a écrit :
LIGUE COMMUNISTE REVOLUTIONNAIRE
"Nos vies valent plus que leurs profits"
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Parti communiste
Le grand écart
Les militants du PCF se sont totalement investis dans la campagne du « non ». En harmonie avec ses militants, Marie-George Buffet a redonné une identité et une raison de se mobiliser à des milliers de communistes anesthésiés par l’union avec le PS et la participation gouvernementale. Pour cela, elle a dû tenir un discours radical, très critique sur ses anciens alliés du PS et même sur l’expérience gouvernementale de la gauche plurielle. La dynamique unitaire des collectifs, l’enthousiasme des meetings et la victoire électorale ont validé le type de convergence opérée dans l’Appel des 200. Buffet et Besancenot sont apparus comme les porte-parole du monde du travail. Pour la plupart des militants, il ne faut pas recommencer l’expérience de l’Union de la gauche. La direction du PCF doit tenir compte de cet état d’esprit, mais, en même temps, les élections se rapprochent, et elle n’a pas d’autre stratégie qu’un accord avec le PS pour construire « une majorité de gauche » et sauver ses douze mille élus. Marie-George Buffet multiplie donc les déclarations expliquant qu’il n’ y a qu’une seule gauche, par-delà le « oui » et le « non » : « J’invite de tout cœur à y prendre toute leur place, les femmes et les hommes, les organisations de gauche qui, bien qu’ayant choisi le « oui », voudront participer avec nous à l’aventure exaltante de construction d’une autre Europe et d’une véritable alternative de gauche dans notre pays. » Ce discours commence à susciter des remous dans le PCF. En effet, comment envisager un programme de rupture avec le libéralisme, tout en souhaitant un gouvernement avec des dirigeants socialistes ou verts qui ont voulu faire passer une Constitution libérale ? Quelle est, dès lors, la signification d’être de gauche ? Ces questions sont pertinentes. Nous devons désormais discuter du contenu d’une politique alternative en France et en Europe, avec les militants du PCF comme avec tous ceux qui se sont retrouvés dans les comités unitaires et veulent, à juste titre, poursuivre l’action et le débat ensemble.
Alain Krivine
2005-06-09 10:48:05
Après un coup de chapeau à MGB (souligné par moi) Krivine, qui craint, à juste tite, que le PCF renoue ses alliances avec le PS, présente comme un repoussoir le fait que les dirigeants de ce dernier aient été partisans du OUI. Comme si ils n'avaient pas fait plus de mal en gouvernant pour la bourgeoisie de 1997 à 2002. (et comme si les états de service de Fabius 1er ministre sous Mitterrand n'étaient pas d'une toute autre gravité.)
Il est vrai que dans le gouvernement anti-ouvrier de Jospin il y avait MGB et Mélenchon.
Ah ! quand la diplomatie vient au secours de la politique.