a écrit :Les violences sont auto-destructrices. Elles nuisent essentiellement à ceux dont elles dénoncent l’exclusion. Faire cesser les violences, qui pèsent sur des populations qui aspirent légitimement au calme, est évidemment nécessaire. Dans ce contexte, l’action des forces de l’ordre, qui doit s’inscrire dans un cadre strictement légal et ne pas conduire à des surenchères, ne saurait être la seule réponse. D’ores et déjà, nous devons ouvrir un autre chemin si nous ne voulons pas que se poursuivent ou se renouvellent les violences qui viennent de se produire. Seule une action collective permettra de définir les conditions d’une autre politique.
Ca c'est sûr, entre ce texte et les textes de LO qui ont été si vivement critiqués ici, ce n'est pas de la même eau. Maintenant ce n'est qu'un texte, et qui appelle à quoi ? à une manif, c'est-à-dire à rien ou presque, à une prise de position officielle.
Face à cela, il y a toujours le même problème, tactique : ne pas signer parce que ce n'est pas nous, que ce ne sont pas nos mots, quitte à appeler sur nos propres bases, et apparaître en dehors. Ou signer pour apparaître solidaire de la démarche, en faisant des compromis. Le choix qui a été fait a été visiblement celui-là, sans illusion ni sur l'appel. La qualité des signataires importe aussi. Il est plus judicieux de faire des compromis avec le PC qu'avec de petits groupes d'extrême-gauche qui n'entraînent pas grand-monde. Question de taille,
Mais pour qui veut connaître le fond de la pensée de LO, ce n'est pas l'appel qu'il faut regarder : il y a le journal LO, les deux éditos rédigés et distribués, qui auront été lus par bien plus de monde que ce texte qui est déjà oublié à peine publié.
Et pour faire le procès de LO qui cèderait une fois de plus devant les pressions, Vérié et d'autres n'avaient visiblement pas besoin de cet appel...