Sur Gide, c'est sur que ce n'était pas un militant ouvrier. Quelqu'un d'honnête, à mon avis oui. Qu'à l'avènement de Pétain, il l'ait approuvé, on va dire qu'il était loin d'être tout seul...
Ca n'enlève rien au "retour d'URSS" ou aux reportages sur l'Afrique. En général, on ne peut pas dire que les écrivains français aient eu un comportement politique toujours très net, en particulier sous l'occupation, suf exceptions. Comme beaucoup de français, "ils ont fait leur boulot". Ca les rend encore plus énervants quand ils veulent jouer au résistant justicier comme Aragon, Eluard ou Sartre qui n'ont pratiquement pas eu à se cacher pendant la guerre.
Sur l'Allemagne en 53, il y a un roman de Stefan Heym "une semaine en Juin", qui décrit bien le problème des militants sincères pris entre les justes revendications des ouvriers et le danger impérialiste.