(shadoko @ lundi 30 janvier 2006 à 23:40 a écrit :a écrit :
Alors après coup, quand on connait la fin de l'histoire, il semble clair que ce choix tactique n'a pas été extrêmement payant.
Non, je ne crois pas que ce soit clair du tout.a écrit :
Evidemment on ne peut pas faire de la politique fiction et dire si on aurait eu une audience sensiblement plus large après le "tournant de la rigueur" si on n'avait pas appelé à voter Mitterrand en 81 (ma conviction c'est que ça n'aurait sans doute pas changé grand chose).
(lol84_Oi! @ mardi 31 janvier 2006 à 04:40 a écrit :(Jacquemart @ lundi 30 janvier 2006 à 22:41 a écrit : ou LO qui en 1974, fut la seule organisation à présenter un(e) candidat(e) contre Mitterrand ?
Euh pas si vite.
1974 Candidature d'Alain Krivine 0.36% 93 990 voix
(Vérié @ lundi 30 janvier 2006 à 19:36 a écrit :
En revanche, je n'établirais pas une différence fondamentale entre le vote Mitterrand de LO en 1981 et le vote Chirac de la LCR. Et je regrette que LO présente le choix de la LCR, sinon comme une trahison, comme une grave faute symbole de son opportunisme viscéral. Bien que je pense que LO ait eu raison de refuser de voter Chirac.
Mitterrand et Chirac sont des politiciens bourgeois. Il n'y a aucune différence de classe entre eux. A moins de considérer que tout vote circonstanciel pour un politicien bourgeois est une trahison, il n'y a aucune conclusion définitive à tirer de ces choix tactiques à mon avis.
Il y a justement une sacré différence, une difference fondamentale!
mitterand était comme chirac un politicien bourgeois.
mais en 1981 une partie importante des travailleurs pensait réellement que l'union de la gauche si elle gagnait allait réellement mettre en oeuvre des mesures sociales qui améliorerait leur niveau de vie, et leur donneraient de meilleure garanties. et manifestement l'élection allait se jouer à 1 ou 2% pres.
refuser d'appeler à voter mitterand meme sans illusions c'était pouvoir se faire reprocher au cas probable ou en cas de défaite la marge de giscard d'estaing aurait été inférieure à 2% d'avoir empeché la mise en oeuvre de cette politique sociale, d'avoir empeché les travailleurs de faire cette experience. Il ne faut pas oublier non plus que pour une partie des travailleurs les plus combatifs, cela signifiait aussi l'accession au pouvoir du PCF, un parti qui avait une double nature, bourgeoise par sa direction et ouvrière par sa base.
rien de tel en 2002. les travailleurs n'avaient aucune illusion sur la volonté de chirac d'operer des réformes sociales. Il savaient que c'était un dirigeant de la droite réactionnaire, qui était deja au pouvoir. Appeler à voter Chirac, c'était faire croire qu'il y a vait un véritable danger fasciste, ce qui était totalement faux, avec le pen à 17% et le FN qui était un parti d'extreme droite mais pas un parti fasciste.
C'était faire croire aussi que la bourgeoisie classique était le meilleur rempart contre le fascisme, comme hindenburg aurait été le meilleur rempart contre hitler en 1932.
en 1981, LO a prévenu les travailleurs qu'ils se faisaient des illusions sur les organisations censées les représenter et leur a dit nous appelons à voter mitterand pour que vous puiisiez vérifier que ce sont des illusions.
en 2002, la lcr a appelé à voter pour un dirigeant bourgeois qui ne prétendait nullement représenter les travailleurs et sur la politique duquel les travailleurs n'avaient aucune illusion.
et pour appeler à voter pour ce politicien, la lcr a au contraire volontairement dans la mesure de ses faibles moyens semé deux illusions.
1) le fascisme auraut risqué d'arriver au pouvoir
2) le vote pour un parti bourgeois aurait pu l'en empecher....on aurait pu ainsi "barrer la route au fascisme dans les urnes et dans la rue".
évoquer un péril imaginaire et semer des illusions sur le fait que l'ordre bourgeois est le meilleur garant contre le péril fasciste, c'est quand meme bien ce qu'il faut appeler une trahison!
(artza @ mardi 31 janvier 2006 à 07:29 a écrit :
[En 74] Krivine se présenta par défaut. Sa campagne ne laissa aucun souvenir. Il ne put même pas maintenir le modeste score de 1969. La campagne d'AL fut un petit événement. Tirant la leçon Krivine préféra ne pas se présenter en 81 et garda ses forces pour aller danser à la Bastille le soir du 10 mai.
(Vérié a écrit :
-Localement, LO a appelé à voter pour des candidats PS contre des FN qui risquaient de passer. Pourquoi pas sur le plan national ?
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