a écrit :17/11/2005 - Après l'intervention de Chirac
Côté responsabilités dans la situation des banlieues, Chirac n’a trouvé qu’à condamner la prétendue démission des parents, alors que celles du pouvoir qu’il préside depuis plus de dix ans, et qui préfère multiplier les cadeaux aux plus riches que donner aux services publics - dont l’éducation nationale - les moyens de fonctionner correctement sont écrasantes.
Côté solutions, un “service civil volontaire” qui ne fait que regrouper pour l’essentiel des bricolages déjà existants, des demandes aux communes qui n’appliquent pas la législation sur le logement social (et qui sont le plus souvent des municipalités UMP) de s’y conformer, des conseils aux partis politiques, aux syndicats, aux chaînes de télévision pour qu’ils fassent quelque chose contre la discrimination, autrement dit du vent. Et la prolongation pour trois mois d’un “état d’urgence” qui satisfera sans doute la fraction la plus réactionnaire de l’électorat, mais qui à l’évidence ne résoudra rien.
Et si Chirac n’a tout de même pas osé réutilisé l’expression “fracture sociale”, son slogan de 1995, c’est sans doute parce que cela aurait trop mis en évidence l’hypocrisie de son discours.
Celà veut-il dire que pour LO le facteur principal dans l'état d'urgence, c'est juste le populisme, et qu'il ne "résoudra rien"?... Moi je pense plutôt que c'est aussi et surtout un test pour les forces progressistes et ouvrières, et que si on échoue à le relever ... ça résoudra beaucoup de choses pour la bourgeoisie. Cf. le projet de loi anti-émeute, qui de fait perrénisera l'état d'urgence et permettra d'interdire tte manifs. j'ai entendu parler aussi d'un projet autorisant les flics à faire usage d'armes léthales sans avoir besoin de se justifier en cas de troubles ...
Tout ça pour dire que la formulation "ne résoudra rien" est plutôt équivoque, et que la dénonciation est vraiment trop tiéde....