Dans les années 70 ou 80, les camarades pouvaient contacter des jeunes qui avaient, à l'avance, des connaissances ou des lectures socialistes, communistes, marxistes, anarchistes, qui avaient un "fond culturel" sur lequel on pouvait bâtir.
Rien que d'etre "issu d'une famille pcf", cela donnait un sacré point de départ.
Dans la "période" actuelle, le niveau de départ des jeunes avec qui on peut discuter est beaucoup plus faible, bien peu ont déjà lu ne serait-ce que des ouvrages de vulgarisation du marxisme, du socialisme...
Dans les écoles d'ingénieurs, dans les universités, ou dans les classes de terminales, où sont les discussions sur "comment aller au socialisme" ?
Quand on lit, même notre presse, et c'est encore plus flagrant en lisant IO, Rouge ou le MondeLibertaire, on est obligé de repartir de beaucoup plus loin. Quand certains ne parlent plus carrément de la lutte de classe (lisez le ML, on dirait la revue d'Attac : où sont les textes anti-patrons qui auparavant y pullulaient)

alors ça peut repartir, ça peut repartir plus vite qu'on ne l'imagine, car si la classe ouvrière a pris des coups nombreux récemment, elle n'a pas subi de défaite grave qui lui aurait cassé le moral définitivement.
mais pour le moment, on ne peut que constater que à la fois la conscience et la quantité de bagarres offensives sont en reculs importants