Je lisais mon numéro de février de la revue LdC, quand je suis tombé sur une des notes de bas de page qui demande à mon avis quelques éclaircissements:
Intervention de Louis Guilbert
a écrit : Et tous ces gens-là étaient bien souvent bien moins cultivés que ne le sont les jeunes d'aujourd'hui, ils sont largement au-dessus du point de vue de la culture. Le problème des banlieues, ce n'est pas un problème d'éducation. Ce n'est même pas un problème de banlieue, c'est un problème social, celui de la pauvreté de la classe ouvrière, celui du chômage d'abord.(7)
et la note de bas de page:
a écrit : (7) Le chômage, nous l'avons toujours cité comme étant le fond du problème. Et Guilbert dit « les ouvriers que j'ai connus en 1960 n'étaient pas allés à l'école maternelle, ni même à l'école du tout ».Or, les ouvriers qu'il a connus en 1960 et les jeunes d'aujourd'hui, ne sont pas les mêmes. Depuis, il y a eu le regroupement familial, des enfants et des petits-enfants sont nés. Avant 1960, les immigrés habitaient des bidonvilles et ils n'étaient pas avec leurs familles dans les cités.Quant aux ouvriers français, même ceux qui venaient de la campagne étaient allés à l'école primaire. Les immigrés maghrébins et africains venaient de leur pays, de leur village. Les seuls enfants étaient ceux d'immigrés européens qui les avaient précédés, Polonais, Espagnols, Italiens, Portugais, etc. Guilbert mélange les choses et les époques.Aujourd'hui, la population scolaire des maternelles et des écoles primaires des quartiers très défavorisés a changé. Avec des classes où les enseignants sont submergés. C'est là que l'État aurait dû évoluer ce qu'il n'a pas fait.Et Guilbert se trompe aussi de sujet de discussion.Les ouvriers avec lesquels il travaillait en 1960-1970,ne brûlaient pas les voitures de leurs voisins, ne brûlaient pas les écoles ou les bus, car c'est de cela qu'on parle. Pour le respect du travail humain et le respect des autres, ils étaient certes plus cultivés que les jeunes émeutiers d'aujourd'hui.
Justement, cette question de l'éducation est apparu de facon liminaire dans plusieurs textes de LO sur les banlieues ("la grande masse des jeunes laissés sans éducation" in édito du 18 novembre; "les familles n'ont pas les moyens de transmettre -ne serait-ce que savoir lire, écrire et même parler correctement." dans l'édito du 11 novembre). Or, sans être un expert dans les sciences de l'éducation mais étant prof, je suis un peu surpris par la réponse donné au mec de la minorité car les données de scolarisation montre que le niveau d'éducation est amplement plus imoortant aujourd'hui que dans les années 60. Certes, on peut dire que dans les années 60 les résultats dans le secondaire étaient supérieurs et que le niveau des connaissances transmises étati plus important (encore que le programme deviennnet de plus en plus important en termes de connaissances à transmettre depuis des décennies. Et ce au grand désespoir d'une bourgeoisie qui voudrait reduire le rôle de l'école à lire et à écrire) mais ca se fesait au prix de la descolarisation d'une importante partie de la jeunesse, celle là justement qui allait rejoindre le prolétarait pour une grande partie. De ce point de vue là, les comparutions immédiates nous montrent que l'énorme majorité des jeunes étaient normalement scolarisé. Bref, à mon avis, il a raison de faire remarquer ca.
Mais surtout, je n'arrive pas à comprendre cette hitoire de regroupement familiale. Je crois que la majorité de LO dit que la composition de la classe ouvrière a changé. Mais alors, je ne vois pas trop le rapport avec la violence et ou les émeutes? Parce que de toute facon, les émeutiers étaient à 90% "francais" (soit nés en France). Cette histoire du regroupement familial était pour l'essentiel derrière eux. Et la denrière étude INSEE sur la question montre qu'à niveau socioprofessionnel égal des parents, les "issues de l'immigration" (soit pou l'INSEE, de père ou mère étrangère) réussissent globalement beaucoup mieux que les "francais non issus immédiatement de l'immigration".
Enfin, la dernière phrase paraît donner une nouvelle (de fait vieille) définition de l'éducation. L'éducation comme comportement et comme bonnes manières/bonnes valeurs. Or, je vous trouve soit un petit peu angéliste sur le prolétariat des années 60, soit un peu méprissant vis à vis des jeunes d'aujourd'hui. Tout de même;, la violence contre les personnes existait bel et bien à cette époque là!