lors des manif du CPE en France. Ca devait en etre une.