Source: article du Le Canard Enchaîné du 21 décembre 2005, page 2.
Villepin frime.
Sur sa lancée, Villepin a aussi assuré que "le but, dans ces cinq années, c'est d'arriver à l'équilibre de nos finances publiques, c'est-à-dire le respect des normes européennes".
En fait, ce n'est pas le Premier ministre qui a décidé quoi que ce soit, mais la Commission européenne qui a mis en demeure Paris de lui présenter un plan pluriannuel de remise en ordre de ses finances publiques. Le commissaire européen chargé des affaires économiques, Joachim Almunia, a prié le gouvernement français de faire, à la mi-janvier 2006, le point sur l'éxecution de son budget 2005 et sur les prévisions pour 2006. Autant dire que Villepin ne fait que répondre à cette demande quand il annonce "sa" grande conférence.
Mais comme les journaux télévisés et la plupart des radios ont fait semblant de croire qu'il s'agissait d'une décision du Premier ministre, on s'en voudrait de trop insister...
Pour être complet, cet article faisait suite à celui-ci dans la même page du même numéro du Canard Enchaîné...
Renvoi au lendemain
Question culot à la façon Chirac, Dominique de Villepin a fait très fort, mercredi 14 décembre.
Sans le moindre complexe, il a expliqué qu'à la suite de la publication du rapport Pébereau sur l'endettement de la France il allait convoquer, en janvier prochain, une conférence générale des finances publiques et qu'il ferait adopter en juin prochain "un engagement national de désendettement à partir de 2007 " qu'il présentera au Parlement.
2007, c'est-à-dire après l'élection présidentielle. Tout comme la baisse des impôts!