Désolé, suite à un croisement de posts, j'en remets une petite couche.
a écrit :La Coordination Nationale ne sera pas la pour diriger, elle sera l'émanation des assemblées générales. Je trouve que c'est le moyen le plus démocratique.
Mais qu'y a-t-il derrière ces mots ? Dans une simple grève, faut-il ou non que les grévistes se mettent d'accord pour suivre ensemble la même politique, politique qu'ils auront décidée ? Alors, le comité de grève, c'est l'émanation de l'AG, et c'est démocratique, oui. Mais c'est aussi une direction de la grève. Sans initiative, sans idées, sans autorité sur les grévistes, il ne sert à rien, et d'ailleurs, personne n'en verra l'utilité. Alors, il faut appeler un chat un chat, et une direction une direction, fût-elle démocratique.
Et le rôle d'un parti révolutionnaire, c'est justement - entre autres - de former de militants aptes à être les dirigeants des luttes. Des dirigeants qui n'auront d'autre autorité sur leurs camarade que morale, mais des dirigeants qui ont des idées, des propositions, qui savent s'orienter dans les situations difficiles et en qui leurs copains peuvent mettre leur confiance.
La bourgeoisie, en son propre sein, sait être très démocratique (faut-il rappeler que la révocabilité des élus, elle la met en pratique dans le statut de ses sociétés et de ses conseils d'administration ?). Mais ça ne l'empêche nullement, au contraire, de se donner une direction, dont la plus importante s'appelle l'Etat.