vous me pardonnerez de ne pas avoir de vision planétaire comme certains

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Je crois que les choses sont plus simples. Nous ferons campagne pour Arlette parce qu'elle défend un programme juste. Cela a déjà de quoi nous occuper pour les six mois qui viennent. Et au deuxième tour ? nous n'avons pas besoin de répondre à la question aujourd'hui. Qui sera au 2ème tour ? on a déjà eu des (mauvaises) surprises, on peut en avoir de bonnes... Arlette a une marge de progression qui va bien au delà des pronostics d'Artza !
On peut répondre néanmoins à certains arguments des gens. Sarko pire que Ségo ? ce n'est même pas sûr, hélas. En paroles, oui, parce qu'ils ne s'adressent pas au même électorat. Mais les retraites ont-elles plus augmenté avec la gauche qu'avec la droite ? les boîtes ont-elles moins licencié ? la Bourse a-t-elle moins monté ? les privatisations ont-elles été moins nombreuses ? même les sans papiers, n'ont-ils pas continué à être expulsés ?
La droite attaque dur, cyniquement. Avec eux, on est sûr de descendre une marche. Mais avec la gauche, est-ce qu'on la remonte ?
Voilà des questions qu'on peut poser aux gens et qu'ils peuvent comprendre sans nous prendre pour des martiens. Après le vote au second tour, c'est presque secondaire. LO a déjà appelé à voter à gauche, en solidarité avec ses électeurs qui souhaitaient se débarrasser de la droite, à voter contre le FN dans un cadre municipal car une municipalité FN était susceptible de mener une vie impossible aux travailleurs émigrés et à leurs enfants, à ne pas voter à droite laissant les gens libres de leur choix (Arlette déclarant qu'à titre personnel, elle ne voterait pas), etc. Bien des choix tactiques possibles, bien des nuances pour se faire comprendre.
Ce qui ne me semble pas juste, c'est de trouver des arguments qui aillent dans le sens de ce que les gens veulent croire, que la droite est tellement affreuse que la gauche est forcément mieux (ou moins pire). Car de proche en proche, cela conduit non pas à voter pour elle au second tour, mais à ne pas voter pour nous, pour nos idées au premier.