Congrès de LO

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Vic_tor » 05 Déc 2005, 00:35

(Zelda @ lundi 5 décembre 2005 à 01:32 a écrit : Ben je sais pas si c'est hallucinant, mais les textes de congrès sont souvent très intéressants à lire.
Bien d'accord avec ça, Zelda !
a écrit :Alors vu le calme relatif des dernières décennies, on sort rarement les poings au congrès de LO, mais je sais pas si c'est hallucinant.
D'ailleurs le dernier [problème] en date, fut celui de la chute de l'URSS...
"Le calme relatif de ces dernières décennies", une phrase précautionneuse, mais qui n'explique pas pourquoi nous discutons et décidons de textes d'orientation chaque année... y compris de nouveaux, et heureusement ! Il se passe quand même dans le monde entier un certain nombre de choses, et de premier plan.
Vic_tor
 
Message(s) : 0
Inscription : 06 Nov 2005, 18:37

Message par logan » 07 Déc 2005, 18:17

Communiqué de LO sur le congrès :

a écrit :
Le 35ème congrès de Lutte Ouvriere
07/12/200

     Le congrès de Lutte ouvrière s’est déroulé les 3 et 4 décembre. Il a réuni outre les délégués élus lors des assemblées locales préparatoires, un grand nombre de militants qui ont assisté à ses débats. Il n’y a pas en effet de huis clos pour les membres de notre organisation qui peuvent y assister, dans la limite des places disponibles, et être directement témoins des débats et des votes.
     Lutte ouvrière attache beaucoup d’importance à la périodicité annuelle de ses congrès, qui offrent à ses militants l’occasion de faire le point sur les positions politiques exprimées tout au long de l’année, de discuter des orientations pour la période à venir, et de remettre en cause s’ils le souhaitent la direction de leur organisation.
     Les congressistes ont eu a débattre des textes présentés d’une part par la direction sortante et d’autre part par la “Fraction” qui existe depuis près de dix ans au sein de notre organisation, de manière pratiquement autonome, mais qui est représentée dans nos organes de direction. L’ensemble de ces textes et le résultat de ces votes seront publiés dans le prochain numéro de notre revue “Lutte de Classe” qui paraîtra fin décembre. Les membres du comité central sortant, y compris l’intégralité des représentants de la Fraction ont été reconduits dans leurs fonctions.
     Le congrès a également entendu des rapports sur l’activité de groupes étrangers, britannique, belge, allemand, italien, espagnol, américain, qui illustraient à quel point la politique du grand patronat pour imposer de nouveaux sacrifices aux travailleurs est la même partout, comme est fondamentalement la même sur ce terrain là la politique des différents gouvernements, de droite ou de gauche, qui se copient mutuellement en matière de réduction des droits des chômeurs, de remise en cause des protections sociales, d’attaques contre les retraites, etc. Des représentants de groupes militant en Turquie, à Haïti, aux Antilles françaises, en Afrique, ont également fait part de leurs activités.
     En même temps qu’il confirmait la mise en place dans chaque région de porte-parole officiels, femmes et hommes, issus de la génération venue à l’activité militante dans les années quatre-vingt ou quatre-vingt-dix, le congrès a décidé à l’unanimité, considérant qu’elle était notre meilleure candidate possible, de confier à Arlette Laguiller la responsabilité de représenter Lutte ouvrière lors des élections présidentielles de 2007.

http://www.lutte-ouvriere.org/com/index.php
logan
 
Message(s) : 440
Inscription : 23 Fév 2004, 13:47

Message par logan » 30 Déc 2005, 20:11

Tout le congrès sur le site de LO
logan
 
Message(s) : 440
Inscription : 23 Fév 2004, 13:47

Message par logan » 23 Jan 2006, 11:20

Sur le site de l'UCI on peut lire quelques discussions menées au dernier congrès de LO.
logan
 
Message(s) : 440
Inscription : 23 Fév 2004, 13:47

Message par Mariategui » 28 Jan 2006, 14:39

Je lisais mon numéro de février de la revue LdC, quand je suis tombé sur une des notes de bas de page qui demande à mon avis quelques éclaircissements:


Intervention de Louis Guilbert

a écrit : Et tous ces gens-là étaient bien souvent bien moins cultivés que ne le sont les jeunes d'aujourd'hui, ils sont largement au-dessus du point de vue de la culture. Le problème des banlieues, ce n'est pas un problème d'éducation. Ce n'est même pas un problème de banlieue, c'est un problème social, celui de la pauvreté de la classe ouvrière, celui du chômage d'abord.(7)


et la note de bas de page:

a écrit : (7) Le chômage, nous l'avons toujours cité comme étant le fond du problème. Et Guilbert dit « les ouvriers que j'ai connus en 1960 n'étaient pas allés à l'école maternelle, ni même à l'école du tout ».Or, les ouvriers qu'il a connus en 1960 et les jeunes d'aujourd'hui, ne sont pas les mêmes. Depuis, il y a eu le regroupement familial, des enfants et des petits-enfants sont nés. Avant 1960, les immigrés habitaient des bidonvilles et ils n'étaient pas avec leurs familles dans les cités.Quant aux ouvriers français, même ceux qui venaient de la campagne étaient allés à l'école primaire. Les immigrés maghrébins et africains venaient de leur pays, de leur village. Les seuls enfants étaient ceux d'immigrés européens qui les avaient précédés, Polonais, Espagnols, Italiens, Portugais, etc. Guilbert mélange les choses et les époques.Aujourd'hui, la population scolaire des maternelles et des écoles primaires des quartiers très défavorisés a changé. Avec des classes où les enseignants sont submergés. C'est là que l'État aurait dû évoluer ce qu'il n'a pas fait.Et Guilbert se trompe aussi de sujet de discussion.Les ouvriers avec lesquels il travaillait en 1960-1970,ne brûlaient pas les voitures de leurs voisins, ne brûlaient pas les écoles ou les bus, car c'est de cela qu'on parle. Pour le respect du travail humain et le respect des autres, ils étaient certes plus cultivés que les jeunes émeutiers d'aujourd'hui.


Justement, cette question de l'éducation est apparu de facon liminaire dans plusieurs textes de LO sur les banlieues ("la grande masse des jeunes laissés sans éducation" in édito du 18 novembre; "les familles n'ont pas les moyens de transmettre -ne serait-ce que savoir lire, écrire et même parler correctement." dans l'édito du 11 novembre). Or, sans être un expert dans les sciences de l'éducation mais étant prof, je suis un peu surpris par la réponse donné au mec de la minorité car les données de scolarisation montre que le niveau d'éducation est amplement plus imoortant aujourd'hui que dans les années 60. Certes, on peut dire que dans les années 60 les résultats dans le secondaire étaient supérieurs et que le niveau des connaissances transmises étati plus important (encore que le programme deviennnet de plus en plus important en termes de connaissances à transmettre depuis des décennies. Et ce au grand désespoir d'une bourgeoisie qui voudrait reduire le rôle de l'école à lire et à écrire) mais ca se fesait au prix de la descolarisation d'une importante partie de la jeunesse, celle là justement qui allait rejoindre le prolétarait pour une grande partie. De ce point de vue là, les comparutions immédiates nous montrent que l'énorme majorité des jeunes étaient normalement scolarisé. Bref, à mon avis, il a raison de faire remarquer ca.
Mais surtout, je n'arrive pas à comprendre cette hitoire de regroupement familiale. Je crois que la majorité de LO dit que la composition de la classe ouvrière a changé. Mais alors, je ne vois pas trop le rapport avec la violence et ou les émeutes? Parce que de toute facon, les émeutiers étaient à 90% "francais" (soit nés en France). Cette histoire du regroupement familial était pour l'essentiel derrière eux. Et la denrière étude INSEE sur la question montre qu'à niveau socioprofessionnel égal des parents, les "issues de l'immigration" (soit pou l'INSEE, de père ou mère étrangère) réussissent globalement beaucoup mieux que les "francais non issus immédiatement de l'immigration".
Enfin, la dernière phrase paraît donner une nouvelle (de fait vieille) définition de l'éducation. L'éducation comme comportement et comme bonnes manières/bonnes valeurs. Or, je vous trouve soit un petit peu angéliste sur le prolétariat des années 60, soit un peu méprissant vis à vis des jeunes d'aujourd'hui. Tout de même;, la violence contre les personnes existait bel et bien à cette époque là!
Mariategui
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Déc 2003, 12:03

Précédent

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invité(s)