Congrès de la LCR

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par faupatronim » 19 Jan 2006, 18:13

(Le Figaro @ 19 janvier 2006 a écrit :La LCR entend être aux rendez-vous électoraux de 2007





EXTREME GAUCHE La formation trotskiste, dont le congrès débute aujourd'hui, souhaite concourir sous ses propres couleurs à la présidentielle et aux législatives.


R. G.



LA QUESTION d'une candidature trotskiste au premier tour de la présidentielle de 2007 devrait être au coeur des débats du 16e congrès de la Ligue communiste révolutionnaire, qui débute aujourd'hui en région parisienne à La Plaine Saint-Denis. Pour Alain Krivine, figure emblématique de la Ligue, l'issue de ce congrès reste «très ouverte».


Lors des votes des assemblées régionales, qui ont eu lieu ces deux derniers week-ends, deux grandes tendances se sont en effet dessinées : la plate-forme numéro 1, soutenue par la direction sortante (Krivine-Besancenot), plutôt favorable à une candidature «maison», a recueilli 48,9% des voix ; tandis que la plate-forme numéro 3, animée par Christian Picquet, qui n'écarte pas la possibilité d'une candidature unitaire de la gauche antilibérale, a obtenu 25,9% des voix. Les trois autres plates-formes oscillant entre 4 et 12%.


«Un excellent candidat»

Pour autant, Krivine refuse de parler d'«atmosphère de crise» : «Nous sommes plus au niveau des nuances que des alternatives», assure l'ancien leader estudiantin de Mai 68. «Tout le monde à la LCR estime qu'on a un excellent candidat» en la personne d'Olivier Besan cenot, qui avait obtenu près de 5% des suffrages à la présidentielle de 2002. «Le problème sera de savoir jusqu'où on tente la perspective unitaire» et «à quand on fixe la date de la décision d'une candidature de la LCR», dit-il. Surtout, comme les partisans de la plate-forme numéro 3, Krivine estime qu'il est trop tôt pour se lancer maintenant dans la campagne.


Du coup, il n'exclut pas trouver un compromis, à travers une «motion très large», pour décider de commencer la course aux 500 signatures nécessaires pour présenter un candidat. En attendant, si Picquet reproche à la direction sortante de «ne pas engager vraiment le débat avec nos partenaires», Krivine estime que d'ici à quelques mois une candidature LCR s'imposera en interne, «car d'une façon ou d'une autre le PCF sera amené à trouver un accord avec le PS». Ce que la Ligue a toujours exclu. Olivier Besancenot vient de le redire, en confiant à L'Express qu'il ne se rendra pas le 8 février à la réunion unitaire des partis de gauche. «D'une manière ou d'une autre, ajoute-t-il, la LCR sera présente aux législatives comme à la présidentielle.»

faupatronim
 
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Message par Gaby » 19 Jan 2006, 18:19

(garde rouge84 @ jeudi 19 janvier 2006 à 17:54 a écrit : Ce qui est le plus énervant c est tout de méme Piquet qui tel un prophète nous assure que une majorité des militants est pour une campagne unitaire alors que c est loin d'etre le cas. Mais bon on commence a avoir l habitude.
S'il n'y avait pas la popularité d'un de leurs porte-paroles, est-ce que la majo' ne déciderait pas de soutenir un candidat à gauche de la gauche ? Après tout c'est dans leurs textes de congrès, "jamais on n'a autant pesé à gauche"...
Gaby
 
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Message par Gertrude » 19 Jan 2006, 21:02

:smile: je n'ai pas eu le temps de lire les textes en présence à ce congrès de la LCR... Mais bon peut être que quelqu'un peut me répondre... Est ce que la LCR est toujours pour faire des "standings ovations" aux porte-paroles de l'OLP ? Quelqu'un a t il proposé une résolution condamnant la participation de la section brésilienne au gouvernement bourgeois brésilien ?
Bref en deux mots, est ce qu'il y a une opposition trotskyste dans ce congrès ? :smile:
Gertrude
 
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Message par Barnabé » 19 Jan 2006, 22:16

a écrit :Quelqu'un a t il proposé une résolution condamnant la participation de la section brésilienne au gouvernement bourgeois brésilien ?

Juste là dessus, il y a eu en février dernier une résolution condamnant la participation de Rosetto adoptée par la direction de la 4. Il y a bien des circonvolutions (sur le caractère tactique de la chose, sur le fait qu'au départ, il fallait se donner du temps avant de prendre position...), mais cette résolution déclare quand même l'incompatibilité de la participation au gouvernement lula avec le programme de la 4.
Barnabé
 
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Message par knut » 19 Jan 2006, 22:35

Oui mais Rossetto fait toujours parti du SU. Toujours la fameuse tactique du "dédoublement légitime", un pied dans le PT et un pied en dehors.
knut
 
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Message par canardos » 20 Jan 2006, 07:58

Libération aussi y va de son petit article....

a écrit :

La LCR tiraillée entre la faucille et la rose


La Ligue communiste révolutionnaire, en congrès jusqu'à demain, doit déterminer la nature de ses accords avec les autres forces de gauche.

Par Eric AESCHIMANN
vendredi 20 janvier 2006



Besancenot en solo ou «candidature unitaire» de la gauche radicale ? La pureté révolutionnaire ou le dialogue avec le diable socialiste? Avec 3000 adhérents (deux fois plus qu'il y a quatre ans), une trentaine de conseillers municipaux et régionaux et zéro député ou eurodéputé, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) reste un nain politique. Pourtant, parce qu'elle dispose d'un candidat qui a un fort impact dans l'opinion, le débat de tactique électorale qui va occuper son XVIe congrès jusqu'à samedi soir dépasse largement son simple cas.

Victoire de la droite. Son choix aura des répercussions sur l'ensemble de la gauche française, celle du non qui a triomphé le 29 mai dernier au référendum sur le traité constitutionnel européen, et celle du oui incarnée par le PS, puisque c'est la question des relations entre ces «deux gauches» qui se joue. La gauche radicale se situe-t-elle dedans ? Dehors ? Et dehors jusqu'où ? Jusqu'à prendre le risque d'une nouvelle victoire de la droite ?

«Gauche radicale», «antilibérale», «mouvementiste»: le nom est changeant, la délimitation aussi, qui va de la LCR à la minorité des Verts, en passant par le Parti communiste, SUD, Attac, la fondation Copernic et une nuée d'associations. Mais le rôle de cette entité floue dans la victoire du non à la Constitution européenne, lui, n'a rien d'incertain. Sur le terrain, les membres des collectifs ­ 40 000 personnes au sommet de la vague ­ ont fait la preuve de leur efficacité. Une force de frappe disponible, mais qui, si rien n'est fait, se retrouvera en 2007 tiraillée entre les candidats de la Ligue et du PCF. C'est pourquoi, mi-novembre, un groupe de personnalités «nonistes» entraîné par le syndicaliste Christophe Aguiton a lancé un appel en faveur d'une candidature unique. Avec une idée derrière la tête: pousser José Bové. Le compte est simple : l'addition des voix de Besancenot, de Marie-George Buffet et des altermondialistes pourrait permettre de franchir la barre des 10 %. «Ordinairement, une candidature unique se traduit par une déperdition de voix, mais à cause de 2002 les électeurs vont surtout s'inquiéter du risque d'émiettement, à tort ou à raison. Dès lors, une seule candidature à la gauche du PS devrait rassurer les électeurs et certains seront tentés de renoncer au vote utile», explique Stéphane Rozès, directeur de CSA Opinion.

Or un score à deux chiffres permettrait de peser sur le deuxième tour, en monnayant au plus cher un désistement plus ou moins formel en faveur du candidat PS. Façon de reprendre la tradition des accords électoraux et/ou gouvernementaux qui, depuis le Front populaire, ont, tant bien que mal, uni le PCF à son grand frère socialiste. Sauf que la LCR ne mange pas de ce pain-là. «Nous sommes pour un front anticapitaliste, mais les conditions d'une candidature unitaire ne sont pas remplies : il existe deux gauches qui ne peuvent pas travailler ensemble», affirme François Sabado, membre du courant majoritaire de la LCR, celui d'Olivier Besancenot et d'Alain Krivine. Pas question de se retrouver, via le PCF, impliqué dans un dialogue, fut-il indirect, avec le futur candidat socialiste. «Jamais avec le PS», en somme.

Rite initiatique.

Pour marquer son refus, la Ligue a décidé de ne pas se rendre au sommet de la gauche prévue le 8 février parce que le PS voulait parler programme gouvernemental. «Le PC nous balade. Il veut bien fédérer la gauche radicale, mais sans rompre avec le PS. Pourtant, nos conditions sont connues», s'agace un dirigeant de la LCR. Entre les deux formations d'inspiration marxiste, le petit jeu consiste à espérer que l'autre sera le premier à déclarer officiellement son candidat, histoire de lui faire porter le chapeau de la division. Problème : ce ne sera pas facile à faire avaler aux militants de la Ligue, en particulier les jeunes recrues venues dans la foulée de l'effet Besancenot, qui ont vécu le référendum comme un rite initiatique et ne veulent pas en rester là.

«Une simple candidature Besancenot ne serait pas à la hauteur du 29 mai», déplore Christian Picquet, le chef de file du courant minoritaire favorable à une candidature «anticapitaliste». «Il faut que les militants fassent leur deuil du 29 mai», réplique un dirigeant. A la tête de la Ligue, le vieux fond antisocial-démocrate incarné par Alain Krivine est en phase avec la profonde méfiance d'Olivier Besancenot pour les tractations d'appareil. La direction pourra-t-elle tenir jusqu'au bout sa ligne de refus ? Dans son texte soumis au vote des militants, elle a mis de l'eau dans son vin et a accepté de retarder la désignation de sa star cathodique, Olivier Besancenot, comme candidat. Elle n'a recueilli que 49% des suffrages, 9 points de moins qu'il y a deux ans, lors du précédent congrès.

Férocité.

Signe d'une évolution, la direction de la LCR promet de ne pas rééditer le scénario du 21 avril, où Olivier Besancenot avait harcelé Lionel Jospin avec autant de férocité que Jacques Chirac, voire plus. «On tapera sur la droite, pas sur le candidat socialiste.» Parce que la droite est au pouvoir. Et que le bide des listes LO-LCR aux régionales de 2004 est passé par là : «Nous avons un peu confondu indépendance et hostilité envers le PS. On a compris la leçon.» Parler au PS reste tabou, mais la LCR n'est plus certaine de vouloir la mort du pécheur.

canardos
 
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Message par pelon » 20 Jan 2006, 09:38

a écrit :
«On tapera sur la droite, pas sur le candidat socialiste.»


Est-ce une interprétation du journaliste ?
pelon
 
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Message par titi » 20 Jan 2006, 09:43

il y avait hier un tiers de page dans le parisien avec une interview de besancenot.
interview pas mal, mais un truc m'a fait marrer

quand OB parlait du 29 mai, le parisien a inséré un

NDLR : il s'agit du référendum sur la constitution européenne

:hinhin:
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