Patrons miséreux

[Jacquemart]

Et le gagnant de notre grand concours est LouisCR, qui réussit en cinq lignes à nous vendre tout à la fois la décroissance et l'intransigeance révolutionnaire, le tout dans un fil consacré au départ ni à l'une, ni à l'autre.
La conversation peut maintenant reprendre son cours normal sous vos applaudissements, et merci de ne pas nourrir la bête.

[Louis]

c'est pas de "l'intransigeance révolutionnaire" Celle ci m'a passé depuis au moins dix ans ! Mais je pense comme pédro que le probleme est tout autant celui du patrimoine des "grandes" et "petites" fortunes, des 10% qui détiennent 50% du patrimoine total (et combien du patrimoine productif)

[Crockette]

moi je voulais simplement saluer le calcul de Zejarda. les syndicats devraient s'en inspirer.

[zejarda]

moi je voulais simplement saluer le calcul de Zejarda. les syndicats devraient s'en inspirer.
qu'il faudrait vérifier

[Ottokar]

Merci à zejarda, mais il est difficile en général de trop tirer de conclusions de calculs aussi simples. Quand on a des chiffres comme ceux qu'il donne, ça peut être parlant pour les gars de dire que le patron n'a pas à pleurer misère puisqu'on lui a sué près de 400 € chacun par mois.

Mais la plus value ne s'arrête pas là.

Il y a les salaires des hauts cadres (ceux qui gagnent de 25 à 250 fois le SMIC selon les chiffres d'Alter éco), les avantages en nature, les jetons de présence des membres des conseils d'aministrations, et tout le reste ! Car dans les "frais généraux" il y a aussi le payement de divers inutiles ou nuisibles : cabinets de consultants, formation bidon, publicité et conseils divers, experts en magouilles comptables et experts en évasion fiscale... et dans les bénéfices de l'entreprise, il y a aussi la part réinvestie, ou utilisée à racheter ses actions, c'est-à-dire à faire monter la valeur des autres, et même la part réellement investie en machines, qui fait qu'au bout d'un certain temps, et même si le patron comme dans les fables capitalistes a travaillé et accumulé de ses mains au départ, la société appartient davantage à ses salariés qu'à lui-même !

Et pour la plus value au sens marxiste, il faut rajoter aussi tous les inutiles que fait vivre le système en dehors de l'entreprise, flics, curaillons, journaleux économiques qui expliquent que tout va bien dans le meileur des mondes !

Il y a de quoi donner le vertige...

[zejarda]

d'autres données sur EADS:

Toulouse - EADS (actionnaire à 80% de Airbus) a annoncé « des résultats record » pour 2005 : le bénéfice net est de 1,7 milliard d'euros, en hausse de 39 %.
1,7 milliard d'euros de bénéfice net, cela signifie que chacun des salariés a rapporté, chaque mois, 1 200 euros net. Pourtant, le personnel (non cadre) n’aura droit cette année qu’à une augmentation générale de … 1,5% . Quant à Lagardère, un des principaux actionnaires, lui, il touche le jackpot : il empoche 266 millions d'euros grâce à EADS. Pour toucher cela, un travailleur d’Airbus au salaire plancher devrait travailler pendant ... 14 000 ans.
« L’égalité veut d’autres lois » (l’Internationale)

[Lannig]

c'était dit sur le ton de l'humour ! mais bon, pour moi la décroissance, ça concerne beaucoup ceux qui ont des mercedes, un peu ceux qui ont des bagnoles normale
Si tu voyais le parking là où je travaille, "ta mercedes" ferait presque désordre...
Entre le "Cayenne", la "jag", le coupé "Aston-Martin"...
Je n'y ai pas de vu de "Ferrari" (peut-être une fois, je crois)mais cela doit dû à la fiabilité de l'engin.
Eh oui les pilotes gagnent très bien leur vie surtout les plus âgés. Et pourtant dans l'absolu, ils appartiennent au prolétariat car ils "n'ont" que leur force de travail à vendre. Malheureusement, je pense que leurs revenus leur permettent de jouer à la bourse... En petits joueurs face aux Bettencourt et le reste...
Alors la mercedes ou la BMW (bas de gamme et moyenne gamme) n'est pas rare surtout parmi le personne en maitrise en horaire décalé.
Tout ça pour dire que la richesse n'est pas vraiment visible sur les supposés signes extérieures mais bien sur leur rapports au SMIC.
Et là les chiffres indiqués montrent que les dirigeants des boites sont membres à part entière de la bourgeoise car comme le faisait remarquer quelqu'un même si ces gens en claquent énormément (ou peuvent) ils leur restent toujours de quoi "investir" en fin de mois, c'est à dire pour acheter des actions ou autre.

Lannig