par Ottokar » 11 Oct 2005, 08:45
Bon alors la question n'est pas la présidentielle mais la suite à donner aux journées d'action.
Bien sûr, pris au pied de la lettre, l'édito de LO et l'interview d'AL semble appeler à d'autres journées d'action, sans lendemain... en sollicitant beaucoup les textes tout de même. Mais cela est valable pour tout ce qu'on dit dans le mouvement trotskyste, y compris l'interdiction des licenciements ou l'ouverture des livres de compte. Les anars ou d'autres groupes (en général capitalistes d'Etat ou les variantes) ne s'en privent pas pour nous le reprocher, en faisant de la surenchère... verbale.
Là, c'est pareil. Si un camarade peut appeler à la grève générale insurrectionelle ou pas, là tout de suite, immédiatement, avec son petit méga et ses petits bras musclés, qu'il le fasse. Sil peut même rassembler à son seul appel "1 million à l'assemblée", bien que ce ne soit pas ma tasse de thé, qu'il ne s'en prive pas. Les autres, qui ne vivent pas sur la lune, comprendront qu'on peut dire aux militants syndicaux et aux travalleurs qui ont fait l'effort de débrayer et de manifester (c'est une minorité) qu'il faut une suite. Laquelle ? celle qui paraît raisonnable, à leur portée, une seconde journée, et pas dans six mois. Et après ? après, on verra. On fait un pas, puis un autre. Et au bout du compte, on avance.
Comment ta maman ou ton papa t'ont appris à marcher ? en te menant sur le GR Corse pour te lâcher au Nord en te disant RV au sud ou en te faisant faire des pas au début vers ce qui semblait être nulle part, le mur ? S'ils en sont restés là, tu tournes encore en rond. Mais sinon, maintenant que tu sais marcher, tu peux manifester, aller à l'Assemblée ou prendre le palais d'hiver.
il y a un début à tout. Les syndicats font prendre le début pour la fin. Pas LO, jusqu'à preuve du contraire.